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of Bern, two years before Farel set foot there, 4 Oct. 1532. It was a republic waiting only for recognition; and its bishop had been limited to his ecclesiastical rights.

No. 243. The beheading of Philip Berthelier, 23 Aug. 1519.

Et lors, le Duc voyant que ce nestoit encore faict,1 à cause que la bande des Eidgnoss lui troubloit toute sa pesche, il s'advisa de dissiper leur compaignie: Et pource qu'il avoit esté arresté, par l'appoinctement, que le Duc n'eust rien à innover en l'auctorité et Jurisdiction episcopales, il n'ousa rien faire à son nom, mais en cestuy endroict se servoit de l'instrument de l'Evesque, si depescha le dict Evesque à Genève avec cinq ou six cents compaignons de guerre, pour faire les beaux exploicts que s'en suivent.

Premierement, estant arrivé à Genève, le vingt d'Aoust, ung Samedy, à quatre heures après midy, avec sa bande, à cause que pource qu'ils le tenoient pour leur Prince, on ne luy ousoit fermer les portes, il se tint coy ce jour là et le Dimanche en suivant, veillant sus Berthelier, qu'il tenoit pour le belier du troupeau. Lequel, jaçoit qu'il fut de ce par plusieurs adverty, n'en tenoit compte, ains ne laissoit d'aller et venir partout comme devant, si que l'on eut dict qu'il ne fuyoit pas la mort, mais luy couroit après.

Si fut rencontré, le Lundy en suivant, par le Vidomne, accompagné de certain nombre de souldars de L'Evesque, à l'environ de six heures, lequel Vidomne le fit prisonnier, de la part de Monsieur de Genève, et luy oustant son espée Berthelier luy dict fièrement: Advisez que vous ferez de ceste espée, car il vous en fauldra rendre compte. Si fut il toutes fois conduict en l'Isle, où il fut enserré et gardé, par ung bon nombre de compaignons de guerre de l'Evesque, tout ce jour : Et ne luy forma l'Evesque son procès selon les libertés et franchises de Genève qui portent que tout laïc, ré de crime, devoit estre remis aux Sindiques, pour luy faire son procès, comme droicturiers Juges de cestuy affaire. Ains constitua ung Prevost pour exercer cestuy office, qu'estoit ung vieillard de Chambéry, demeurant toutes fois pour lors à Genève, qui avoit toute sa vie esté arracheur de dents, et se nommoit Jehan Desbois. Lequel, du commandement de l'Evesque, vint en 1 viz., that the burghers of Geneva had not given up their alliance with Freiburg.

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sc. with Freiburg.

l'Isle pour examiner Berthelier, mais il ne voulut respondre entre ses mains, disant qu'il n'estoit pas son Juge competant. Et pour se montrer delivré de toute crainte, alla escripre en la paroy de la chambre où il estoit: Non moriar sed vivam, et narrabo opera Domini.

L'on luy dict aussy que s'il vouloit demander pardon à Monsieur de Savoye, il le luy donneroit, mais il ne voulut oncques et aima plus cher mourir. Mais le lendemain retourna le Prevost, et avec luy mena toute la bande des compaignons de guerre avec leurs Capitaines, que l'Evesque avoit amenés, qui se parquerent en bonne ordonnance pour garder l'Isle et le pont, occupant icelluy pont, une partie depuis l'Isle gardant Sainct Gervais, l'aultre depuis le dict lieu jusques à la porte de la Tartasse, et estoient les Capitaines placés en la place devant Nostre Dame du Pont.

Si commença le dict Prevost à sommer de rechief Berthelier de respondre entre ses mains, ce qu'il luy refusa comme devant, et lors le dict Prevost jetta sa sentence, aultant folle que meschante, disant: Que tant pour ses mesfaicts passés, comme pour la desobeissance qu'il faisoit alors à son Prince, il le condemnoit à avoir la teste coupée, son corps estre mis au gibet de Champel, et sa teste en Plainpalais, ses biens confisqués au Prince.

Desquels deux premiers je me deporte de declairer s'il le faisoit avec raison, car cela eut pu tomber en doute, mais du dernier, de la confiscation, c'estoit directement faict contre la franchise, qu'estoit que pour nul crime les biens de personne souffrante ne devoient estre confisqués. Ce non obstant Berthelier eut cela, et, qu'est le pis, luy fut faict present d'ung confesseur et du bourreau. Si ne tint pas grand propos au confesseur. Pour quoy le bourreau le vint saisir, le mena devant la place de l'Isle, où il ne tint aultre propos, fors qu'il s'escria Ha! Messieurs de Genève. . . puis se mit à genoux et fut decollé, son corps mis sus une charrette, où estoit aussy le bourreau, tenant sa teste, et fut trainée la dicte charrette parmi la ville, l'accompaignant plusieurs souldars, et alloit criant le bourreau: Veez cy la teste du traistre Berthelier. Puis on porta la teste et le corps aux lieux designés par le Juge. Ses biens (jaçoit qu'ils fussent confisqués) l'Evesque, à la requeste de plusieurs gens, relascha aux enfans, qui estoient encore petits, sous condition toutes fois qu'ils deussent absenter la ville, et n'y demeurer jamais, par crainte qu'ils n'y missent la zizanie, telle que avoit faicte leur père. K k

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No. 244. From the alliance of Bern and Freiburg with Geneva, 8 Feb. 1526.

In the name, &c. Amen.-We the Magistrates, Councillors, and Burghers of the two towns Bern and Freiburg, of the one part; and we the Syndics, Councillors, and Burghers of the town and Commune of Geneva, of the other part, do all to wit, &c. . . .

(1) That we, each town with the others . . . for us and our successors. . . have undertaken and accepted... an upright and honest Civic Alliance'. . . and have also knowingly received and adopted each other as right and resident Burghers; and further that we have sworn to God and the Saints, with hand uplifted and oath on our lips, each town to deal truly and loyally with the others, to promote their usages, honours, and privileges, to prevent their injury, and to do all that befits true Burghers.

(2) But in order that it may be strictly determined how to show and render help and assistance each to the other, it is hereby agreed and resolved as follows: Whosoever in future, so long as this Civic Alliance lasts, be they one or more, whoever they be or may be, shall, against right and equity, injure or damage... the aforesaid Syndics, Councillors, and Burghers, of the town and Commune of Geneva, in body, honour, or goods, its land or people, its lordships, liberties, good customs, and ancient usages, or shall, in any way whatever, attempt or take in hand to attack the same, then we the aforesaid Magistrates, Councillors, and Burghers, in accordance with the oaths we have sworn, shall consider, weigh, and decide whether such aggression, outrage, attack, and other violence, were done against right and equity; and should it then be found, on examination... had, that such things were done, against right and equity, with force and against the men of Geneva aforesaid, then we of Bern and Freiburg aforesaid shall be bound to render according to our power to the men of Geneva aforesaid, when so attacked, injured, &c. . . . all needful help ... and protection; but at the cost and charges of them of Geneva.

(3) In return, we the aforesaid Syndics, Councillors, and Burghers of the town and Commune of Geneva hereby engage and agree with the Magistrates, Councillors, Burghers, and Communes of the towns of Bern and Freiburg, that, should they suffer similar aggression, attack, constraint, and affliction, 1 1 Burgrecht,

we will, according to our power, with life and goods afford them help and assistance, at our own cost and charges. . . . No. 245. Pierre de la Baume, Bishop of Geneva, 1522-†44.

La

Comme avez peu veoir par cy devant, l'Evesque sus toutes choses desiroit estre compris en la Bourgeoisie des deux villes', avec ses subjects. Ce qu'il faisoit par deux raisons: La premiere pour faire craindre M. de Savoye, en sorte qu'il ne luy usurpast rien de son bien, tant à Genève comme ailleurs. seconde, pour garder aussy en crainte ses dicts subjects, pensant bien ce que luy advint, que elle n'estoit faicte sinon pour s'oster aussi bien de dessous son joug que de celuy du Duc, car quelque reserve que eussent faict ceux de Genève, de l'auctorité de leur Prince, en contractant la Bourgeoisie, ils ne demandoient fors que d'en estre delivrés entièrement, et à bon droict, car ils estoient aultant ou plus foulés par tyrannie ecclesiastique, comme seculière.

Mais cela faisoit bouillir le pot de l'Evesque....

Si manda premierement Robert Vandelli en Ambassade aux deux villes, pour faire de cela requeste; mais l'on s'excusa sans du tout luy faire refus, ains delaioit on tant seulement, car il y avoit quatre raisons pour lesquelles il n'estoit pas fort agreable aux dictes deux villes: La premiere, pour ce qu'il estoit prebstre; la seconde, qu'il estoit Bourguignon et Imperialiste; la troisieme, pour la legereté qu'ils avoient congneue en luy: la quatrieme, pour ce qu'ils scavoient bien, quelque bonne mine que ceux de Genève tinssent, feignant vouloir qu'il fut compris en la Bourgeoisie, qu'ils ne le desiroient pas.

De quoy l'Evesque fut fort marry, mais l'on luy mit en teste de recommander la dicte affaire à Besançon, qui pour quelque aultre alloit par delà. Lequel accepta, mais il en encourut presque l'indignation des deux Seigneuries, auxquelles le nom de l'Evesque estoit aussy execrable que celuy du Diable.

L'on estoit en grosse difference alors pour la religion à Fribourg et à Berne, non seulement l'une ville contre l'aultre, mais les citoiens d'une chascune ville respectivement, car la Messe n'estoit encore abattue à Berne, jaçoit qu'elle fut jà bien esbranlée, et l'on ne haissoit pas moins les prebstres de l'ancienne religion que ceux de la nouvelle, à cause qu'ils disoient eux estre cause de toute la division.

1 Bern and Freiburg.

Depuis ne pouvant venir par ce moien à la Bourgeoisie, tascha à ung aultre, qu'estoit de se faire Bourgeois de Genève, pensant que ainsi il le seroit de deux villes, bon gré maulgré elles. Il fit assembler ung Conseil General, auquel il fit de belles remonstrances, disant qu'il vouloit vivre et mourir avec la ville et pour mieux ce donner à congnoistre demanda la Bourgeoisie, laquelle luy fut octroyée.

Après cela, l'ung des Sindiques se leva, au nom du Commung, et demanda à l'Evesque qu'il luy pleust donner puissance et auctorité au Conseil de la ville, de faire venir devant luy les parties qui seroient en procès au civil et de les appoincter sommairement.

A cecy tout incontinent l'Evesque s'accorda et le leur octroya, que fut une chose à luy dommageable, mais au Commung de tant plus prouffitable. Ce fut une entrée pour le priver totalement de son auctorité, comme il est encore maintenant. Et quant bien il n'eust donné telle auctorité à la ville elle avoit bon droict de la prendre, car luy, ny les aultres Evesques, qui n'avoient esté esleus par le Clergé, à la postulation du peuple, ains seulement fourrés au siege par le Pape, n'estoient legitimes Pasteurs, ny Princes, ains tyrans, creés par aultres tyrans. Pour quoy sans danger de l'ame l'on les pouvoit refuser, ou s'ils estoient entrés par volonté, dechasser, et la ville prendre à soi son auctorité, et non pas ung Prince estranger, veu qu'elle estoit franche et libre; et n'avoit jamais recongneu pour Princes que ceux qu'elle avoit esleus. . . .

No. 246. The peace of St. Julien, 19 Oct. 1530.

... And in order to keep this [purpose1] fixed firm and unalterable, our said gracious Lord of Savoy, on behalf of himself and his successors, pledges and pawns the district known as the Pays de Vaud to the two towns of Bern and Freiburg by way of bond and security, together with all the rights therein which he now has or which he and his may hereafter acquire and possess, without exception or reserve.

XIII

FAREL IN GENEVA, 1532-6

In June 1532 an indulgence of Clement VII was published in Geneva, and turned into ridicule by [No. 247] the Placards (Her1 sc. of not disturbing Geneva.

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