Obrazy na stronie
PDF
ePub
[ocr errors]

<< séquence: s'il est universel, il n'est pas singu« lier; car, dans leur système, tout universel est singulier, et tout singulier est universel sous << des rapports différents. Cependant lorsqu'on « dit : toute substance est universelle ou singu« lière, personne, je pense, ne niera qu'une « division semblable ne soit une division par « l'accident, comme dit Boëce, dans le livre des <«< Divisions: <«< La règle (a) commune à toutes « les divisions de cette nature, c'est qu'elles se << partagent en opposés. » Ainsi, si nous partagions un sujet en ses accidents, nous ne dirions. « pas les corps sont ou blancs ou doux, car ce « ne sont pas là des opposés; mais bien les «< corps sont ou blancs ou noirs, ou ni blancs ni noirs. Il faut de même considérer comme selon

[ocr errors]

:

:

tentiæ habetur: omne universale est singulare, et omne singulare est universale diversis respectibus. At contra cum dicitur : substantia alia universalis, alia singularis, talem di-, visionem, credo, nemo negat esse secundum accidens. Sed, ut dicit Boethius in libro Divisionum : « harum commune est præceptum : quicquid eorum dividitur in opposita segregari; >> ut si subjectum in accidentia separemus, non dicamus: corporum alia sunt alba, alia dulcia, quæ non opposita sunt, sed corporum alia sunt alba, alia nigra, alia neutra. Ecce eodem modo negare possumus hanc non esse divisionem secundum accidens : substantia alia universalis, alia singularis; hæc non magis opposita sunt, universale et singulare, (a) Boeth, opp., pag. 541.

:

* Cod. hæc non magis.... Lisez : hæc enim magis....

[ocr errors]

«l'accident cette division: toute substance est << universelle ou singulière; car universel et singulier sont plus opposés que blanc et doux. « Ils répondent que Boëce n'a pas voulu parler de <«< toutes les divisions par l'accident; mais seule « ment de celles qui sont régulières. Si vous leur << demandez quelles sont celles qui sont régulières, «< ils répondent : celles auxquelles cela s'applique. « Voyez quelle impudence! ce que l'autorité <«< affirme d'une manière si explicite, lorsqu'en parlant des divisions par l'accident, elle dit : «< c'est là la règle commune de toutes ces divi« sions, ils nient, contre toute évidence, que ce << soit un précepte universel. Mais ils ne pourront <<< tenir dans cette position; car l'autorité s'exprime d'une manière formelle sur l'universel et «<le singulier: Aucun universel n'est singulier, « et aucun singulier n'est universel. En effet,

[ocr errors]
[ocr errors]

quam album et dulce. Dicunt illi non esse dictum de omnibus divisionibus secundum accidens, sed de regularibus. Si quæras quæ sunt regulares, aiunt : quibus illud convenit. Videte quantæ impudentiæ sint! quod tam plane dicit auctoritas, cum de divisionibus secundum accidens loqueretur, <«< harum omnium commune præceptum est, etc.,» non dictum universaliter mentiuntur. Sed in hoc non consistent. Nam de his specialiter, id est universali et singulari, negat auctoritas : nullum universale est singulare, et nullum singulare est universale. Boethius enim in Commentario super Categorias, cum de hac divisione loqueretur; substantia alia

«Boëce, dans son commentaire sur les Catégories, dit, en parlant de cette division (a): <<< Toute substance est universelle ou singulière. « Il est impossible qu'un accident prenne la na«<ture d'une substance, ou une substance la na<«<ture d'un accident. Or, la particularité et l'u«<niversalité ne s'impliquent pas, car l'universa<«<lité peut bien s'affirmer de la particularité, « comme, par exemple, l'animal de Socrate ou « de Platon, et la particularité reçoit l'universa« lité comme son prédicat; mais il est impossible << que l'universalité soit particularité, ni que ce qui est particularité devienne universalité. » « Universalité et particularité sont pris ici pour << universel et particulier; c'est ce que prouvent «<les exemples qui sont donnés ensuite, comme << l'animal dans son rapport à Socrate.

universalis, alia singularis, ait : ut autem accidens in naturam substantiæ transeat esse non potest, vel ut substantia in naturam accidentis transeat haberi non potest. At vero nec particularitas nec universalitas in se transeunt. Namque universalitas potest prædicari de particularitate, ut animal de Socrate vel Platone, et particularitas suscipit prædicationem universalitatis; sed non ut universalitas sit particularitas, nec quod particulare est, universalitas fiat. » Universalitas et particularitas hæc nomina pro universali et particulari accipi notant exempla, ut animal de Socrate. Contra hoc rationabiliter nihil dici potest. Illi tamen non quiescunt, sed dicunt : nullum singulare in quantum est singulare, est uni

(a) Boeth. opp., pag. 120.

« A cela on ne peut faire aucune réponse rai« sonnable. Cependant ceux à qui nous avons « à faire ne se tiennent pas en repos. Ils disent : « Aucun singulier, en tant que singulier, n'est

་་

universel, et réciproquement; mais pris comme << universel, le singulier est universel, et récipro« quement. A quoi je réponds: Ces mots : « au«< cun singulier en tant que singulier » semblent « vouloir dire aucun singulier demeurant sin

gulier n'est un universel demeurant un univer« sel: ce qui est certainement faux; car Socrate, << tout en demeurant Socrate, est un homme qui << demeure homme. Il se pourrait encore que l'on « voulût dire : L'universel ne dérive, dans aucun singulier, de sa singularité, ou bien c'est la singularité qui interdit l'universalité à l'homme singulier; ce qui est absolument faux, dès que « l'on considère le rapport de Socrate et de « l'homme; car, dans Socrate, cela même qui est

[ocr errors]
[ocr errors]

versale, et e converso; et cum universale est, singulare est universale, et e converso. Contra quod dico verba ista : nullum singulare in quantum est singulare, hunc sensum videtur habere: nullum singulare, manens singulare, est universale manens universale, quod utique falsum est. Nam Socrates manens Socrates est homo manens homo. Item hune sensum habere posset: nulli singulari confert hoc quod est singulare esse universale; vel homini singulari aufert hoe quod est singulare esse universale, quod totum fallit inter Socratem et hominem. Nam in Socrate hoc quod est Socrates

<< Socrate exige la présence de l'homme. Et d'ail« leurs rien n'empêche aucun singulier d'être « universel, s'il est vrai, comme ils le prétendent, << que tout singulier est universel. De même, s'ils << disent : Socrate, en tant que Socrate, c'est«< à-dire dans toute la propriété qui est désignée " par ce mot de Socrate, n'est pas un homme en << tant qu'homme, c'est-à-dire dans la propriété qu'exprime le mot d'homme; cela est encore << faux; car Socrate désigne l'homme socratique « et par conséquent l'homme..... »

[ocr errors]

Avant de quitter la polémique du manuscrit de Saint-Germain contre l'école réaliste, peut-être conviendrait-il de rechercher aussi dans le manuscrit de Saint-Victor et de reproduire tous les passages qui se rapportent à cette polémique. Dans l'impuissance d'accumuler tant de citations, nous voulons du moins signaler les fol. 193 recto (1), 195 verso et 196 recto (2), 198 verso (3),

exigit hominem, et nulli singulari aufert aliquid esse universale; nam secundum eos omne singulare est universale. Item si dicant : Socrates in quantum est Socrates, id est in tota illa proprietate in qua notatur ab hac voce quæ est Socrates, non est homo in quantum est homo, id est in illa proprietate in qua notatur ab hac voce: homo est; hoc quoque falsum est. Nam Socrates notat hominem socraticum, in quo et hominem, quod scilicet notat homo. »

(1) De l'édition in-4o, p. 458. (2) Ibid., p. (3) Ibid., p. 485 sqq.

477-478.

« PoprzedniaDalej »