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similitude du langage qui n'implique nullement l'iIdentité de la doctrine.

Mais on trouve des éléments de panthéisme dans le livre apocryphe intitulé Evangelium Eva (1), comme aussi dans le Manichéisme (2). Nous avons remarqué précédemment que le langage du faux Denys est fortement empreint de panthéisme. Quant à Scot Erigène, qui fait beaucoup d'emprunts à Denys, à Maxime et à saint Grégoire de Nysse, le fond même de ses spéculations pourrait difficilement échapper au reproche de panthéisme; on en peut dire autant de Bérenger. On peut citer comme explicitement pantheistes Amalric ou Amaury de Bena, professeur à Paris (3),et maître David de Dinant (4), qui enseignent que tout est un, que tout est Dieu, que Dieu est la matière première de tout ce qui est. Dans les temps plus rapprochés de nous, le panthéisme est professé par Jordano Bruno (5) et par Spinoza. Hegel a combattu le panthéisme de Spinoza, mais pour en mettre à sa place un autre plus subtil et plus hardi.

(1) Ἐγὼ σὺ, καὶ σὺ ἐγώ· καὶ ὅπου ἂν ᾖς, καὶ ἐγὼ ἐκεῖ εἰμι, καὶ ἐν ἅπασιν εἰμι ἐσπαρμένος. Ap. Epiph. xxνι. n. 3. Τ. ι. p. 84. ed. Petav.

(2) Ils n'admettent qu'une seule substance.

XX, 11. Act. cum Felic. Manich. 1, 1 18.

Aug. Faust. Dieu est engendré

en tout, il naît en tout, il vit en tout, il souffre et jouit dans tout ce qui sent. Aug. Faust. XXII, 79. Nat. Bon. c. XLIV. (3) Omnia unum, quia quidquid est, est Deus.

Voy.

Conc. Paris. 1210. (In Marten, et Durand. Thes. Nov. anecd.

T. IV. p. 163.)

(4) Caes. Heisterb. Mirab. v, 22.

XVII. qu. 1. Art. 1.

(5) Voy. ses œuvres; édit. de Wagner.

Thom. Sent. 11. dist.

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4. Preuves du dogme de la Trinité alléguées par les Pères. 5. Explications de la Trinité proposées par les Pères. nité. 7. Rapport des personnes entre elles

-

6. Unité dans la Tridans la Trinité.

- 9. Adversaires de

8. Rapport des personnes divines avec le monde. la Trinité; Modalisme. 10. Subordinatianisme et Trithéisme. 11. Doctrine et explication de la Trinité au moyen-âge. saires de la Trinité au moyen-âge et dans les temps modernes.

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12. Adver

1. Le mot Trinité (Tpás) (1) se rencontre pour la première fois dans saint Théophile d'Antioche; puis il est fréquemment employé par les Alexandrins, et il finit par dominer dans l'Église grecque après le concile d'Alexandrie (317), comme le mot

(1) Theophil. Autolyc. 11, 15. - (Pseudo-) Justin. 1. Tepi Tpiádos. Clem. Strom. v11, 7.- Orig. Exod. Hom, 1x. n. 3. In Ps. XLIV, 16. Princ. iv, 20. In Matth. T. xv. n. 31. - Trinitas Tert. Prax. III. XII. Pudic. XXI. Cyp. Epl. ad Jubaj. expressions oixovoμía

LXXIII.

- Ailleurs on trouve aussi les (Hippolyt. adv. Noet, vIII, XIV.— - Tert. Prax. 11. 1. vII), dispensatio, dispositio (Tert. Prax. Iv). D'après Valois (sur Eus. Hist. Eccl. 1, 2), on aurait dit du Père μovapxía, du Fils et du Saint-Esprit oixovouía.

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Trinitas dans l'Église latine, depuis que Tertullien l'a mis en usage.

Le mot ουσία, employé tantot pour ὑπόστασις, tantôt comme synonyme d'essentia (1), finit par ne plus avoir que ce dernier sens dans le langage de PÉglise. De même, le mot ὑπόστασις, qui a d'abord la signification tantôt d'essence (2), tantôt de substance (3), tantôt de personne (4), finit (5) par ne

(1) (Pseudo-) Justin. Εἷς ἐστιν ὁ Θεὸς τῇ συνυπάρξει τῶν τριῶν θείων ὑποστάσεων, τῶν διαφερουσῶν ἀλλήλων οὐ τῇ οὐσίᾳ, ἀλλὰ τοῖς τῆς ὑπάρξεως τρόποις. Ἡ διαφορὰ δὲ τῶν τῆς ὑπάρξεως τρόπων, οὐ διαιρεῖ τὸ ἐν τῇ οὐσία... Ἐπὶ τοῦ Θεοῦ, τῇ ταυτότητι τῆς τῶν προςώπων οὐσίας, εἷς Θεὸς πεπίστευται, ὅ τε Πατὴρ, καὶ ὁ Υἱὸς, καὶ τὸ Ἅγιον Πνεῦμα. Οὐδὲν γὰρ συντελεῖ πρὸς τὸν τῆς οὐσίας λόγον ὁ τρόπος τῆς ὑπάρξεως. Resp. ad Orthod. quaest. 139. – Athan. (?) Ἡ οὐσία τὴν κοινότητα σημαίνει· καὶ εἴ τί ἐστιν ἴδιον τῆς οὐσίας, τοῦτο κοινόν ἐστι τῶν ὑποστάσεων τῶν ὑπὸ τὴν οὐσίαν. De Trin. dial. I. 13. - Ammon. in Joan. x, 30.

(2) C. Sardic. Ταύτην ἔχομεν τὴν καθολικὴν καὶ ἀποστολικὴν παράδοσιν, καὶ πίστιν, καὶ ὁμολογίαν, μίαν εἶναι ὑπόστασιν, ἣν αὐτοὶ οἱ αἱρετικοὶ οὐσίαν προςαγορεύουσι, τοῦ Πατρὸς, καὶ τοῦ Υἱοῦ, καὶ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος. Epl. Synod. ap. Theod. Hist. Eccl. 11, 8. (Cfr. substantia pour essentia, dans les Pères latins; par exemple dans Tertull. Prax. x11). - A Antioche, les Mélétiens prenaient ὑπόστασις dans le sens de personne, les partisans de Paul, au contraire, dans le sens d'essence. S. Jérôme dit dans une de ses Lettres : Tota sæcularium literarum schola nihil aliud hypostasin, nisi usiam novit. Et quisquam, rogo, ore sacrilego tres substantias prædicabit?... Taceantur tres hypostases, si placet, et una teneatur. Epl. xiv (alias xv), n. 4. ad Damas.

(3) Tatian. Græc. VI.

(4) Voy. Orig. (cfr. Procl. in Tim.). - Ammon. in Joan.

Χ, 30.

(5) Conc. Alex. (362) Epist. Synod. Conc. Constant.

plus en avoir d'autre que celle de personne; l'on emploie aussi dans le même sens le mot рóçшnov (1), qui correspond au mot latin persona (2). Les Latins ne voulaient pas employer l'expression tres hypostases pour désigner les trois personnes divines, par crainte de l'Arianisme; les Grecs, de leur côté, n'osaient parler d'une seule hypostase du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, par crainte du Sabellianisme, jusqu'à ce qu'une explication ayant eu lieu au concile d'Alexandrie en 362, l'expression, trois hypostases (hypostase dans le sens de personne) fut adoptée par opposition au Sabellianisme (3); mais les Ariens rejetèrent obstinément l'expression hypostase du Père, du Fils, et du Saint-Esprit (4).

Ταύτην γὰρ (πίστιν) καὶ ὑμῖν καὶ ἡμῖν... συναρέσκειν δεῖ. . . διδάσκουσαν ἡμᾶς πιστεύειν εἰς τὸ ὄνομα τοῦ Πατρὸς, καὶ τοῦ Υἱοῦ, καὶ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος· δηλαδὴ θεότητός τε καὶ δυνάμεως καὶ οὐσίας μιᾶς τοῦ Πατρὸς, καὶ τοῦ Υἱοῦ, καὶ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος πιστευομένης, ὁμοτίμου τε τῆς ἀξίας καὶ συναϊδίου τῆς βασιλείας, ἐν τρισὶ τελείαις ὑποστάσεσιν, ἤγουν τρισὶ τελείοις προςώποις. Epist. Synod. ap. Theod. Hist. Eccl. v, 9.- Greg. Naz. Orat. XLV. de Fid. Orthod. T. 1. Append. Basil. Epist. ccxxxvi. (1) Tert. Prax. 111. XVIII. — Greg. Naz. remarque (Or. xx1. in Laud. Athan.) que les Latins, à cause de l'indigence de leur langue, n'emploient que l'expression лρоçшлоν (persona), et qu'ils ne veulent point employer úñóστασıç dans le même

sens.

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7. Soz. v, 12.

Soc. Hist. Eccl. 11,

(4) C. CP. (sous Acacius, en 360). Soc. Hist. Eccl. 11,

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On trouve encore les trois personnes divines désignées par les mots : qúets (1), tάkaç (saint Justin), gradus, forma, species (Tert. Prax. II, VIII), potentiæ (2), oixovouía (3). C'est dans Boèce que nous trouvons la première définition rigoureuse de l'idée de personne; il définit la personne: naturæ rationalis individua substantia (de duab. natur.). Saint Thomas (P. 1, qu. 29. art. 1), et les théologiens du moyen-âge adoptent cette définition. Mais Richard de Saint-Victor voulait qu'on définît la personne divine, divinæ naturæ incommunicabilis existentia (Trin. IV, 22, cfr. 18), et qu'on entendît par personne, en général, ce qui existit per se solum juxta singularem quemdam rationalis existentiæ modum (Trin. Iv. ch.). C'est aussi dans l'incommunicabilité que Duns Scot place l'essence de la personnalité (Sent. I, dist. 23. qu. 1); mais il exige, pour la personnalité, l'incommunicabilité à ce double point de vue, qu'il n'y ait ni participation d'une existence particulière à une existence qui serait générale, ni adjonction d'une chose qui soit forme à une autre qui soit matière: d'où il suit que l'âme humaine, qui est communicable dans le dernier sens, comme étant le principe qui informe le corps, n'est point une personne proprement dite; non plus que l'essence divine, à cause de la double communicabilité en vertu de laquelle, en tant qu'elle est géné

(1) Alex. (Alex.) ap. Soc. 1, 6.- On trouve aussi l'expression quoc duo appliquée au Père et au Fils dans Pier. ap. Phot. Cod. cxIx. qui la désapprouve.

(2) Mar. Victor. Gal. iv, 6. adv. Ari. ш1, 17. Nicet. (Aquil.) Tr. de Sp. S.

(3) Hippolyt, adv. Noet. c. xiv.

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