appeler tous à la connaissance de Dieu et de ses volontés à leur égard. A quoi donc aurait servi l'existence de son Fils avant sa venue sur la terre? à quoi lui aurait servi une gloire qui ne pouvait être que le résultat de l'accomplissement de l'œuvre que Dieu lui avait donnée à faire sur cette terre et dans la vie à venir. Dieu, dit saint Paul, est le seul Souverain, le scul Immortel, à qui appartient l'honneur et la puissance éternelle. Amen. (1 Tim. VI, 15, 16.) - Béni soit le Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. (1 Pier. 1, 3.) Nous ferons encore remarquer que Jésus ne pouvait avoir de mission que pour notre terre et pour les êtres raisonnables qui en sortent pour passer dans une autre vie. Quant aux habitans des autres corps célestes, Jésus leur était absolument étranger; ils ont pu recevoir comme nous des envoyés de la part de Dieu, et ces envoyés peuvent y être arrivés long-temps avant que Jésus-Christ vint sur la terre, ou en même temps ou plus tard. Qui oserait poser des bornes à la puissance de Dieu et à sa force créatrice! Ne peut-il pas multiplier ses envoyés selon son bon plaisir? Je le demande donc encore une fois, à quoi aurait servi l'existence de Jésus-Christ avant sa venue sur la terre? Nous ne pouvons admettre sa coexistence éternelle avec Dieu sans attaquer de front la première de toutes les révélations, celle de l'existence d'un seul Être éternel. S'il fallait admettre que notre Sauveur a existé avant sa venue sur la terre, quoique un être engendré, et qui par conséquent a eu un commencement, à quelle époque fixerons-nous le commencement de son existence? D'après quel passage? Voici de tous ceux que nous avons cités, celui qui paraît le plus positif, quoique nous ayons montré combien il a peu de force: Glorifie-moi, toi mon Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'ai eue avec toi, avant que le monde fût fait. En prenant ces paroles dans leur sens littéral, notre Sauveur aurait existé avant la création du monde, et la gloire qu'il aurait eue à cette époque serait un mystère pour nous, car nous ne lui connaissons d'autre gloire que celle qui l'attenait après son ascension, puisque l'Évangile ne parle d'aucune autre. Quant à moi, je ne comprends pas quel degré d'excellence de plus notre Sauveur acquiert en admettant que son existence a commencé avant la création du monde, plutôt qu'au moment de sa naissance, puisqu'il avait été fait comme l'homme un peu inférieur aux Anges. (Hébr. 11, 9.) Il suffit qu'il ait eu un commencement, n'importe dans quel temps. Nous avons montré dans le premier chapitre, que l'existence de Jésus avait commencé |