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maisons pour les planètes folles, on aurait dû y envoyer la nôtre pour avoir perdu 25 siècles sans [ que la première des études dût être l'étude de l'homme, de son mécanisme passionnel et de ses relations avec Dieu, connaissance qu'on ne peut obtenir que par la théorie de l'attraction? Insistons sur cette faculté exclusive de distribuer attrac tion. J'en tire un argument péremptoire contre les prétentions législatives des philosophes civilisés.

Dieu n'a pas pu ignorer que tout législateur civilisé et barbare est privé du pouvoir d'imprimer attraction, et que possesseur exclusif de cette faculté, il peut en nous donnant le code le plus défectueux nous assurer le bonheur socia!, pourvu qu'il attache un véhicule d'attraction, un appât de plaisir à l'exécution de ce code, tandis que nos législateurs, en composant le code le plus sage, n'aboutissent qu'à contraindre et fatiguer les peuples, parce qu'ils n'ont pas la faculté d'imprimer attraction pour l'exécution de leur code. Cette considération seule suffirait pour déterminer un Dieu généreux à donner aux hommes un code quelconque étayé du ressort d'attraction; et cette même considération suffit à nous prouver que si Dieu est bon pour nous, il n'a pu manquer de composer un code d'attraction, à la recherche duquel il faut procéder si on veut le découvrir.

Il reste à examiner si les savants modernes ont pu manquer d'entrevoir ces nombreux arguments sur l'existence du code divin et sur la nécessité d'en faire la recherche. Entre autres indices de mauvaise foi dans cette [ 1, on peut citer un scandale récent, la secte d'atheïsme. J'y vois une ressource d'escobarderie pour se dispenser de cette recherche.

En effet, les sophistes qui ont formé secte d'athées étaient trop éclairés pour ne pas apercevoir l'intervention d'un moteur suprême dans les créations des 3 règnes et le système sidéral dont Newton avait expliqué les lois. Tant de science étalée dans les œuvres matérielles excitait à rechercher le système du passionnel, en suivant la voie de l'attraction qui avait conduit à un premier succès et dissipé les prestiges d'impénétrabilité. Sans doute les savants entrevirent que l'hypothèse d'une théorie fixe et mathématique sur l'harmonie des passions exposerait de plus en plus à double [ ], qu'elle ferait planer le soupçon d'absurdité sur leurs 400,000 volumes, et qu'elle les exposerait au sobriquet d'ignorants s'ils échouaient dans cette recherche. On évitait l'un et l'autre risque par le subterfuge de l'athéisme, opinion très-commode pour dispenser d'études sur la théorie passionnelle arrêtée par Dieu, et pour consolider les renommées philosophiques sans autre [ ] qu'un grossier sophisme. En conséquence ils opinèrent à renier Dieu, et le siècle eut la sottise de leur répliquer quand il fallait

se borner à les accuser de couardise, d'escobarderie, et les sommer de procéder au calcul de la destinée passionnelle, en continuant le travail de l'attraction commencé par Newton.

Les anciens n'avaient pas donné ce scandale de sectes d'athéisme et dictionnaires d'athées. Au contraire, ils tendaient aux opinions sensées en fait d'esprit religieux. Socrate et Cicéron rejetaient les fables des 3,500 dieux et se ralliaient au Dieu inconnu. Cette sage doctrine de l'Unité fut établie par les religions modernes. Elle induisait à soupçonner l'unité dans le système de la nature, dans le passionnel comme dans le matériel, dont Newton venait d'expliquer les lois. Mais au moment où sa théorie du matériel stimulait à entreprendre le calcul du passionnel, les beaux-esprits, pour s'en dispenser, ont mis en jeu deux esprits de sectes, l'obscurantisme et l'athéisme.

D'une part ils ont réchauffé les préjugés sur l'impénétrabilité du voile d'airain et sur la prétention sacrilège de ceux qui tenteraient de le soulever. Ils ont encensé à outrance le système de Newton pour persuader qu'il était le terme des lumières à acquérir sur le mouvement, et que tout le domaine assigné au génie se bornait aux lois du matériel.

D'autre part, pour distraire l'esprit humain de tout débat sur le système divin ou passionnel, ils ont formé des sectes niant l'existence de Dieu. Cette malheureuse doctrine a dupé ceux mêmes qui perdaient le temps à la confondre, car elle les a détournés du but, qui était la continuation du calcul newtonien sur l'attraction.

Préfère-t-on excuser l'athéisme comme égarement de la science et dire que les philosophes n'ont point eu la pensée des deux ruses que je viens de signaler? Je souscris volontiers à le croire; mais pour prouver leur sincérité, il faudrait qu'eux-mêmes consentissent à reconnaître leur négligence, qu'ils n'insultassent pas l'homme qui répare leur faute en apportant la théorie de l'attraction passionnelle et du code social divin. Leurs [ ] de vision et de démence ne sont que des ruses de poltrons qui n'osent pas entrer en lice et s'en rapporter à une facile expérience. Il n'importe que cette théorie présente des perspectives trop éblouissantes. Je les donne telles qu'un calcul rigoureux me les fournit. Il me serait aisé de les affaiblir si je voulais capter la faveur en blessant la vérité. Le calcul de l'attraction passionnelle, annoncé en 1808, a subi l'épreuve [ J. Les tableaux de bonheur, loin de s'affaiblir, se sont agrandis par de nouvelles découvertes; c'est à l'expérience à prononcer. En attendant, je réponds aux détracteurs que les véritables chimères sont les sciences qui, après 2,500 ans d'études et 400,000 volumes de controverses, n'aboutissent pour coup d'essai qu'à bouleverser, ensanglanter un grand empire et embraser par suite les deux continents. Quelle différence de ces théories avec le calcul de l'attraction

passionnelle dont l'épreuve, limitée à un millier d'habitants, ne repose que sur des opérations agricoles et manufacturières qui ne pourront, même en cas d'erreur, causer aucun désordre! Mais, si le calcul est juste, quel coup de partie que de pouvoir changer le sort du monde. entier par une si facile épreuve! Serait-il raisonnable d'hésiter en pareille alternative, et les opposants ne sont-ils pas les échos de ces beauxesprits du XVe siècle qui s'accordèrent tous à ridiculiser et traverser Christophe Colomb? Ils furent couverts d'opprobre dès le premier essai. Une femme plus sensée que cent mille philosophes de son temps voulut examiner, vérifier avant de condamner. Elle recueillit de cette épreuve le sceptre du nouveau continent. Qui sait si notre siècle ne trouvera pas aussi une autre Isabelle, qui, au mépris des clameurs philosophiques, prendra en main la cause de l'humanité et s'élevera par la facile épreuve de l'harmonie passionnelle au trône de l'unité universelle?

Civilisés pauvres, qui êtes si nombreux en tous pays, considérez les funestes conséquences qu'entraînerait pour vous une erreur de jugement sur le degré de confiance dû à la théorie de l'attraction. Si le calcul est juste, vous pouvez en peu de temps atteindre au vingtuple de votre fortune. Quelle chance pour un pauvre père de famille qui, végétant avec un mince revenu de mille francs, pourrait sans aucun effort se trouver riche à vingt mille francs de rente, si l'on parvenait à surmonter l'obstacle, l'entrave des détracteurs français, et obtenir, en depit de leurs sarcasmes, l'épreuve bien facile de l'harmonie passionnelle qui changerait subitement la face du monde ! Songez qu'il est sur le globe au moins 4,000 candidats, gens capables par leur fortune et leur rang de provoquer et déterminer cette épreuve. Peut-on douter d'amener aisément l'un d'entre les 4,000, quand on a à lui offrir la chance magnifique du sceptre héréditaire du Globe et de beaucoup de sceptres d'empires que le fondateur pourra faire obtenir à ses créatures et coopérateurs, sans hasarder dans cette entreprise une obole de sa fortune, puisque l'[ ] est purement agricole et exempt de toute chance

périlleuse.

Ce n'est pas ici une de ces [ ] indifférentes pour le sort de la multitude comme l'expédition de Christophe Colomb, qui ne tendait qu'à enrichir le monarque et ses généraux et traitants. L'épreuve de l'attraction est un coup de fortune pour toutes les classes riches et pauvres, pour tout le genre humain sans exception. Elle sera éprouvée plus tôt ou plus tard. Dans le cas de délai, elle sera [ mort. Les zoïles alors [

tout ou en partie.

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après ma la théorie pour se l'approprier en

Hommes judicieux, qui formez le très-petit nombre, méfiez-vous de Jet gardez-vous que [ des zoïles ne privent plus longtemps du bonheur une génération qui, foulée depuis 25 ans par les révolutions, a plus besoin que toute autre de mettre à profit sans délai la découverte qui lui ouvrira l'issue du labyrinthe civilisé !

DE LA SÉRISOPHIE,

ου

ÉPREUVE RÉDUITE.

(Cahiers 36, 37 et 38, cote 9.)

SOMMAIRE.

CHAP.

CHAP.

CHAP.

CHAP.

CHAP.

I. Des trois degrés de Sérisophie.

II. Pian d'opération de la Tribu Sérisophe, en première phase.
III. Les actionnaires.

IV. Composition et distribution de la Tribu.

V. Du choix des sociétaires.

CHAP. VI. Installation de la Tribu.

CHAP.

VII. Du service combiné simple.

CHAP. VIII. Clôture de la première phase.

CHAP. IX. Deuxième phase. Ebauche des unités majeures.

CHAP.

CHAP.

X. Système politique des plaisirs dans la Tribu.

XI. Courtoisie dans les relations des deux sexes, majeur et mineur. CHAP. XII. Aperçu en liens d'unité matérielle : service des comestibles.

CHAP. XIII. Aperçu de liens spirituels.

CHAP. XIV. Fusion sociétaire des classes.

CHAP. XV. Ébauche des unités mineures.

CHAP. XVI. Troisième phase. - Préparatifs ultérieurs.

CHAP. XVII. Plan d'opération de charité intégrale.

CHAP. XVIII. Fonctions des hordes saintes en essor de famillisme, d'amitié, d'ambition et charité fédérale.

CHAP. XIX. Du service passionnel composé.

CHAP.

XX. Impéritie de la Civilisation.

CHAP. XXI. Quatrième phase.- Préparatifs postérieurs.

CHAP. XXII. Coup d'œil sur la Tribu mixte.

CHAP. XXIII. De l'esprit unitaire en répartition des dividendes.
CHAP. XXIV. Fragments.

TOME IX.

43

CHAPITRE PREMIER.

DES TROIS DEGRÉS DE SÉRISOPHIE.

Il est peu de globes qui fassent le coup de fortune que fait aujourd'hui le nôtre: découvrir d'emblée la théorie complète de la Phalange, et pouvoir s'élever immédiatement de l'abîme civilisé au faîte de l'harmonie. C'est un pas de géant s'il en fut jamais; d'ordinaire, les globes ne s'élèvent que par degrés à cette hauteur, et tâtonnent pendant quelques siècles sur l'art de former les séries passionnelles et les associer. Nous avons à traiter de cette gradation, du cas où notre Globe n'aurait découvert et essayé qu'imparfaitement l'opération des séries passionnelles et ne serait arrivé au but que peu à peu, par extension successive des procédés sociétaires et par des diminutifs de Phalange comme 314, 112, 114, 118, 213, 1[3, 416, 4[12.

L'épreuve qui reposerait sur une association de 400 personnes serait 113 de phalange, puisque l'entier en exige 1200. Beaucoup de gens qui n'ont pas de grands moyens de fondation inclineront à l'épreuve partielle, surtout dans le cas où l'Angleterre hésiterait à fonder la Phalange complète de 4200 personnes.

Il est donc à propos de disserter sur les épreuves graduées ou diminutifs de Phalange et les examiner dans tous les degrés, afin que les candidats aient des documents relatifs au degré d'épreuve que leurs moyens leur permettraient. L'étude de ces degrés compose la Sérisophie ou science gradative de la formation des séries.

Le nom de Sérisophie ou sagesse des séries est celui que doit porter la 7o période, puisque c'est dans cette période que le genre humain retrouve le secret du mécanisme sériaire, et s'essaie par degrés à le reformer et l'élever jusqu'à la plénitude ou Phalange d'harmonie qui constitue la 8 période.

La 6o, Garantisme, se compose des tentatives que fait le génie social pour passer de la Civilisation ou état d'incohérence à la Sérisophie on développement sociétaire des 12 passions. Il faut établir beaucoup de garanties avant d'en venir à former un concours de séries régulièrement assemblées et dont le minimum est de 200 associés actifs. Les civilisés sont fortement préoccupés de Garanties sociales, sans savoir en établir sur aucune des 12 passions. Je leur indiquerai dans les touches 1 et 15 le système régulier de ces garanties qui sont une étude bien intéressante pour les politiques civilisés, quoique fàcheuse pour eux, car elle renverra bien loin leurs prétentions scientifiques, mais elle leur donnera d'agréables notions sur le bien qui était compatible avec l'ordre

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