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Civilisation, décorés d'une autre coëffure qui est votre lot commun, et que vous méritez si bien.

Il serait fort plaisant que Messieurs les civilisés fussent pris au mot par le sexe et collectivement satisfaits sur tout ce qu'ils exigent. Car chaque homme voulant trouver une épouse vierge, il faudrait pour satisfaire tous les hommes que la masse des femmes refusât de céder à aucun homme avant le mariage. Tous seraient obligés de prendre femme avant vingt ans; tout libertinage deviendrait impossible, puisque toutes les femmes seraient fidèles après et chastes avant la noce, et Messieurs les maris diraient bien vite de la fidélité absolue ce qu'on a dit de l'égalité absolue, après quelques courts essais : nous n'avions pas senti les conséquences de ce que nous demandions; rétablissons toutes choses comme auparavant.

Le Garantisme régulier n'établit point cette fidélité absolue du sexe; elle serait hors de nature, Dieu voulant une série de variétés dans les les espèces passionnelles comme dans les espèces matérielles. On n'entend donc par garantisme qu'un classement gradué de caractères et une certitude pour chacun, homme et femme, de pouvoir s'assortir sans aucune fraude dans la carrière qu'il veut suivre. Un homme loyal ne saurait trouver cet avantage en Civilisation. Il demande une femme qui ait le gout de la fidélité (et il existe de pareilles femmes en dépit des plaisants). Mais comme les mœurs et les usages flétrissent la coquette, chacune se prétend fidèle. On ne connaît pas le moyen de discerner et constater les penchants de la jeunesse en ce genre, et l'on perd l'avantage de connaître le petit nombre de femmes fidèles que crée la nature, en exigeant qu'elles le soient toutes. On perd tout pour avoir trop exigé, pour avoir voulu un seul caractère dans le sexe entier, quand on connaft si bien l'impossibilité d'oblenir pareille uniformité.

Ceux qui ont imaginé le système actuel du mariage, ont sacrifié un sexe entier aux convenances de l'autre. Ils ont cru par cette mesure tyrannique faire le bonheur du sexe masculin: il n'en est rien; les hommes sont d'autant plus heureux que les droits des femmes sont plus étendus. Mais on a, tellement avili en Europe le sexe féminin, qu'il ne songe pas même à réclamer ce qui lui est dû, la garantie de mariage. Puisqu'on destine toutes les femmes à cette union, on leur doit ou le mariage, ou une indemnité pour la perte des belles années consumées dans l'attente du mariage...

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( 58° cote supplémentaire).

Au reste, on doit s'étonner que les nations diverses n'aient pas encore cherché, pour l'union conjugale, des coutumes analogues à leur

caractère respectif. La coutume du mariage permanent peut convenir aux Allemands, nation calme, constante, méthodique jusqu'à la monotonie. Un tel caractère se concillie avec l'nniformité du lien conjugal; mais le Français qui a toute les qualités opposées, l'ingratitude, l'inconstance, l'étourderie, etc., est de tous les caractères le moins compatible avec le mariage perpétuel. Aussi les mariages sont-ils généralement mauvais en France, et de là vient que les Français sont les plus grands... qu'il y ait sur la terre. Il y a, sans contredit, bien moins de... en Allemagne qu'en France, qouique les jeunes Allemandes soient moins surveillées et élevées dans une grande liberté de [ let de conscience. Tant qu'elles sont demoiselles, elles se croient maitresses de leurs personnes, et acceptent les propositions d'un homme avec une facilité qu'on ne trouve point du tout en France. Leur conscience sur l'honneur féminin est à peu près celle de nos servantes d'auberge, qui ont pour principe: Mon corps est au roi, mon âme est à Dieu et mon honneur est à moi. Fondées sur ce principe, les demoiselles de bonne famille en Allemagne, Flandre, Hollande, ne se font aucun scrupule de conclure de prime abord, même avec un étranger, et le voir en maison tierce, à quoi se prêtent fort débonairement les artisans qui, presque tous, louent une chambre à quelque demoiselle. Mais aprés le mariage, elles sont plus [ que les Françaises, et de là vient que linfidélité conjugale, peu commune en Allemagne, est [ }, dont j'aurai lieu de parler en grand détail dans l'épilogue.

(La fin prochainement.)

LA SÉRIE,

LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE.

THÉORIE ANALYTIQUE DE LA SÉRIE CONSTITUTIVE

ANALYSE DE L'HOMME.

Dans l'étude générale de l'homme, il faut commencer par l'analyse des organismes du corps avant d'aborder celle des facultés de l'âme. On pourrait, à la rigueur, suivre une marche opposée, mais avec moins d'avantage pour la démonstration positive et scientifique.

Dans l'analyse du corps, le système osseux nous présente la partie la plus facile à dénombrer et à décrire pour les gens du monde trop peu familiers avec les détails de l'anatomie humaine, et des fonctions. de l'économie animale. C'est donc par le système osseux que je vais commencer l'analyse de l'homme matériel, au point de vue de la série constitutive.

J'aurais peut-être dû commencer par un coup d'œil général sur tous les organismes du corps avant d'entreprendre l'analyse détaillée de l'un des systèmes particuliers; mais le temps m'a manqué pour compléter toutes les études nécessaires à une telle méthode. Je suis forcé renvoyer à la fin du travail la description générale du corps au lieu d'en donner un aperçu dès le début.

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Ce retard forcé n'a que peu d'importance à la vérité, car la même loi sériaire se trouve partout, et nous la verrons aussi bien dans les détails que dans l'ensemble. Je commencerai donc par l'analyse et la description générales du système osseux.

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Le problème sera, comme en Harmonie, de bien intriguer les groupes et de s'appliquer à :

Varier leurs fonctions;

Abréger leurs séances;

Mélanger les inégaux;

Graduer les offices individuels,

Lier un groupe en toutes passions;

Enfin suivre toutes les règles indiquées pour l'essor des 3 passions distributives, la Cabaliste, 10°; la Papillonne, 14; la Composite, 12o. C'est de leur essor simultané que résultent l'unitéisme, la vérité générale.

Pour obtenir tous ces résultats, spéculons sur un seul moyen, qui n'a rien de compliqué et qui simplifiera sans être simple; c'est de restreindre les fonctions pour les mieux varier, n'adopter en industrie qu'un petit nombre de branches, mais les graduer et contraster avec le plus grand soin. C'est de là que dépend l'attraction.

En conséquence, la Tribu devra rejeter toute la grande culture, champs, vignes et bois, et les grandes manufactures, comme serait une fabrique de draps; elle ne s'attachera qu'aux fonctions romanti

TOME X.

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