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ters, iceulx peulvent attendre la venue de nous dicts ambassadeurs-tousjours réservans que maistre Guillaume Farel puisse et doije prêché[r] la Parolle et les saincts Évangiles de Dieuz en nous dicts quatre mandamants d'Alie, sans contrediction de nulli. . . .

No. 231. Images and the Mass put down,

1

12 March 1528.

Mes seigneurs ayant appris que ceux d'Aigle, d'Ollon et de Bex ont rejeté la messe ... vous devez leur exprimer le contentement que mes seigneurs en ont ressenti, les exhorter à persévérer dans leur entreprise, à supprimer les autels et à brûler les images, sans les vendre ni les laisser emporter du pays.

No. 232. The Bernese rites set up, 25 April 1528.

From a letter of the Council to the lieutenant of Aigle, 25 April.-... Voulons aussy que en tout et partout soy faissent conformes à nous mandements, sous poine de nostre male grâce, et toutellement vivent comme nous, touchant la foy evangelique, et obéissant aux prescheurs que leur monstrent les vrays chemins de la vie éternelle. Touchant les baptesmes, sacrament de la table de nostre Seigneur et confirmation des mariages, voulons qu'ilz l'observent comme nous.3. . .

No. 233. Farel and Robert pastors at Aigle and Bex, July 1528.

From Instructions of the Council of Bern to the governor of Aigle. Il faut savoir que mes seigneurs ont fixé aux prédicateurs Farel et Simon, pour leur prébende, une maison avec cour et jardin potager, plus un traitement annuel de 200 florins de Savoie. Mais s'ils préfèrent conserver les revenus des cures, tels que cens et dîmes, champs, vignes et prairies, mes seigneurs y consentent. Si, au contraire, ils prennent les 200 florins, vous mettrez en vente les biens des cures, vous ferez percevoir les cens et les dîmes, et du produit d'icelles vous leur paierez les 200 florins annuels.'

1 The Council of Bern.

2 Nicolas de Grafenried and his colleagues.

3

The liturgy of Bern was published 8 March 1529, and sent to all the pastors in the German-speaking territories of Bern. The French-speaking territories were left free till a Bernese book of prayers and a catechism was imposed upon them, 1552 (Herminjard, ii, No. 231, n. 4: Ruchat, iv. 490). They preferred the benefice to the allowance.

No. 234. Farel's account of his reception at Neuchâtel, Nov. 1529.

From a letter to Guillaume du Moulin, at Noville, 15 Dec. 1529.-Salutem, gratiam et pacem! Fratres carissimi, vos nolim latere quid Christus in suis egerit; nam praeter omnem spem multorum hic movit corda ut, contra tyrannica praecepta et rasorum' remoramenta, ad Verbum festinarint, quod in portis oppidorum, in vicis, areis et domibus adnunciavimus, avide audientes et (dictu mirum) pene omnes audita credentes, etiam pugnantissima altum impressis erroribus! Gratias ergo, fratres, mecum agite Patri misericordiarum, quod sic propitius gravi pressis tyrannide adfulsit, et nostram interea absentiam boni consulite...

No. 235. Farel's treatment at Valangin,3

15 Aug. 1530.

From Bibl. Publ. de Genève, MS. No. 147.-Un jour qu'on appelle Nostre Dame d'Aoust, luy [Farel] estant accompagné d'un jeune homme natif du Dauphiné, il prescha en une bourgade [Boudevilliers]. en la vau de Vallangin. . . . Ainsi comme il preschoit, le prestre chantoit aussi sa messe, et le jeune homme, voyant que le prestre levoit son Dieu, esmu de zèle, ne se peut contenir qu'il ne l'arrachâ[t] d'entre les mains d'iceluy, et, se tournant vers le peuple, dit: 'Ce n'est pas cy le Dieu qu'il vous faut adorer: il est là-sus au ciel en la majesté du Père, et non entre les mains des prestres, comme vous cuydés, et comme ils vous donnent d'entendre.'. . . De ce faict les prestres et plusieurs autres furent grandement irrités, et

1 The Chapter of Neuchâtel.

2 Cf. the letter of his host, 3 Dec. (Herminjard, ii, No. 269).

3 The Signory of Valangin was a fief of the County of Neuchâtel (cf. ibid. ii, No. 299, nn. 1, 8).

By their rejection of the Real Presence and of the Adoration and the Reservation consequent upon it, the Swiss felt themselves divided no less from Luther than from the Pope. Cf. Farel to Bugenhagen, Oct. 1525.'Nec nunc [Evangelium] peribit, si impanatus auferatur Deus. . Si memoria sit panis Christi pro nobis passi, et non Christus ipse, si edatur panis, non adoretur, aut adservetur repagulis clausus, ut Germanis, aut pendulis, ut Gallis. Non peribit Antichristus, quandiu perdurarit caput suum, quod impanatum esse Deum nobis non obscure indicat totius corporis cura in eo servando' (Herminjard, i, No. 163). So Oecolampadius to Zwingli, 16 Sept. 1525 Sacrifici et consortes illorum facile condonarent quicquid hactenus a nobis doctum; unum hoc dogma de Eucharistia, quod vel Papa vel Lutherus tradidit, convelli nolunt' (Zuinglit Opera, vii. 409).

toutesfois Dieu délivra pour ce coup Farel et son compagnon. Mais ce jour mesmes comme ils s'en retournoyent à Neufchastel, passans au village de Vallangin, par un lieu estroict, où est le chasteau, ils furent assaillis d'environ une vingtaine de personnes, tant hommes que femmes, desquels ils furent rudement battus et blessés par coups de pierres et bastons, tellement que peu s'en falut qu'ils non perdissent la vie, et les menarent comme prisonniers au chasteau de la Dame1 de lieu, laquelle estoit consentante au faict. Or en les menant, ils firent entrer Farel dans une petite chapelle, et là le vouloyent contraindre de se prosterner devant une image de la Vierge Marie, à quoy il résista constamment, les admonestant d'adorer un seul Dieu en esprit et vérité, non les images muettes, sans sens et sans pouvoir mais eux le frappoyent d'autant plus rudement . . . tellement qu'il y eut grande effusion de son sang. . . . Ils les conduyrent, frappans sur eux jusques à ce qu'ils furent mis dedans les prisons du chasteau. . . . Et ja soit que [bien que] ceux qui les avoyent assaillis fussent depuis jugés et reputés par justice comme brigands, toutesfois aucune punition n'en fut faicte... d'autant que la Dame estoit papiste et leur pourtoit faveur.

No. 236. The abolition of the Catholic Worship at Neuchâtel, 23 Oct.-4 Nov. 1530.

From a letter of Georges de Rive, the Governor, to Jeanne Countess of Neuchâtel, 20 Nov. 1530.-Madame, J'ai bien receu les lettres qu'il vous a pleu de m'escrire par les ambassadeurs qui ont esté par devers Vostre Grâce, et entendu ce qu'ils m'ont dit de vostre part. Et j'eusse bien souhaitté que fussiés venue par deça pour appaiser vostre peuple, qui est dans un terrible trouble à cause de ceste Lutheraine Religion, espérant que vostre présence eût obvié à plusieurs grands inconvénients avenus et [qui] aviennent tous les jours.

Et, pour vous avertir par le menu, devés sçavoir qu'incontinent que les ambassadeurs qui sont allés par delà furent partis, aucuns bourgeois de la ville de Neufchastel renversèrent certaines images dans vostre église et les rompirent par pièces, et d'autres qu'ils ruèrent et jettèrent en bas le cloître; et aus

1 Guillemette de Vergy, widow of Claude d'Arberg, lord of Valangin, 1497-1512.

2 The County of Neuchâtel was restored to her, Aug. 1529, by the Confederation. She was the widow of Louis d'Orléans, Duc de Longueville, +1516.

9 The Collegiate Church of Neuchâtel, near the Castle.

tableaus avec instrumens ont coupé les nés aus images et percé les yeux, mesmement à Nostre Dame de pitié que feu Madame vostre Mère avoit fait faire.' Et encor que leur fisse remonstrance et commandement de vostre part de non procéder plus avant, n'ont voulu cesser, tellement que sommes estés obligés de cacher les images et tableaus restans en vostre maison.2 Et pource que par Messieurs de Berne a esté fait la guerre à Mr de Savoye, à cause de la ville de Génève, et qu'il a esté convenu, à cause de la Bourgeoisie qu'avés avec eux, leur donner 50 hommes, et la ville 100-dès que ceux de la ville ont esté de retour, aucuns ont induit les circonvoisins gens de guerre à rompre les portes d'aucuns Chanoines; et de fait [ils] auroient commencé par Messire Jaques de Pontareuse, n'estoit que j'y courus et les empeschai par menaces de passer outre. Néanmoins, le lendemain, aucuns armés de pioches, de haches et de marteaus vinrent en vostre dite église furieusement et abbattirent le crucifix de Nostre Seigneur, l'image de Nostre Dame et de Saint Jehan et prirent les patènes où estoit Corpus Domini et les jettèrent en bas le cimitière et donnèrent à manger les hosties comme simple pain les uns aus autres. [Ils] ont rompu les autels, sans en laisser un, et la dite église polluée et violée, et voire battus et opprimés aucuns chanoines et chapelains dans la dite église, et illec commis plusieurs autres maux que trop prolixe seroient à escrire.

Quoy voyant, ensemble les gens de nostre Conseil, pour y remédier, nous avisasmes leur faire remonstrance en général, et de bailler sûreté et aide aus gens d'église et à tous autres, afin que la plus grande effusion de sang ne survînt. Ce que les tenans le parti évangelique refusèrent totalement, en me disant que pour le fait de Dieu, concernans leurs âmes, je n'avois rien à leur commander ni faire destourbier [empêchement], mesme ne voulurent jamais parler à moi, et fus contraint d'aller et envoyer par devers eux.

Après fut avisé qu'il estoit plus que nécessaire d'envoyer à Messieurs de Berne, pour aviser à ceste affaire, veu qu'il ne me sembloit licite d'appeller Messieurs de Fribourg, Soleurre et

1 This outbreak followed upon Farel's sermon on Sunday, 23 Oct., in the Collegiate Church.

2 sc. the Castle.

3 Bern and Freiburg had sent, 3 Oct., to assist Geneva against the Duke of Savoy a detachment composed of men of Neuchâtel, &c.; cf. Ruchat, ii.

They returned to Neuchâtel by 23 Oct.

Sc. 24 Oct.

Lucerne, pour aucuns grands différends qu'ils ont ensemble, craignant qu'il ne vous vînt à dommage et inconvénient. Ne fut appellé que le dit Canton de Berne, pour avoir quelque sûreté tant en vostre souveraineté, que les autres chacun en leur estat. Lesquels Seigneurs de Berne envoyèrent trois ambassadeurs, qui me tinrent assés gros et rudes propos, disans qu'ils s'émerveilloient de ce que j'empeschois la pure et vraye Parole de Dieu, et que j'eusse à m'en désister, car autrement vostre Estat et Seigneurie en pourroit pis valoir et estre intéressée. Et, pour ce que leur fis remonstrance qu'il seroit licite d'appeller les trois autres Cantons, esquels estes bourgeoise, ils se dressèrent contre moi, en me disant, que si je le faisois, mal vous en aviendroit, car ils avoient assés de grabuges par ensemble. A la fin ils prirent la matière en leurs mains, et, après plusieurs peines et labeurs, conclurent ce que vous verrés par le depart1 cy-après, lequel je vous envoye.

Or, Madame, devés entendre que la pluspart de ceste ville, hommes, femmes, tiennent fermement à l'ancienne foy, et n'ont jamais voulu consentir aus outrages qui ont esté faits, et, comme bons sujets, ont obéi à mes commandemens. Les autres sont jeunes gens de guerre, forts de leur personne, ayans le feu à la teste, remplis de la nouvelle doctrine, ayans part et faveur, en général et en particulier, des dits Seigneurs de Berne, n'ont jamais voulu attendre que le peuple fût bien ensemblé [assemblé], pour voir de quel costé y auroit plus de voix. Mais, sur le jour que les ambassadeurs de Berne vinrent, fusmes contraints de laisser faire le plus; autrement il fust demeuré des gens morts, car ils estoient délibérés les contraindre l'espée à la main, et ne pusmes seulement avoir jour ni heure de relasche, joint qu'il fut dit par un des dits ambassadeurs de Berne: 'Tournés-vous de quel costé vous voudrés, si passerés-vous par là; car nos Seigneurs supérieurs jamais ne les veulent abandonner.'

Lors fut fait requeste par ceux qui tenoient le parti du Saint Sacrement, qu'ils vouloient mourir martyrs pour la saincte foy: ce que je ne voulus souffrir, car ils estoient délibérés à combattre, ce que je ne voulus souffrir, craignant que ce ne fust entreprise pour vous faire perdre vostre Estat et Seigneurie, et consentis à faire le plus, en réservant néanmoins vos droitures et seigneuries. Alors iceux dirent en pleurant, que les noms et surnoms des bons et des pervers fussent escrits en perpétuelle mémoire, et qu'ils protestoient de vous estre bons et fidèles

1 The Recess (Abschied) quoted below.

24 Nov.

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