Obrazy na stronie
PDF
ePub

GLOSSAIRE BAPTISMAL.

[ocr errors]

APÔTRE, ÉVANGIle. Les Grecs orthodoxes appellent άróstolos les lettres canoniques des apôtres, placées dans les livres ordinairement après les Actes des Apôtres, et que le diacre lit toujours avant que le prêtre dise l'évangile. Ainsi on ne sera plus étonné de trouver à la fin des cérémonies du baptême ces paroles elta Tov άTÓGтolov, « ensuite l'apôtre. » Le diacre va lire un passage d'une lettre d'un apôtre, et c'est ce qu'il annonce en disant : « lecture de l'épître de Paul aux Romains. » Les Latins disent tout simplement épître, c'est-à-dire lettre, moto.

Après l'apôtre, on lit l'évangile. Le prêtre alors remplace le diacre. Les orthodoxes ont organisé la cérémonie du baptême d'une manière plus complète que les Latins au baptême romain il n'y a ni épître ni évangile.

Après ces deux lectures, le baptême est terminé. On éteint les cierges, et la fête de famille se donne un libre cours.

[ocr errors]

BAPTÊME. Ce mot vient du grec βαπτισμὸς, Bántioua, immersion. C'est de là que le teinturier est appelé en grec Bapeus, parce qu'il immerge ses étoffes dans la teinture; il les y plonge. Dans toutes les religions, il y a eu des cérémonies analogues au baptême. Elles n'ont pas eu toutes la même signification ni la même portée : baptême dans les fleuves sacrés de l'Inde; baptême des Grecs dans les mystères d'Éleusis et d'Apollon; baptême de saint JeanBaptiste dans le Jourdain; baptême du Christ; baptême des chrétiens. (Voyez Kolymbithra.)

Dans l'Église romaine, le prêtre qui baptise fait acte d'agent, de ministre; c'est lui qui, en versant de l'eau et en prononçant les paroles sacramentelles, fait descendre la grâce dans l'âme de l'enfant. Aussi dit-il : « Ego te baptizo in nomine Patris, etc. »> Dans l'Église grecque, au contraire, le prêtre s'efface et disparaît. Il dit tout simplement : Cet enfant est oint, χρίεται; cet enfant est baptisé, βαπτίζεται; cet enfant est revetu, ἐνδύεται.

Le Rituel romain a raison, d'après ces paroles de Jésus à ses disciples : « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, etc., baptizantes eos, βαπτίζοντες αὐτοὺς. »

Le rituel orthodoxe semble pourtant avoir raison en un autre sens : il ne peut y avoir grande différence, pour l'action de la grâce, entre ces paroles : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, » et celles-ci : « Un tel est baptisé au

nom du père et du Fils et du Saint-Esprit. » La grâce dépend de l'eau et des paroles. Mais il y a un fait dogmatique qui milite un peu en faveur des orthodoxes. Nous lisons dans la Ire épître aux Corinthiens (1,11): « J'ai été averti, mes frères, qu'il y a des contestations parmi vous. Or je parle ainsi parce que chacun de vous dit : Moi je suis à Paul, et moi à Apollos, et moi à Céphas, et moi à Jésus-Christ. Jésus-Christ est-il donc divisé? Est-ce que Paul a été crucifié pour vous? Ou avez-vous été baptisés au nom de Paul? Je rends grâce à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Caïus, afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en

mon nom. »

Ainsi, dès les temps apostoliques, cette erreur régnait parmi les chrétiens, de croire que la vertu du baptême dépendait de celui qui l'administrait. Or c'est pour empêcher les fidèles de tomber dans cette erreur que l'Église orthodoxe a défendu que le prêtre baptisant parlât en son nom; elle a ordonné que la forme sacramentelle fût à la troisième per

sonne.

Une seconde remarque assez importante a trait à un passage des Actes des Apôtres, chap. vIII. «< In nomine Christi baptizabantur viri et mulieres. » Il ne s'agit nullement ici des trois personnes de la Trinité; pourquoi ? Le nom du Christ était odieux aux Juifs et aux païens; il fallait le réhabiliter, le montrer auguste et puissant. On ne vit pas de meilleur

[ocr errors]

moyen que d'attribuer à la seule invocation de son nom la descente du Saint-Esprit dans le baptême. Toutefois cette manière de baptiser ne dura pas longtemps, et l'on ne baptisa bientôt plus qu'au nom des trois personnes divines.

L'immersion, au baptême, est de la plus haute antiquité. Les catéchumènes se plongeaient dans le fleuve sacré et y nageaient. C'était un bain véritable. Les orthodoxes ont suivi cette tradition : le prêtre plonge l'enfant par trois fois dans la cuve sacrée ou kolymbithra, en prononçant les paroles sacramentelles. «Un tel est baptisé, dit-il, au nom du Père, et il plonge le catéchumène dans le bain jusqu'au cou et lui arrose d'eau la tête; et du Fils, et il fait la seconde immersion comme la première; et du Saint-Esprit, et il fait la troisième immersion comme les deux précédentes. >>

Dans l'Église romaine, on baptise par ablution; c'est un simulacre du baptême primitif. Une goutte d'eau suffit, disent les théologiens. Cependant Jean le Baptiste, Jésus, les apôtres, la primitive Église ne faisaient pas de la sorte. Il existe des peintures modernes représentant Jésus dans le Jourdain, de l'eau à peine jusqu'au genou, la tête inclinée, et Jean tenant d'une main une large coquille marine et versant sur la tête du Galiléen l'eau qu'il a prise au fleuve. Ce sont là des anachronismes.

On peut aussi baptiser par aspersion, et c'est, dit-on, le mode qu'employait saint François Xavier

pour conférer le baptême à des milliers de Japonais, réunis dans la plaine. Il est vrai que le christianisme, ainsi conféré, a disparu promptement de l'extrême Orient, si toutefois il y a jamais existé. Dans les circonstances ordinaires, ce mode est prohibé.

Bois.

Bois, lignum, úlov.
Arbre, arbor, Aévôpov.
Croix, crux, Σtaupòs•

Quel est ce bois?
Quel est cet arbre?
Quelle est cette croix?

(a) Nous lisons, à l'office romain du vendredi saint, cette strophe de l'hymne Pange, lingua, gloriosi prælium certaminis :

De parentis protoplasti
Fraude factus condolens
Quando pomi noxialis
Morsu in necem corruit;
Ipse lignum tunc notavit
Damna ligni ut solveret.

Et plus loin:

Dulce lignum, dulces clavos
Dulce pondus sustinet.

« Pour l'erreur de notre père, façonné le premier, devenu plein de compassion, quand par la morsure d'une pomme nuisible il se précipita dans la mort; lui-même (Dieu) choisit dès lors le bois pour payer les dommages faits par le bois.

« PoprzedniaDalej »