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CHAPITRE V1

Becket donne des preuves de ses talents militaires à Toulouse

et dans la guerre contre la France

1159-1160

Parmi les nobles qui avaient suivi, en Angleterre, Guillaume le Conquérant, il y avait un grand nombre d'ecclésiastiques qui ne craignaient point de paraître en armes sur les champs de bataille. On connait ce belliqueux évêque de Beauvais qui, à la guerre, portait une massue, afin, disait-il, de ne pas violer les canons qui défendent aux prêtres de verser le sang; la loi était sans doute bien énervée, puisqu'on pouvait ainsi s'en débarrasser par un jeu de mots. Au temps de Becket, les deux professions militaire et ecclésiastique étaient séparées par une ligne de démarcation plus prononcée; néanmoins, si alors ou plus tard la nécessité de défendre le sol natal a porté des clercs à se conduire en soldats, l'inconvenance d'un pareil role a pu sembler excusable à quelque degré. Becket obéit donc à l'esprit de son siècle, lorsque, tout initié qu'il était aux ordres sacrés, il prit les armes et descendit sur les champs de bataille pour la cause de son prince. Au reste, quoi que l'on pense du caractère moral de cet acte, dit un écrivain moderne, il n'empêche pas de reconnaitre l'éclat des rares et nobles qualités qui distinguèrent cet homme extraordinaire'.

En effet, nous verrons, dans le cours de cette histoire, que Becket traita d'une manière heureuse et brillante toutes les affaires qu'il prit en main. Premier magistrat du royaume, il contribua, dans une proportion notable, à rétablir l'ordre et le bon gouvernement au sein d'un pays longtemps fatigué par la guerre et ruiné par l'anarchie. « Politique adroit, il sut prendre si habilement le roi et la noblesse de France, que, malgré les pertes qu'il avait causées au pays dans la guerre, malgré les concessions qu'il en obtint par sa dextérité, il y fut reçu avec honneur et y trouva un refuge assuré, pendant les six années que dura son exil... On peut dire qu'il exerçait une sorte de fascination sur ceux qui l'approchaient, leur faisant oublier également ce qui était ou n'était pas conforme à leurs intérêts. >>

Voyons maintenant ce que fut Thomas Becket, investi d'un commandement militaire, c'est-à-dire dans une carrière où, homme de la classe moyenne, il devait rencontrer tout d'abord les plus sérieuses difficultés. Car, de son temps, la noblesse du sang était

1. Froude’s Remains, toni. II, p. 9. Froude est mort jeune et sur le seuil de l'Église catholique; il appartenait à l'école du docteur Pusey. G. D.

2. Idem, ibid.

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so avis et prévalu, on se fit aisémeat rendu maitre de la place et da roi de France musi etait renfermé pour secourir sa seur Constance, femme de Paymond: car il avait trop peu de forces pour si defendre, et les Anglais, au contraire, étaient en grand nombre. Mais d'autres conseils remportèrent: Henri, retenu par un sentiment de respect et craignant peutėtre d'autoriser par son exemple la resistance des tassau a leur seigneur, ne voulut point aita Juer une ville ou se trouvait le roi de France, son souverain, quoique

l'ardent Becket prétendit que le roi de France s'était mis lui-même hors de ses droits, en s'armant pour enfreindre les traités. Des troupes de renfort, demandées par le monarque assiégé, ne tardèrent pas à se jeter dans la ville, et alors le roi d'Angleterre, le roi d'Ecosse et toute l'armée se retirèrent sans avoir atteint leur but; ils durent se contenter de Cahors, dont ils s'étaient précédemment emparés, et de quelques chàteaux appartenant au comte de Saint-Gilles, ou bien enlevés par lui aux partisans d'Henri II. Bientôt même, les barons anglais se retirèrent à leur tour, et, pour garder toutes les places, il ne resta plus que Thomas avec ses chevaliers et le connetable Henri d'Essex. Le chancelier, revêtu de son armure et combattant avec bravoure à la tête de ses gens, enleva trois châteaux réputés très-foris. Ensuite il traversa la Garonne, poursuivit ceux qui tenaient pour le roi de France, et affermit dans toute la contrée l'autorité de son maitre qui lui témoigna ses bonnes grâces et le combla des plus grands honneurs.

« Ensuite, dans la guerre que se firent les deux rois de France et d'Angleterre pour déterminer les frontières de leur royaume entre Gisors, Trie et Courcelles, Thomas entretint à ses frais, indépendamment de sa troupe d'élite, douze cents cavaliers et quatre mille hommes d'armes durant six semaines. Les chevaliers ou la troupe d'élite reçurent, chaque jour, pour leurs hommes d'armes et leurs chevaux, trois sous de son trésor, et eux-mêmes vécurent à sa table. Dans cette circonstance, tout clerc qu'il était, il se mesura, l'ébéry, doyen d'Hastings, prévôt de Beverley, chanoine de telle et telle Église, procureur de l'archevêché, et, si l'on en croit le bruit de la cour, vous serez bientôt archevêque. » Le chancelier, dans sa réponse, fit allusion à ces derniers mots : « Je vois en Angleterre, ditil, trois prêtres pauvres que je voudrais qu’on me préférât pour la dignité archiepiscopale; car, si l'on m’y élève un jour, je connais à fond le roi, mon maitre, il me faudra ou perdre ses bonnes grâces, ou, ce qu'à Dieu ne plaise, sacrifier ma conscience. » Il ne se trompait pas.

Thomas Becket se montrait magnifique, non-seulement envers les particuliers, mais aussi envers les princes et les rois. Henri n'avait qu'un seul vaisseau pour se rendre sur le continent; le chancelier en fit construire trois bien équipés et décorés avec soin, et il les offrit en don au roi son maître. Des ambassadeurs norvégiens arrivèrent en Angleterre; aussitôt Becket leur envoya des gens pour les escorter et les conduire à la cour, et il fit pourvoir, en son nom, à toutes leurs

à dépenses.

« Le chancelier n'hésitait pas à mettre son crédit au service de ceux qui avaient encouru la colère du roi. Henri, ayant des griefs contre Nicolas, archidiacre de

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1. Willel. fil. Steph., Vit. S. Thomæ, tom. 1, p. 193 : ego, si forte promoverer, ita dominum meum regem

Intus et in cute novi, necesse haberem, aut ipsius gratiam amittere, aut Domini Dei, quod absit, servitium postponere.

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