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VII

Comment la querelle d'Henri II et de Thomas Becket

se rattachait à l'état de l'Europe
et y puisait de la grandeur et de l'importance.

Il ne faut pas croire que l'Église ait joui, durant tout le moyen âge, d'une fortune constamment prospère, ni que sa législation ait été partout reçue et pratiquée avec un respect ininterrompu. Au contraire, ses rapports avec le pouvoir temporel furent souvent orageux et difficiles; pendant les onzième et douzième siècles surtout, ils prirent, dans une partie de l'Europe, un caractère propre à inspirer les plus graves inquiétudes aux amis de la paix et de la religion. Il y eut diverses causes qui contribuèrent à déterminer des conflits quelquefois sanglants et forcèrent les évêques et les papes à la résistance; il nous suffira de signaler ici les deux plus efficaces.

La première cause de ce malaise est la nature même des rapports qui existent nécessairement entre l'Église et l'État. L'Église, gouvernant des chrétiens qui vivent sur la terre en même temps qu'ils aspirent au ciel, et l'État, commandant à des citoyens qui n'obéissent que parce qu'ils ont une âme aussi bien qu'un corps, se touchent et se penetrent par une foule de points deliats comme les plus chers intérėts, sacrés comme les droits les plus élevés et les plus imprescriptibles, enfin sujets aux vicissitudes et aux changements comme les Opinions et les circonstances. Les deux autorités se rapprochent, s'éloignent et se tiennent tout à la fois par le commandement, l'obéissance, l'éducation, les lois, les meurs, les grands actes de la vie, les richesses matérieles, toutes choses ou la plupart des hommes se font volontiers une somme énorme de droits et une faible somme de devoirs; toutes choses qui présentent avec un principe inaltérable un élément oridorant et divers; toutes choses enfim où la génération qui arrive déplace quelques-unes des limiies posées par la génération qui s'en va.

En effet, l'altitude de la société temporelle vis-à-vis de la société spirituelle n'est jamais indépendante des opinions, des croyances, des habitudes et des institutions d'un peuple. Autant donc ces éléments sont ou peuvent être affectés ou modifiés par n'imporie quelle 'cause, autant et par la même cause peut être changée la situation respective de l'Église et de l'État. Or, avec quelle facilité se produisent, au sein des empires, les complications qui les troublent, en amenant des fails qui créent des intérêts nouveaux et de nouveaux droits, c'est ce qui n'a pas besoin d'être démontré, grâce à l'inconsistance des hommes et à l'instabilité des choses qui caractérisent notre époque. D'un côté, l'infirmité et la différence des esprits, l'ardeur des intérêts per

sonnels, la violence des passions et les erreurs de la liberté ont pour conséquence nécessaire de diviser les hommes et de les mettre dans un état plus ou moins apparent d'hostilité réciproque. D'autre part, les choses sont mobiles comme le temps qui les amène et les emporte; elles rompent les desseins de l'homme, se font une place dans ses çuvres et contribuent à changer ce que déjà lui-même change tous les jours. Ainsi vont les sociétés, soutenues dans leur marche

par

l'artifice d'une transformation continuelle.

Maintenant, si l'on songe que tous ces points par où l'esprit nouveau pénètre dans le mécanisme politique de l'État pour en changer ou pour en déplacer les rouages, sont précisément des points sur lesquels l'Église ne peut rester indifférente, des points qui touchent à ses intérêts et à ses droits, on concevra que la société spirituelle ressente, à quelque degré, le contre-coup des révolutions même insensibles qui s'accomplissent dans la société temporelle. C'est d'autant plus vrai qu'en ce qu'elle a d'extérieur et d'humain, l'Église n'est pas entièrement affranchie des vicissitudes que subissent toutes choses ici-bas. Elle présente en effet ce merveilleux caractère, qu'elle convient également aux temps et aux lieux qui se ressemblent le moins, et qu'ainsi sa constitution, loin d'être dénuée de souplesse et d'élasticité, s'accommode aux établissements humains les plus disparates. Sans doute l'Église a son but propre, et elle y marche, les yeux fixés sur un plan général dont elle poursuit sans cesse et partout la réalisation, autant que les circonstances le comportent;

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parce qu'ils ont une âme aussi bien qu'un corps, se touchent et se pénètrent par une foule de points délicats comme les plus chers intérêts, sacrés comme les droits les plus élevés et les plus imprescriptibles, enfin sujets aux vicissitudes et aux changements comme les opinions et les circonstances. Les deux autorités se rapprochent, s'éloignent et se tiennent tout à la fois par le commandement, l'obéissance, l'éducation, les lois, les meurs, les grands actes de la vie, les richesses matérielles, toutes choses où la plupart des hommes se font volontiers une somme énorme de droits et une faible somme de devoirs; toutes choses qui présentent avec un principe inaltérable un élément ondoyant et divers ; toutes choses enfm où la génération qui arrive déplace quelques-unes des limites posées par la génération qui s'en va.

En effet, l'altitude de la société temporelle vis-à-vis de la société spirituelle n'est jamais indépendante des opinions, des croyances, des habitudes et des institutionis d'un peuple. Autant donc ces éléments sont ou "peuvent être affectés ou modifiés par n'importe quelle 'cause, autant et par la même cause peut être changée la situation respective de l'Église et de l'État. Or, avec quelle facilité se produisent, au sein des empires, les complications qui les troublent, en aménant des faits qui eréent des intérêts nouveaux et de nouveaux droits, c'est ce qui n'a pas besoin d'être démontré, grâce à l'inconsistance des hommes et à l'instabilité des choses qui caractérisent notre époque. D'un côté, l'infirmité et la différence des esprits, l'ardeur des intérêts per

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