Oeuvres de M. François de Salignac de La Mothe Fénélon, Tom 2

Przednia ok³adka
De L'Imprimerie de Franç-Amb. Didot, 1787

Z wnêtrza ksi±¿ki

Wybrane strony

Inne wydania - Wy¶wietl wszystko

Kluczowe wyrazy i wyra¿enia

Popularne fragmenty

Strona 12 - Plus on déchire ses entrailles, plus elle est libérale. Après tant de siècles, pendant lesquels tout est sorti d'elle, elle n'est point encore usée. Elle ne ressent aucune vieillesse: ses entrailles sont encore pleines des mêmes trésors. Mille générations ont passé dans son sein. Tout vieillit, excepté elle seule: elle rajeunit chaque année au printemps.
Strona 102 - ... dehors qu'il répand ses rayons; il habite en chacun de nous. Un homme ne peut jamais dérober ses rayons à un autre homme : on le voit également en quelque coin de l'univers qu'on soit caché. Un homme n'a jamais besoin de dire à un autre : Retirez-vous, pour me laisser voir ce soleil; vous me dérobez ses rayons, vous enlevez la portion qui m'est due. Ce soleil ne se couche jamais, et ne souffre aucun nuage que ceux qui sont formés par nos passions = c'est un jour sans ombre; il éclaire...
Strona 444 - C'est ce que la nature crie ; c'est ce qui est empreint au fond de nos cœurs par la libéralité de la nature , c'est ce qui est plus clair que le jour; c'est ce que tous les hommes...
Strona 5 - C'est ici qu'il est bon de rappeler les célèbres comparaisons des anciens. Qui croira que l' Iliade d'Homère , ce poème si parfait, n'ait jamais été composé par un effort du génie d'un grand poète, et que les caractères de l'alphabet ayant été jetés en confusion , un coup de pur hasard, comme un coup de dés, ait rassemblé toutes les lettres précisément dans l'arrangement nécessaire pour décrire, dans des vers pleins d'harmonie et de variété, tant de grands événements, pour...
Strona 72 - ... ils manqueraient de la plupart des commodités. Qui est-ce qui a réglé la taille de l'homme à une mesure précise ? Qui est-ce qui a réglé celle de tous les autres animaux avec proportion à celle de l'homme ? L'homme est le seul de tous les animaux qui est droit sur ses pieds. Par là il a une noblesse et une majesté qui le distinguent, même au dehors, de tout ce qui vit sur la terre.
Strona 156 - ... arbres qui montent vers le ciel, pour vaincre les rayons du soleil par l'épaisseur de leurs ombrages? Ces figures ont passé même dans le langage vulgaire : tant il est naturel aux hommes de sentir l'art dont toute la nature est pleine. La poésie n'a fait qu'attribuer aux créatures inanimées le dessein du Créateur, qui fait tout en elles. Du langage figuré des poètes, ces idées ont passé dans la théologie des païens, dont les théologiens furent les poètes.
Strona 100 - Il n'ya point encore eu d'homme sur la terre qui ait pu gagner, ni sur les autres , ni sur lui-même , d'établir dans le monde qu'il est plus estimable d'être trompeur ,que d'être sincère; d'être emporté et malfaisant , que d'être modéré et de faire du bien.
Strona 89 - Il est impossible d'être et de n'être pas : le tout est plus grand que sa partie : une ligne parfaitement circulaire n'a aucune partie droite.: entre deux points donnés , la ligne droite est la plus courte : le centre d'un cercle parfait est également éloigné de tous les points de la circonférence...
Strona 266 - ... je croirais faire un blasphème que de croire en vous quelque composition. Mais c'est moi, ombre de l'unité, qui ne suis jamais entièrement un. Non, je ne suis qu'un amas et un tissu de pensées successives et imparfaites.
Strona 129 - Thèbes à cent portes, et qui est maintenant désert, y trouverait des colonnes, des pyramides, des obélisques, des inscriptions en caractères inconnus. Dirait-il aussitôt : Les hommes n'ont jamais habité ces lieux; aucune main d'homme n'a travaillé ici ; c'est le hasard qui a formé ces colonnes, qui les a posées sur leurs piédestaux, et qui les a couronnées de leurs chapiteaux avec des proportions si justes; c'est le hasard qui a lié si solidement les morceaux dont ces pyramides sont...

Informacje bibliograficzne