Obrazy na stronie
PDF
ePub
[ocr errors]

Lombard. Je pourrais faire ici une longue énumération des auteurs qui ont écrit les annales. des différents ordres, v g, de celui de Citeaux, de ceux des Mineurs, Dominicains Carmélites, Augustins, Minimes, Carthusiens, Jésuites, etc. etc., si une connaissance spéciale en était nécessaire au Jurisconsulte. L'histoire de la societé de Jésus mérite une place à part; et on doit lire, pour la connaître, l'ou. vrage qui a été publié à Rome et se continue toutes les fois qu'il meurt un général de l'ordre, de même que la Bibliotheca societatis Jesu, qu'à fait paraître Ph. Alegambius. Ainsi donc, nous avons achevé de tracer l'esquisse des connaissances que doit posséder, en fait d'histoire ecclésiastique, le Jurisconsulte ou le publiciste de notre temps, afin de ne pas être mu comme le peuple par une ferveur imprudente, mais bien pour que, sachant l'origine de toutes les opinions, il puisse juger les choses avec une * impartialité libre de toute prévention. Je dis cela, parce que sans qu'il soit besoin de détails à cet égard, on sent combien les affaires civiles

[ocr errors]

ont du contact avec celles de la religion. J'ai, à dessein, dans chaque division de l'histoire ecclésiastique, cité des auteurs appartenant à tous les cultes qui sont autorisés dans notre pays, afin que personne, quel que soit celui qu'il professe, ne nous accuse de vouloir lui en imposer.

Après l'histoire ecclésiastique, si nécessaire pour la parfaite intelligence du droit canonique, doit venir l'histoire du moyen âge, qui ne l'est pas moins pour la connaissance du droit féodal (1). Là on trouve beaucoup d'auteurs tels que Otton de Frisingen, Abbé d'Usperg, Adam de Brême, Albert de Staden, Gobelin Personna, Luitprand, Gonthier Ligurinus, Sigebert de Gembloux, Saxon le Grammairien, et tous les autres qui ont été publiés séparément par Simon Schardius ou collectivement dans les recueils de l'histoire d'Allemagne. Je

(1) Nous croyons presque inutile de dire que le droit féodal c'est le droit des fiefs, qui a survécu, comme on sait, aux institutions auxquelles on donne communément le nom de féodales.

ne parlerai pas des écrits historiques qu'a mis au jour Selden en Angleterre ; de ceux qu'a recueillis en Pologne Starovolski dans sa Centurie des écrivains Polonais. Ce ne sera pas sans utilité qu'on lira les chroniques de Spire par Lehman; de Trèves, par Kiriander; de Mayence, par Nic. Serrarius; de Danemarck, par Jean Isaac Pontanus, ainsi que l'histoire du Nord d'Olans le grand, d'Islande de Jean Arngrín; d'Angleterre, de Cambden; d'Ecosse, de Buchanan; d'Irlande, dans la Lyra hybernica, ouvrage publié il y a peu de temps. On ne lira pas, non plus, sans résultat avantageux, pour les affaires de la France, Paul Emile, de Serres, du Tillet; pour celles de l'Espagne, Mariana; du Portugal, Osorius; de la Bohême, Dubravius; de de la Pologne, Cromer; de la Misnie, Fabricius de Kemnitz; de la Frise Ubbon Emmires; de la Westphalie, Jean Justus Winkelman; de la Belgique, Ant. Thysius; de la Silésie Curée; de la Carinthie Megiser; de l'Autriche, Cuspinien et Gérard de Rhoo; de la Suisse, Stumpfius; de l'Esclavonie Helmolom;

de Venise, Bembo; de la Sicile, Fazel; de la Souabe, Crusius; de la Bavière, Aventin, de la Hongrie, Hortelius et Nadastius, dans son Florum ungaricum, et une foule d'autres historiens qu'il est inutile de citer. Pour ce qui est de l'histoire spéciale d'Allemagne, on verra les écrits de Freher, Goldast, Meybonius, Lindenbrog, Conring et Besoldus. On joindra à ceux-ci les auteurs qui ont traité de l'origine des fiefs et principalement Cujas et Hottman. On n'oubliera pas également de parcourir aussi la Franco-Gallia d'Hottman et beaud'un mérite reconnu, coup d'autres ouvrages de même que les Lexiques Allemands, dont nous parlerons avec plus de détails, quand nous en serons à l'exégèse.

Venons maintenant à l'histoire de notre temps, si essentielle pour l'entente de notre droit public. J'appelle histoire de notre temps, celle qui embrasse le siècle passé et celui dans lequel nous sommes. Les affaires publiques de l'âge qui nous précède, ont été intimément liées aux affaires religieuses: Sleidan, Gennepius et

Laurent Surius en ont écrit l'histoire. Là doivent se lire, pour les catholiques, l'histoire de Luther par Cochléé, et pour les réformés de la confession d'Ausbourg, celle du même par Mathieu. On lira aussi les lettres d'Erasme de Ph. Mélanchton, celles du premier surtout, qui fut un homme plein d'amour pour la paix. Nous recommanderons encore l'histoire de la confession d'Ausbourg de Chytrée, la Concorde discorde d'Hospinien, et aussi la Concorde concorde d'Huter, l'histoire du concile de Trente de Suavis Polan, c'est-à-dire de Paul Sarpi, celle de Venise sur laquelle a porté son jugement l'auteur des Trois dissertations historiques du concile de Trente. Nous citerons en tête de tous, Jean Augustin de Thou, le TiteLive de notre âge, homme qui ne le cède en mérite à aucun ancien dans son admirable histoire. Pour ce qui regarde la Belgique, nous avons deux excellents ouvrages historiques, l'un d'Emm. de Meteren, et l'autre, d'Hugues Grotius le Tacite moderne. Pierre Bizarrus a décrit, dans les annales Belges, la

guerre

de

« PoprzedniaDalej »