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IMAGE DE LA VIE HUMAINE. MARCHE! MARCHE!

La vie humaine est semblable à un chemin "dont l'issue est un précipice affreux. On nous en avertit dès le premier pas; mais la loi est portée, il faut avancer toujours. Je voudrais retourner en arrière : Marche! marche! Un poids invincible, une force irrésistible nous entrainent; il faut sans cesse avancer vers le précipice. Mille traverses, mille peines nous fatiguent et nous inquiètent dans la route. Encore si je pouvais éviter ce précipice affreux! Non, non, il faut marcher, il faut courir : telle est la rapidité des années. On se console pourtant, parce que de temps en temps on rencontre des objets qui nous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent. On voudrait s'arrêter: Marche! marche ! Et cependant on voit tomber derrière soi tout ce qu'on avait passé : fracas effroyable! inévitable ruine! On se console, parce qu'on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu'on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits, qu'on perd en les goûtant: enchantement! illusion! Toujours entraîné, tu approches du gouffre affreux: déjà tout commence à s'effacer, les jardins moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes, les eaux moins claires : tout se ternit, tout s'efface. L'ombre de la mort se présente on commence à sentir l'approche du gouffre fatal. Mais il faut aller sur le bord. Encore un pas déjà l'horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s'égarent. Il faut marcher; on voudrait retourner en arrière; plus de moyens : tout est tombé, tout est évanoui, tout est échappé !

(Sermon pour le jour de Pâques.)

PAR LA NATURE, LES HOMMES SONT ÉGAUX.

Encore que les hommes, enflés par la vanité, tâchent de se séparer les uns des autres, il ne laisse pas d'être véritable que la nature les a faits égaux, en les formant tous d'une même boue. Quelque inégalité qu'il paraisse entre les conditions, il ne peut pas y avoir grande différence entre de la boue et de la boue, entre pourriture et pourriture, mortalité et mortalité. Les hommes oombattent autant qu'ils peuvent cette égalité, et tâchent d'emporter le dessus et la préséance par les honneurs, par les charges, par les richesses ou par le crédit; et ces choses ont acquis tant d'estime parmi les hommes qu'elles leur font oublier cette égalité naturelle de leur commune mortalité, et font qu'ils regardent les hommes, leurs semblables, comme s'ils étaient d'un ordre inférieur au leur. Mais la nature, pour conserver ses droits, et pour dompter l'arrogance humaine, a voulu imprimer deux marques, par lesquelles tous les hommes fussent contraints de reconnaître leur égalité, l'une en la naissance et l'autre en la mort; l'une au berceau, et l'autre au sépulcre; l'une au commencement, et l'autre à la fin ; afin que l'homme, soit qu'il regarde devant, soit qu'il regarde en arrière, voie toujours de quoi modérer son ambition par les marques de (sa faiblesse et de son néant, et que cette infirmité du commencement et de la fin rendit le milieu plus modéré et plus équitable. Nudus egressus sum de utero matris meæ, et nudus revertar illuc1: « Je suis sortinu du ventre de ma mère, << et je retournerai nu dans le sein de la terre. »> C'est pourquoi l'Écriture nous compare à des eaux

1 Job., I, 21.

coulantes Omnes quasi aquæ dilabimur in terram : Comme les fleuves, quelque inégalité qu'il y ait dans leur course, sont en cela tous égaux, qu'ils viennent tous d'une source petite, de quelque rocher ou de quelque motte de terre, et qu'ils perdent enfin tous leur nom et leurs eaux dans l'Océan; là on ne distingue plus ni le Rhin, ni le Danube, d'avec les plus petites rivières et les plus inconnues : ainsi les hommes commencent de même; et après avoir achevé leur course, après avoir fait, comme des fleuves, un peu plus de bruit les uns que les autres, ils se vont enfin tous perdre et confondre dans ce gouffre infini de la mort ou du néant, où l'on ne trouve plus ni César, ni Alexandre, ni tous ces augustes noms qui nous séparent; mais la corruption et les vers, la cendre et la pourriture qui nous égalent.

(Précis d'un Sermon sur la Nativité de la Vierge.)

II. Reg., XIV, 14.

FIN DU DEUXIÈME ET Dernier volUME.

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Les legs de J. C.

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Néant de l'homme, brièveté de la vie.

Levez-vous, vous qui dormez.

Nécessité de s'occuper de la vérité pour la comprendre.
Rareté de la véritable piété.

Il faut apprendre à l'homme à se connaître.

Des supplices que l'homme s'impose par la fortune.
Aimer Dieu.

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Perfection de la sainteté.

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