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sur la terre, rompez-vous toujours avec lui pour de de très-peu d'importance? foulez-vous aux pieds qu'il vous donne? manquez-vous aux paroles qu 'lui donnez? Il n'y a aucun homme vivant que vou lussiez traiter de la sorte: c'est ainsi pourtant qu en usez envers Jésus-Christ. Il a lié amitié avec tous les jours vous y renoncez : il vous donne son vous le profanez: vous lui avez engagé votre foi; violez: il vous prie pour vos ennemis; vous le re il vous recommande ses pauvres; vous les mépris n'y a aucune partie de son corps que vos blasphèn déshonorent. Et comment donc pouvez-vous éviter horrible mais très-équitable excommunication d pôtre : « Si quelqu'un n'aime pas Notre-Seigneur << Christ, qu'il soit anathème? » Et comment la p éviter moi-même, ingrat et impudent pécheur q suis? Ah! plutôt, o grand Dieu tout-puissant qui vernez les cœurs ainsi qu'il vous plaît, si quelo n'aime pas Notre-Seigneur Jésus-Christ, faites par grâce qu'il aime Notre-Seigneur Jésus-Christ!

Aimons, aimons, mes frères, aimons Dieu de notre cœur : nous ne sommes pas chrétiens, s moins nous ne nous efforçons de l'aimer; si du m nous ne désirons cet amour, si nous ne le deman ardemment à ce divin Esprit qui nous vivifie. J veux pas dire que nous soyons obligés, sous pein damnation éternelle, d'avoir la perfection de la cha Non, fidèles, nous sommes de pauvres pécheurs

voir la perfection de la charité; mais je vous dis et vous assure que nous sommes indispensablement igés d'y tendre, selon la mesure qui nous est donnée, s quoi nous ne sommes pas chrétiens. Courage! vaillons pour la charité. La charité, c'est tout le chrisisme quand vous épurez votre charité, vous préez un ornement pour le ciel. Il n'y a, dit saint Paul, è la charité qui demeure au ciel : la foi se perd dans laire vue; l'espérance s'évanouit par la possession eftive : « Il n'y a que la charité qui jamais ne peut être teinte : » Charitas nunquam excidit '. Non-seulement est couronnée comme la foi et comme l'espérance : is elle-même elle est la couronne et de la foi et de pérance. La charité seule est digne du ciel, digne la gloire du paradis; elle seule sera réservée pour ller éternellement devant Dieu comme un or pur, seule sera réservée pour brûler éternellement det Dieu comme un holocauste de bonne odeur. Comnçons d'aimer sur la terre, puisque nous ne cesses jamais d'aimer dans le ciel : commençons la charité ce monde, afin qu'elle soit un jour consommée.

I. Cor., XIII, 8.

CHEFS-D'OEUV. de boss. т. п.

SERMON

SUR LA NÉCESSITÉ DES LOIS

PRÉCHÉ A LA COUR.

Nécessité des lois : soumission qui leur est due. Dépendance dans laquelle nous devons vivre à l'égard de Dieu et des ordres de sa providence.

Postquam impleti sunt dies purgationis ejus secundum legem Moysi, tulerunt illum in Jerusalem, ut sisterent eum Domino, sicut scriptum est in lege Domini.

Le temps de la purification de Marie étant accompli selon la loi de Moïse, ils portèrent l'enfant à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, ainsi qu'il est écrit en la loi de Dieu.

I

Luc., 11, 22, 23.

Un grand empereur a prononcé qu'il n'y a rien de plus royal ni de plus majestueux qu'un prince qui se reconnaît soumis aux lois, c'est-à-dire à la raison même : et certes le genre humain ne peut rien voir de plus beau, que la justice dans le trône; et on ne peut rien penser de plus grand ni de plus auguste que cette noble alliance de la puissance et de la raison, qui fait concourir heureusement à l'observance des lois et l'autorité et l'exemple.

Que si c'est un si beau spectacle qu'un prince obéissant à la loi, combien est plus admirable celui d'un Dieu qui s'y soumet! Et pouvons-nous mieux comprendre ce que nous devons aux lois, qu'en voyant dans le mystère de cette journée un Dieu fait homme s'y assujettir, pour donner à tout l'univers l'exemple d'obéis

I Théodose, L. Digna, Cod. Justin. lib. I, titul. xiv, leg. iv.

moins, tant qu'elle subsiste, il révère si fort le nom autorité de la loi, qu'il l'observe ponctuellement, fait observer à sa sainte mère. Combien plus devonsgarder les sacrés préceptes de l'Évangile éternel est venu établir, plus encore par son sang que par ctrine!

ne pense pas, chrétiens, pouvoir rien faire de plus enable à la fête que nous célébrons (1) que de vous rer aujourd'hui combien nous devons dépendre eu et de ses ordres suprêmes; et je croirai pouvoir persuader une obéissance si nécessaire, pourvu a sainte Vierge, qui nous en donne l'exemple, nous de aussi son secours, que nous lui allons demander es paroles de l'ange: Ave.

mi tant de lois différentes auxquelles notre nature sujettie, si nous voulons établir une conduite rénous devons reconnaître, avant toutes choses, y a une loi qui nous dirige, une loi qui nous ine, et une loi qui nous tente et qui nous séduit. voyons dans les Écritures et dans les commandes divins, la loi de justice qui nous dirige nous vons tous les jours dans le cours de nos affaires, leurs conjonctures inévitables, dans toutes les malheureuses de notre mortalité, une loi comme de la nécessité qui nous entraîne : enfin nous tons en nous-mêmes et dans nos membres mortels rait puissant et impérieux qui séduit nos sens et raison; et cet attrait, qui nous pousse au mal ant de force, est appelé par l'Apôtre la loi de

2

Purification de la sainte Vierge. Rom., VII, 23.

«< péché, » qui est une continuelle tentation à la fragilité humaine.

Ces trois différentes lois nous obligent aussi, chrétiens, à trois pratiques différentes car, pour nous rendre fidèles à notre vocation et à la grâce du christianisme, il faut nous laisser conduire au commandement qui nous dirige, nous élever par courage au-dessus des nécessités qui nous accablent; enfin, résister avec vigueur aux attraits des sens qui nous trompent. C'est ce qui nous est montré clairement dans l'évangile que nous traitons, et dans le mystère de cette journée. Jésus-Christ et la sainte Vierge, Siméon, ce vénérable vieillard, et Anne, cette sainte veuve, semblent ne paraître en ce jour, que pour donner aux fidèles toutes les instructions nécessaires au sujet de ces trois lois que j'ai rapportées. Le Sauveur et sa sainte mère se soumettant aux commandements que Dieu a donnés à son peuple. Siméon, vieillard courageux et détaché de la vie, en subissant sans se troubler la loi de la mort, se met au-dessus des nécessités qui accablent notre nature, et nous apprend à les regarder comme des lois souveraines auxquelles nous devons nous accommoder. Enfin, Anne pénitente et mortifiée nous fait voir dans ses sens domptés la loi du péché vaincu. Exemples puissants et mémorables, qui me donnent occasion de vous faire voir aujourd'hui combien nous devons être soumis à la loi de la vérité qui nous règle ; quel usage nous devons faire de la loi de la nécessité qui nous entraîne; comment nous devons résister à l'attrait du mal qui nous tente, et à la loi du péché qui nous tyrannise.

PREMIER POINT.

Le nom de liberté est le plus agréable et le plus doux, mais tout ensemble le plus décevant et le plus trompeur

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