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renouvelée, et qu'elle perde tout son premier être, pour en recevoir un second de la main de Dieu. Comme un vieux bâtiment irrégulier qu'on néglige de réparer, afin de le dresser de nouveau dans un plus bel ordre d'architecture; ainsi cette chair toute déréglée par le péché et la convoitise, Dieu la laisse tomber en ruine, afin de la refaire à sa mode, et selon le premier plan de sa création : elle doit être réduite en poudre, parce qu'elle a servi au péché.

Ne vois-tu pas le divin Jésus qui fait ouvrir le tombeau? c'est le prince qui fait ouvrir la prison aux misérables captifs. Les corps morts qui sont enfermés dedans entendront un jour sa parole, et ils ressusciteront comme le Lazare: ils ressusciteront mieux que le Lazare, parce qu'ils ressusciteront pour ne mourir plus, et que la mort, dit le Saint-Esprit, sera noyée dans l'abîme, pour ne paraître jamais : Et mors ultra non erit1.

Que crains-tu donc, âme chrétienne, dans les approches de la mort? pcut-être qu'en voyant tomber ta maison tu appréhendes d'être sans retraite? mais écoute le divin Apôtre. « Nous savons,» nous savons, dit-il, nous ne sommes pas induits à le croire par des conjectures douteuses, mais nous le savons très-assurément et avec une entière certitude, « que si cette maison de terre et << de boue, dans laquelle nous habitons, est détruite, « nous avons une autre maison qui nous est préparée << au ciel 2. >> O conduite miséricordieuse de celui qui pourvoit à nos besoins! Il a dessein, dit excellemment saint Jean Chrysostome3, de réparer la maison qu'il nous a donnée pendant qu'il la détruit et qu'il la renverse pour la refaire toute neuve, il est nécessaire que nous

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2 II. Cor., v, 1. - 3 Hom. in dict. Apost. de dor

délogions; car que ferions-nous dans cette poudre, dans ce tumulte, dans cet embarras? Et lui-même nous offre son palais; il nous donne un appartement, pour nous faire attendre en repos l'entière réparation de notre ancien édifice1.

Voyez ci-après, dans les Extraits des sermons, le fragment sur le néant de l'homme (Lef........).

PRÉCHÉ DEVANT LE ROI,

SUR LA PASSION DE N.-S. JÉSUS-CHRIST.

immobile, magnificence et équité du testament de Jésus. Nécessité de ion de son sang: avec quelle ardeur et quelle profusion il le répand. Moe sa passion nous fournit d'une sainte horreur contre les désordres de vie, et d'un généreux détachement de la créature. Raison des souffrances ndure, et de l'ignominie dont il est couvert. Impression que nous devons tir de ses douleurs, pour avoir part à la grâce qu'elles nous ont méritée. are vivante de Jésus-Christ mourant, dans les pauvres : sa passion retrans leur personue.

Hic est sanguis meus novi testamenti.
C'est ici mon sang, le sang du nouveau testa-

ment.

Matth., XXVI, 28.

testament de Jésus-Christ a été scellé et cacheté t le cours de sa vie; il est ouvert aujourd'hui quement sur le Calvaire, pendant que l'on y étend à la croix : c'est là qu'on voit ce testament gravé ractères sanglants sur sa chair indignement dée; autant de plaies, autant de lettres; autant de es de sang qui coulent de cette victime innocente, at de traits qui portent empreintes les dernières tés de ce divin Testateur. Heureux ceux qui peuentendre cette belle et admirable disposition que a faite en notre faveur, et qu'il a confirmée par sa cruelle! Nul ne peut connaître cette écriture, que rit de Jésus ne l'éclaire, et que le sang de Jésus ne rifie. Ce testament est ouvert à tous et les Juifs et entils voient le sang et les plaies de Jésus crucifié ; is ceux-là n'y voient que scandale, et ceux-ci n'y

toutes choses, quand il s'est lui-même donné pour être le prix de nos âmes.

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:

y a dans un testament trois choses considérables : on regarde en premier lieu si le testament est bon et valide on regarde en second lieu de quoi dispose le testateur en faveur de ses héritiers et on regarde en trosième lieu ce qu'il leur ordonne. Appliquons ceci, chrétiens, à la dernière volonté de Jésus mourant : voyons la validité de ce testament mystique, par le sang et par la mort du testateur : voyons la magnificence de ce testament, par les biens que Jésus-Christ nous y laisse : voyons l'équité de ce testament, par les choses qu'il nous y ordonne. Disons encore une fois, afin que tout le monde l'entende, et proposons le sujet de tout ce discours. J'ai dessein de vous faire lire le testament de Jésus, écrit et enfermé dans sa passion pour cela, je vous montrerai combien ce testament est inébranlable, parce que Jésus l'a écrit de son propre sang: combien ce testament nous est utile, parce que Jésus nous y laisse la rémission de nos crimes: combien ce testament est équitable, parce que Jésus nous y ordonne la société de ses souffrances: voilà les trois points de ce discours. Le premier nous expliquera le fond du mystère de la passion; et les deux autres en feront voir l'application et l'utilité : c'est ce que j'espère de vous faire entendre avec le secours de la grâce.

I I. Cor., 1, 23.

:

ne toutes nos prétentions sont uniquement apsur la dernière disposition de Jésus mourant, établir avant toutes choses la validité de cet ui est notre titre fondamental: ou plutôt, comme fait Jésus-Christ se soutient assez de soi-même, ut pas tant l'établir qu'en méditer attentivement eté immobile, afin d'appuyer dessus notre foi. érons donc, chrétiens, quelle est la nature du ent de Jésus disons en peu de paroles ce qui doctrine, et seulement pour servir d'appui ; et venons bientôt à l'application. Un testament, re valide, doit être fait selon les lois : chaque , chaque nation a ses lois particulières. Jésus, et obéissant, avait reçu la sienne de son Père; me, dans l'ordre des choses humaines, il y a des ents qui doivent être écrits tout entiers de la proain du testateur, celui de notre Sauveur a ceci ticulier, qu'il devait être écrit de son propre et ratifié par sa mort, et par sa mort violente. ondition qui est imposée à ce charitable Testanais condition nécessaire, que saint Paul nous a ée dans la divine épître aux Hébreux. « Un tesnt, dit ce grand apôtre ', n'a de force que par le s de celui qui teste: tant qu'il vit, le testament . pas son effet; de sorte que c'est la mort qui le I fixe et invariable: » c'est la loi générale des ents. «Il fallait donc, dit l'Apôtre, que Jésus rút, afin que le nouveau testament, qu'il a fait otre faveur, fût confirmé par sa mort. » Une mort une ne suffisait pas; il fallait qu'elle fût tragique

r., IX, 10, 17.

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