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JEAN-CLAUDE ALAMAND.

Nous n'avons pu retrouver aucun renseignement sur ce doyen qui, du reste, n'administra le Chapitre que jusqu'en 1565, époque à laquelle il résigna lui-même sa dignité. Il était de l'illustre et nombreuse famille des Alamand de Dauphiné, qui portait de gueules semé de fleurs de lys d'or à la bande d'argent brochant, et était fils de Gaspard Alamand d'Uriage et de Marguerite de Bouliers.

GEOFFROY DE BOCSOZEL DU CHASTELARD.

Les registres ecclésiastiques du Sénat de Savoie indiquent Geoffroy de Bocsozel, chanoine de Belley, comme ayant succédé à Jean-Claude Alamand. C'est la seule trace que nous connaissions de ce doyen, qui n'a peut-être même jamais pris possession de son siége, car le chanoine Angley place à la même année la nomination de Pierre de Lambert qui va suivre.

Geoffroy ou Soffrey de Bocsozel était, par sa mère, petit-fils de Bayard, qui mourut en 1524, laissant pour toute postérité une fille naturelle nommée Jeanne, qu'il avait eue d'une demoiselle milanaise, durant les guerres d'Italie. Elle fut mariée, l'année qui suivit la mort de son père, à François de Bocsozel, seigneur du Chastelard, en eut deux fils: Soffrey de Bocsozel, dont nous nous occupons, et Pierre ou Peyraut du Chastelard, célèbre par son amour pour Marie Stuart et sa fin tragique en Écosse1.

et

Les armoiries de la famille de Bocsozel, dont

1 Voy. GUY ALLARD, Dictionnaire du Dauphiné, publié par H. Gariel; BRANTOME, Dames illustres: Marie Stuart.

plusieurs membres se distinguèrent au service des princes de Savoie1, sont d'or au chef échiqueté d'argent et d'azur de 2 traits.

PIERRE LAMBERT.

Pierre Lambert, de la famille d'Antoine, premier doyen de la Sainte-Chapelle, dont nous avons déjà parlé, était né à Chambéry même. Il était fils de Philibert Lambert, receveur général à la Chambre des comptes de Savoie, et de Philippine Lottier. L'un de ses frères, Hector, était conseiller d'État et capitaine du château de Chambéry; Pierre, l'aîné, fut successivement chanoine de Genève et évêque de Caserte, et François était évèque de Nice. Quant à lui, il était déjà chanoine de la cathédrale de Genève en 1535, lorsque l'évêque Pierre de La Beaume en fut chassé, avec tout son clergé, par les calvinistes. C'est après cet événement qu'il revint à Chambéry, où il fut nommé doyen de la Sainte-Chapelle en 1565. Deux ans après, il était élevé à l'évêché de Maurienne, tout en conservant ses fonctions de doyen de notre Sainte-Chapelle. M. le chanoine Angley a consacré, dans son Histoire du diocèse de Maurienne, un article fort élogieux à ce prélat auquel le Chapitre de Chambéry est redevable de l'union du prieuré de Clarafond à la mense capitulaire, ainsi que de plusieurs fondations dont nous avons donné ailleurs le détail. Il mourut le 6 mai 1591, et après sa mort le siége du décanat resta vacant pendant quarante-neuf ans,

1 Humbert de Bocsozel était conseiller du comte de Savoie en 1290. Guillaume et Hugues de Bocsozel père et fils se signalèrent à la bataille de Varey en 1325. Joseph de Bocsozel, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mourut à la prise de Rhodes,

ANTOINE FAVRE.

Antoine Favre, quatrième fils de l'illustre président du Sénat de Savoie et de Benoîte Favre de Vaugelas, fut nommé doyen de la Sainte-Chapelle en 1640 seulement, ainsi que le constatent les registres du Sénat, et non pas en 1635, comme l'a dit Besson. Il était prieur de Saint-Pierre d'Entremont et de Notre-Dame d'Allondaz, conseiller et aumônier de Madame Royale Christine de France, duchesse de Savoie, et mourut en 1663 avec la réputation d'un génie supérieur et d'un prédicateur éloquent. Il soutint et perdit, en 1643, contre l'évêque de Grenoble, un procès par-devant le Sénat de Savoie, qui réserva à l'évêque de Grenoble le titre de doyen de Savoie que le doyen de la Sainte-Chapelle prétendait prendre. Les armes de la famille Favre sont D'argent au chevron d'azur accompagné de 3 têtes de maure de sable tortillées d'argent.

ANTOINE DE SAVOIE.

Antoine de Savoie, fils naturel du duc Charles-Emmanuel Ier et de Marguerite de Roussillon, marquise de Riva, avait d'abord été nommé, en 1656, coadjuteur de son prédécesseur. Il était abbé de Saint-Michel de la Cluse, d'Aulps et d'Hautecombe, chef de l'ordre de Saint-Benoît dépendant immédiatement du Saint-Siége et gouverneur de la ville et comté de Nice. Il n'occupa le doyenné que trois ans, pendant lesquels il se montra, dit Besson, libéral jusqu'à une généreuse prodigalité envers les pauvres et envers les églises, protecteur des affligés, zélé pour la gloire de Dieu, et s'attira le respect et l'amour du clergé et du peuple, qui perdirent en lui un véritable père. Il est mort en 1665 et a été enterré à Hautecombe.

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