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devant Dieu pour l'enfant qu'ils ont tenu sur les fonts baptismaux. Ils deviennent ses père et mère dans l'ordre de la religion, et si l'enfant, encore en bas àge, a le malheur de perdre ceux qui lui ont donné le jour, ils doivent l'instruire et veiller pour lui faire observer les promesses de son Baptême; et si, par leur négligence, l'enfant ne remplit pas ses devoirs et s'il se perd, ils en répondront devant Dieu. Le parrain et la marraine doivent savoir aussi qu'ils contractent une alliance spirituelle avec l'enfant, et avec son père et sa mère, alliance qui leur interdit à jamais le mariage avec eux; en sorte que s'ils épousaient une de ces trois personnes sans dispense légitime, ce mariage serait nul,

Les enfants ne contractent-ils pas aussi quelques obligations envers ceux qui les ont tenus sur les fonts de Baptême ? Pourraient-ils oublier ce qu'ils doivent à des personnes qui, animées par la charité, ont bien voulu se charger de la plus grande responsabilité, en répondant pour eux en face de l'Église? Le moindre sentiment qui doit régner dans leur cœur au souvenir de l'important service qu'ils ont reçu, c'est la reconnaissance. Les parrains, dans certains cas, suppléent à la présence des parents, ils exercent leur autorité; les enfants doivent donc les aimer, les respecter, leur donner des marques non équivoques de déférence et de soumission, et enfin prier pour eux pendant leur vie et après leur mort ils ne peuvent, sans ingratitude, négliger ces devoirs que la religion leur impose.

Lorsque le parrain et la marraine apportent un enfant pour le faire baptiser, le prêtre les arrête à la porte de l'Église, parce que l'enfant étant sous la puissance du démon, n'est pas digne d'entrer dans la maison de Dieu. Ensuite on lui impose un nom qui doit être le nom d'un saint connu et honoré dans l'Église. C'est un protecteur. que l'enfant devra honorer d'un culte parti

culier, et invoquer avec confiance dans ses besoins; c'est un modèle dont il s'appliquera à étudier et à imiter les

vertus.

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Autrefois, dans ces temps heureux où la religion régnait dans les cœurs, on avait soin de prendre le nom de saints dont la vertu éminente, les actions bien connues pussent servir de modèles, et dont les miracles éclatants attestassent le crédit auprès de Dieu la sainte Vierge, les Apôtres, saint Joseph, saint Jean-Baptiste, ou d'autres grands saints, dont les noms populaires inspiraient la confiance et la dévotion, étaient ordinairement les patrons qu'on donnait aux enfants le jour de leur Baptême: Mais aujourd'hui on ne trouve plus dans le martyrologe de noms convenables, c'est à qui en choisira de plus extraordinaires. Ce sont souvent des noms qui n'appartiennent à aucun saint. Sont-ce là de puissants protecteurs et de beaux modèles que vous donnez à vos enfants? Faut-il que l'esprit du monde s'insinue partout, même dans ce que la religion a de plus saint?

Après l'imposition du nom, le prêtre souffle trois fois sur le visage de l'enfant, en ordonnant à l'esprit immonde de sortir de cette créature formée à l'image de Dieu et de céder la place au Saint-Esprit. Ce souffle marque la faiblesse du démon qui ne peut résister au prêtre, et qui est mis en fuite par un souffle de sa bouche. Le prêtre fait ensuite le signe de la croix sur le front de l'enfant et sur son cœur, pour faire connaître que c'est par la croix de JésusChrist que nous avons été délivrés de la servitude du démon, que la liberté des enfants de Dieu nous a été rendue, et que nous ne devons jamais rougir de paraître chrétiens.

Après ces signes de croix et les prières qui les accompagnent, le prêtre bénit le sel, il en met quelques grains dans la bouche de l'enfant, en demandant à Dieu de le préserver de la corruption du siècle et de le remplir de la vé

ritable sagesse, de la sagesse d'en haut. Ensuite, plein de confiance en la puissance de Jésus-Christ dont il tient la place, le prêtre emploie les exorcismes de l'Église pour chasser le démon. Il élève la voix, il parle avec autorité, il lève la main pour marque du commandement, et il ordonne à l'esprit de ténèbres de sortir, et il lui défend de jamais oser violer le signe de la croix qu'il imprime sur le front de l'enfant. A cet exorcisme le prêtre ajoute une oraison pendant laquelle il pose la main sur la tête de celui qu'il baptise, pour exprimer la protection que Dieu lui accorde et la possession qu'il prend de son âme.

Ici l'enfant est introduit dans l'église. Entrez dans le temple de Dieu, lui dit le ministre du sacrement, afin que vous ayez part avec Jésus-Christ pour la vie éternelle. Après ces paroles, il conduit l'enfant aux fonts de baptême, en récitant à haute voix, conjointement avec le parrain et la marraine, le symbole des Apôtres et l'oraison dominicale. Arrivé aux fonts, le prêtre renouvelle l'exorcisme, pour chasser le démon d'une âme qui va devenir le temple du Dieu vivant et la demeure du Saint-Esprit. Il met de la salive dans les oreilles de l'enfant, en prononçant ces paroles de Jésus-Christ: Ephpheta, c'est-à-dire ouvrezvous et demeurez ouvertes aux vérités célestes et fermées aux vains discours des hommes et aux promesses trompeuses de l'ennemi du salut. Le prêtre demande à l'enfant s'il renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres; le parrain et la marraine répondent en son nom qu'il y renonce. Alors le prêtre lui fait une onction avec l'huile sainte sur la poitrine et une entre les épaules, pour marquer la douceur et la force de la grâce qui va lui être communiquée, pour l'aider à accomplir les promesses qu'il vient de faire et à porter le joug de Jésus-Christ dont il va se charger. Le prêtre lui demande s'il croit toutes les vérités de la religion, il lui propose les principaux articles du Symbole. J'y crois, répond-il par l'organe du

parrain et de la marraine. Voulez-vous être baptisé? demande encore le ministre de Jésus-Christ, et après une réponse affirmative, il verse l'eau sainte en trois fois sur la tête de l'enfant, en prononçant ces paroles : Je te baptise au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Il fait en même temps sur la tête une onction avec le saint chrême, pour marquer que l'enfant vient d'être associé au sacerdoce et à la royauté de Jésus-Christ.

C'est alors que le son des cloches avertit tous les fidèles qu'un enfant vient de naître à la grâce et d'entrer dans le sein de l'Église; cette bonne mère les invite à prendre part à sa joie et à remercier Dieu avec elle. Le prêtre met le chrémeau sur la tête de celui qu'il vient de baptiser, en disant Recevez cet habit blanc et portez-le sans tache au tribunal de Jésus-Christ, afin que vous possédiez la vie éternelle. Ce chrémeau représente la robe blanche de l'innocence dont il vient d'être revêtu, et le prêtre l'avertit de prendre garde de la souiller jamais par le péché. Le cierge allumé que le prêtre lui met entre les mains lui rappelle qu'il doit être comme une lumière et édifier ses frères par ses bonnes œuvres. Recevez cette lampe ardente, lui dit-il, et conservez avec soin la grâce du Baptême que vous venez de recevoir. Observez les commandements de Dieu, afin que vous puissiez aller au-devant de lui avec tous les saints et posséder la vie éternelle. Dans quelques diocèses le prêtre récite sur l'enfant le commencement de l'Évangile de saint Jean et il le bénit. Lorsque tout est terminé, le prêtre va à la sacristie écrire l'acte de Baptême, qu'il signe avec le parrain et la marraine.

Voilà, mes frères, tout ce que j'ai cru nécessaire de vous dire relativement au Baptême. Puissé-je avoir un peu réveillé votre foi sur ces grandes vérités, excité votre reconnaissance envers un Dieu qui porte la bonté jusqu'à pardonner si facilement nos péchés, nous adopter pour ses enfants, nous combler des plus grandes faveurs et nous

donner droit au ciel comme à notre héritage! Puissé-je avoir éveillé votre attention sur les promesses solennelles que vous avez faites à Dieu de croire en lui, de l'aimer uniquement et de le servir avec fidélité en observant ses préceptes tous les jours de votre vie! Puissé-je enfin avoir ranimé votre dévotion à la vue des augustes cérémonies qui accompagnent l'administration de ce grand sacrement! Si je l'espère, ce n'est que de la bonté de Dieu qui seul peut pénétrer les cœurs, y porter la lumière et la grâce, convertir et fortifier.

Mais que ferez-vous pour témoigner à Dieu votre re connaissance et conserver la grâce de votre Baptême? Ce que je vous conseille, mes frères, et ce que je ne puis trop vous recommander, c'est de vous faire chaque année une fête du jour de votre Baptême, de communier en actions de grâces de ce grand bienfait; de renouveler au pied des autels les saintes promesses que vous avez faites sur les fonts sacrés, de prendre de nouveau la ferme résolution d'aimer et de servir uniquement le Seigneur, et de plutôt mourir que de l'offenser. Cette pratique vous aidera à persévérer et à mériter la récompense éternelle que je vous souhaite.

CONFIRMATION.

Qui confirmat nos et qui unxit nos Deus, qui et signavit nos et dedit pignus Spiritûs in cordibus nostris.

C'est Dieu qui nous confirme par l'onction qui nous a été faite; c'est Dieu qui nous a marqués de son sceau et nous a donné son Esprit pour être en nous le gage de l'héritage céleste.

2 Cor., ch. 1, y. 21 et 22.

Le second Sacrement de l'Église est la Confirmation, que Notre-Seigneur Jésus-Christ a établie pour nous fortifier

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