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édition, « je me flatte, dit-il,

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<< que je pourrai faire suivre «ces Dialogues par la traduc<tion de la plus grande partie « de ce qui reste encore des << autres ouvrages de Platon: << au moins notre savant tra« ducteur ne m'ôte-t-il pas << toute espérance à cet égard. « Je ne négligerai rien pour le << déterminer à continuer ce « travail, dès que ses nom<< breuses occupations le lui « permettront. »

Néanmoins M. Grou a trompé l'attente de ce libraire, et soit que ses occupations ne lui aient pas permis, soit que la Provi

dence ne lui ait pas laissé le temps de les réaliser, il a quitté ce monde en laissant un assez bon nombre de dialogues de Platon à traduire, au grand regret de la république des Lettres, et spécialement des zélateurs de la philosophie de Platon.

Mais ce que M. Grou n'a point fait, j'ai osé l'entreprendre, et je l'ai exécuté. J'ai traduit les quatorze dialogues de Platon qui manquaient pour compléter la traduction en français des œuvres de ce philosophe; savoir le Parménide, Critias ou l'Atlantique, le Timée

le

de Locres, le Phèdré, le Timée, le Banquet, le Cratylus, le Sophiste, le Politique, le Minos, le Charmide, le Lysis, l'Hiparque et le Ménexène. Afin de ne laisser rien à désirer, j'ai traduit en même temps les sept petits dialogues, qui nothi habentur, qui ne sont pas regardés par tous les savans comme l'ouvrage de Platon, quoique imprimés sous son nom, et faisant corps avec ses œuvres. Ce sont l'Axiochus, le dialogue sur le Juste, le dialogue sur la Vertu, le Démodochus, le Sysiphe, l'Eryxias et le Clitophon. Parmi les quatorze dialogues que je viens de nom

mer, il en est quatre, le Timée de Locres, le Banquet, le Ménexène et le Timée, qui avaient à la vérité été déjà traduits, soit en tout, soit en partie. Argens et Lebatteux ont traduit dans le temps le Timée de Locres; mais j'ai pensé avoir quelques bonnes raisons de le traduire de nouveau. Dans la Bibliothèque des Philosophes, ouvrage qui ne contient en grande partie que des traductions de Platon, on trouve également le Banquet, et ce dialogue, traduit partie par l'illustre Jean Racine, et partie par madame de Rochechouart, abbesse de

Malnou, est annoncé comme traduit en entier ; néanmoins la vérité est que madame l'abbesse laissa le dernier quart au moins de ce dialogue sans y toucher; et certes cela se conçoit sans peine, sans compter que dans ce qu'elle a traduit elle s'est permis des licences que les fonctions de traducteur n'admettent pas. J'ai donc dû entreprendre une traduction nouvelle complète de ce dialogue (1).

et

(1) L'Aristarque de nos jours le plus distingué par ses profondes connaissances dans l'art dramatique, a publié récemment une traduction de sa façon de ce dialogue : j'en parlerai en temps et lieu.

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