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C'est au clergé que nous offrons ce travail. La

pensée qui l'a dicté a été de satisfaire aux désirs exprimés de toute part d'un traité didactique, simple mais complet, sur la question canonique des conciles provinciaux. Benoît XIV rempli admirablement cette tâche pour le synod diocésain; mais aucun canoniste n'avait fait un traité proprement dit sur le concile provincial, quoique presque tous en aient parlé avec plus ou moins d'étendue. Réunir tous ces éléments épars çà et là dans les traités de droit canon; rapporter les textes authentiques, soit des décrétales, soit des conciles qui forment la législation ecclésiastique des synodes provinciaux; constater les coutumes qui ont obtenu force de loi et qui complètent cette législation; descendre dans tous les détails pratiques au sujet desquels il pourrait s'élever quelque difficulté, tel a été l'objet de cette compilation.

Quant à la distribution des matières, il nous a paru tout à la fois simple et naturel de placer au

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commencement ce qui concerne la nature des conciles provinciaux, et l'obligation de les célébrer; ce qui fait l'objet de la première partie. Dans la seconde, nous passons en revue les diverses personnes qui composent ces assemblées, en fixant les attributions propres à chacune. Mais, comme dans l'Église tout se rattache au centre de l'unité par des liens de dépendance qu'il importe par-dessus tout de conserver inviolablement, et par conséquent de bien connaître, nous exposons, dans une troisième partie, les rapports des conciles provinciaux avec le saintsiége. La quatrième est consacrée à faire connaître les diverses opérations du concile provincial, et le droit qui les règle. Enfin, nous réunissons, dans une cinquième partie, ce qui concerne le cérémonial.

Dans un livre qui ne s'adressait qu'au clergé, et dont l'unique but était l'éclaircissement d'une question canonique dont la désuétude des conciles provinciaux avait fait négliger l'étude, il eût été puéril de vouloir mêler les formes littéraires qui, dans d'autres sujets, servent à l'agrément du lecteur en flattant son imagination.

C'est une compilation exacte et complète, une discussion solide et claire des difficultés relatives à ce sujet, que le clergé désirait en ce moment. Nous n'avons pas, certes, la prétention d'avoir pleinement rempli cette tâche, et nous serons heureux si notre travail est accueilli comme un premier essai, comme

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une ébauche utile, quoique défectueuse sous bien des rapports,

Si nous la publions sans retard, en retranchant les soins et les travaux que nous nous proposions d'y consacrer encore, c'est à cause de la circonstance particulière où se trouvent les églises de France, qui reprennent avec bonheur, en ce moment, la célébration des saintes assemblées synodales. C'est aussi pour céder aux vives instances de quelques évêques et de quelques autres hommes éminents auxquels nous nous faisons un devoir de déférer.

Le lecteur ne devrait pas s'étonner que, parmi tant de citations et de questions de détail, et dans un travail qui suppose qu'on a dû se rendre familiers non-seulement les textes du droit canon et les ouvrages des théologiens et des canonistes, mais encore les collections des conciles de tous les pays, il nous fût échappé quelque inadvertance et même quelque inexactitude. Ces méprises ne manqueront pas d'être relevées, et il nous sera facile d'y remédier en publiant très-prochainement, s'il y a lieu, quelques notes supplémentaires à notre traité.

Si l'on trouve que nous ayons exprimé quelquefois assez librement notre pensée sur certains points délicats, qu'on veuille bien se rappeler que la parole du simple théologien et du simple canoniste, ne portant avec elle aucun caractère d'autorité, a toujours été en droit de prendre sans gêne sa direction dans le champ des opinions libres. On peut ne

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pas adopter son sentiment particulier, mais on ne doit pas lui faire un reproche de l'avoir exprimé, pourvu qu'il n'ait point franchi les limites de l'orthodoxie. In certis unitas, in dubiis libertas, in omnibus charitas.

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