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Sc. VII. – Clytemnestre vient de nouveau supplier Achille de les secourir. Iphigénie exige qu'il la laisse d'abord essayer avec sa mère de fléchir Agamemnon il s'y résigne en frémissant.

ACTE IV

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Sc. I.

Joie d'Ériphile, qui souhaite que la discorde éclate de plus en plus violente entre les Grecs.

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Sc. IV.

Prière d'Iphigénie à son père. Agamemnon s'émeut, mais il se déclare incapable de sauver sa fille. Reproches et fureurs de Clytemnestre.

Sc. v.

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Agamemnon gémit de sentir son cœur s'inté

resser encore si fort à sa fille.

Sc. VI.
Sc. VII.

fille.

Se. VIII.

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Achille menace et défie Agamemnon.

L'orgueil d'Achille décide le roi à sacrifier sa

Il se résout à la sauver, mais en rompant le mariage projeté. Achille sera puni, et sa fille vivra. Il envoie Eurybate chercher la princesse et sa mère.

Sc. IX. Si les dieux veulent sa mort, pense Agamemnon,

ils la réclameront une seconde fois une telle victime vaut qu'ils insistent.

Sc. x.

- 11 envoie Clytemnestre et Iphigénie sous la prctection d'Arcas et de ses gardes : il leur recommande le secret et la diligence.

Sc. XI.

Sc. I.

Ériphile va tout révéler à Calchas.

ACTE V

Iphigénie, arrêtée par le camp mutiné, se résout

à mourir. Du reste, elle ne peut vivre séparée d'Achille.

Sc. II.

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Achille offre à Iphigénie l'appui de ses Thessaliens. Elle refuse; elle est résignée à mourir : la gloire qu'elle donnera à sa patrie la console. Achille n'écoute rien et menace de tout massacrer.

Sc. III.

Clytemnestre se désespère de son impuissance. Iphigénie lui prêche la résignation : elle va à l'autel.

Sc. iv. Clytemnestre veut suivre sa fille. On la retient. Elle maudit Ériphile, qui a découvert leur fuite aux Grecs. Sc. v. Arcas annonce qu'Achille défend Iphigénie : il vient chercher Clytemnestre pour soutenir l'effort d'Achille. Sc. vi. Ulysse paraît: il annonce que tout est fini. Calchas a reconnu son erreur. Cette Iphigénie que les dieux réclament n'est pas la fille d'Agamemnon, mais une fille d'Hélène et de Thésée : et c'est Ériphile. Celle-ci se tue. Les vents soufflent. Achille et Agamemnon se réconcilient.

PRÉFACE DE RACINE

Il n'y a rien de plus célèbre dans les poètes que le sacrifice d'Iphigénie 1. Mais ils ne s'accordent pas tous ensemble sur les plus importantes particularités de ce sacrifice. Les uns, comine Eschyle dans Agamemnon Sophocle dans Electre 3, et après eux Lucrèce, Horace, et beaucoup d'autres, veulent qu'on ait en effet 7 répandu le sang d'Iphigénie, fille d'Agamemnon, et

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1. Racine a donné à sa tragédie le simple titre d'Iphigénie. Celui d'Iphigénie en Aulide, sous lequel on la désigne ordinairement, date du XVIIIe siècle.

2. V. 184-247. Cr. Appendice, I, 1.

3. V. 530-532, 563-577 (éd. Tournier). Cf. Appendice, II.

4. I, 85-101. Cf. Appendice, III.

5. Horace, Satires, II, III, 199-201. Stertinius à Agamemnon :

Tu, cum pro vitula statuis dulcem Aulide natam

Ante aras, spargisque mola caput, improbe, salsa,

Rectum animi servas?

6. Vouloir, dans le sens de prétendre, affirmer, soutenir, comme velle en latin.

7. En réalité très fréquent dans ce sens au XVIIe siècle. L'effet, c'est l'acte, l'accomplissement, la réalité, par opposition à la parole ou l'apparence. Corneille (Pulchérie, 173):

Il m'aime en apparence, en effet il m'amuse..

Cf. Marty Laveaux, Lexique de Corneille.

qu'elle soit morte en Aulide 1. Il ne faut que lire Lucrèce. au commencement de son premier livre :

Aulide quo pacto Triviaï virginis aram
Iphianassaï turparunt sanguine fœde
Ductores Danaum, etc.

Et Clytemnestre dit, dans Eschyle 2, qu'Agamemnor. son mari, qui vient d'expirer, rencontrera dans le enfers Iphigénie, sa fille, qu'il a autrefois immolée. D'autres ont feint que Diane, ayant eu pitié d cette jeune princesse, l'avoit enlevée et portée dans 1 Tauride 5. au moment qu'on l'alloit sacrifier, et qu

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1. C'est la traduction des mots grecs & Aide. Mais Racine ne prer pas garde, d'abord, que le nominatif est Avis, et doit donner en fra çais Aulis; ensuite, que le mot désigne une ville, un port de Béotie e face de l'ile d'Eubée, et non une contrée. L'erreur au reste ne vient pa de lui on avait pris avant lui l'habitude de désigner la tragédie d'Eu ripide sous le titre d'Iphigénie en Aulide. Ainsi d'Aubignac, Pratiqi du théatre, 1. III, ch. 1; et Rotrou dans sa tragédie.

2. Agamemnon, v. 1555-1560. Cf. Appendice, I, 2.

3. Feindre s'emploie très souvent au XVIIe siècle pour désigner l'inver tion poétique c'est le verbe qui correspond au substantif fiction.

4. Racine, comme tous ses contemporains, ne fait point de différen entre les dieux grecs et les dieux romains: il attribue ici à Diane ( qui appartient à Artémis. Au reste, les écrivains latins lui donnaien eux-mêmes l'exemple de cette confusion.

5. Les Tauriens étaient des Scythes; la Chersonèse Taurique est aujour d'hui la Crimée. Le mot de Tauride paraît avoir été créé par analog avec celui d'Aulide.

6. Que s'employait alors pour où, et pour un relatif précédé d'ur préposition, après un nom de temps ou de lieu, et même après ɩ” mot exprimant l'état ou la manière. Corneille le moment que, temps que, le jour que, sur le point ou au point que, du côté que, l'état que, de la façon que.

Avec le même front qu'il donnoit les États.

(Pompée, v. 488.)

Molière le terme que, à l'heure que, en l'état que, de la façon, de manière que; de l'air qu'on s'y prend (Tartufe, 1419). Et l'on vous

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la déesse avoit fait trouver en sa place ou une biche, ou une autre victime de cette nature. Euripide a suivi cette fable, et Ovide l'a mise au nombre des Métamorphoses 2.

Il y a une troisième opinion, qui n'est pas moins ancienne que les deux autres, sur Iphigénie. Plusieurs auteurs, et entre autres Stésichorus 3, l'un des plus

su prendre par l'endroit seul que vous êtes prenable (Io1 Placet au roi. La Fontaine Le jour suivant, que les vapeurs de Bacchus furent dissipées (Vie d'Esope). Bossuet Au moment que j'ouvre la bouche (Oraison funèbre du Prince de Condé). Racine (Andromaque, v. 463) : Me voyoit-il de l'œil qu'il me voit aujourd'hui ?

Malherbe :

De la même ardeur que je brûle pour

elle.

Ménage dit à ce propos : « Dont je brûle serait mieux; que je brule est pourtant français ». Au XVIIIe siècle, La Harpe voit un solécisme dans le vers d'Andromaque que j'ai cité.

1. En se trouve fréquemment chez les écrivains de ce temps dans des locutions où nous emploierions à. Molière (Mélicerte, v. 239, 240):

Et qui des rois, hélas! heureux petit moineau,
Ne voudroit être en votre place.

Corneille a dit en la cour (Don Sanche, v. 1760); en faveur de la nuit (Suite du Menteur, v. 1388).

Enfin vous l'emportez, et la faveur du roi
Vous élève en un rang qui n'étoit dû qu'à moi.

(Le Cid, v. 152.)

L'Académie dit à ce propos : << Cela n'est pas français; il faut dire élever à un rang ». (Cf. Marty-Laveaux, Lexique de Corneille.) 2. Métamorphoses, XII, 23-38. Cf. Appendice, IV. - « Les autres victimes dont parlent quelques traditions sont, dit M. P. Mesnard, une ourse, un taureau ou une vieille femme ». Sur la légende de la biche substituée à la fille d'Agamemnon, qui remonte aux Chants Cypriaques, voyez Weil, Sept tragédies d'Euripide, Iphigénie à Aulis, notice, p. 303 et 306.

3. Tisias, dit Stésichore (ordonnateur de chœurs), né à Himère en 643 ou 632, mort en 560 ou 556, a été précédé dans la poésie chorique IPHIGÉNIE. 3

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