§ II. Décadence du système antique. - Pages. 311 Ces traditions et ce droit pouvaient-ils se maintenir sous les Césars? . 311 Les juriscon- Progrès de la science du droit sous les empereurs. La possession de biens attachée à la cognation. Le concubinat considéré comme union licite.. La condition civile des femmes améliorée. Résultats moraux de ces changements dans le droit.. Fréquence des divorces dès les derniers temps de la république. De là, émancipation apparente, réel abaissement de la femme.. Affaissement de l'esprit de famille et du sentiment moral. Décadence de la science par sa richesse et sa popularité même. 338 339 340 Cette décadence apparaissait aux esprits comme nécessaire et fatale. - La science recule après lui; la tradition s'efface, la spéculation languit. 345 Le génie romain peu favorable à l'observation scientifique. Pline comparé à Aristote; son retour aux anciennes erreurs sur le sys- 347 348 349 Discrédit de la poésie homérique, impossibilité de la poésie virgilienne. Lucain. Sa déclamation, son culte du fatalisme et de la mort. Persistance de la tradition grecque, même après la conquête romaine. 357 Causes de cette décadence, politiques, religieuses, morales. L'art travaille pour Néron ou pour les affranchis. Sa hardiesse mons- trueuse et ses petitesses infâmes. Corruption de la peinture en particulier. Fresques de Pompéii analogues aux peintures du xvIIe siècles: petitesses, colifichets, obscénités. . 362 La peinture se fait marchande et succombe néanmoins sous la préémi- Joie, enthousiasme, fureur d'imitation à la vue de ces combats. 381 382 du Ces deux faits, présents dans la politique, dans la religion, dans la so- 383 386 387 Le monde romain et le monde grec s'étaient mutuellement corrompus. Ces tendances-là mêmes détruisaient la force de la société antique. . Point d'espérance. - Peu de vertu dans les classes opprimées. Cette espérance déçue, tristesse générale de cette époque, fatalisme, 397 - du proscrit, Suicides délibérés et conseillés.. Étrange admiration de Montesquieu.. LIVRE IV. DU NÉO-STOICISME ET DU CHRISTIANISME. - Au milieu de l'anéantissement de la pensée philosophique, deux choses Pages. 408 Nous allons rechercher les faibles traces de cette double tradition de- 410 Le néo-stoïcisme peut être apprécié surtout par les écrits de Sénèque. 420 447 448 419 1o Éloignement pour la philosophie spéculative, et en général pour la L'homme est la grande étude de l'homme; la vertu, son grand but. 420 421 424 422 3o Notions nouvelles sur les rapports de l'homme avec ses semblables. 434 De la morale de l'antiquité en ce qui touche le prochain: égoïsme ou Sénèque comprend la notion plus haute de l'unité primitive du genre 432 433 Malgré lui il est entraîné vers le dogme stoïque. Mais le dogme stoïque renverse toutes les pensées élevées de Sénèque : à l'immortalité de l'âme. Sénèque lutte en vain pour la maintenir. . Quel est donc le principe et le fondement de la vertu stoïque? — Théo- rie stoïque de l'accomplissement de notre nature par la raison par- faite. Définition des biens et des maux, de la vertu et du vice. Qu'est-ce que l'insensé? le disciple de la sagesse? le sage?. Vices évidents de cette théorie. - Notion absurde de la nature humaine. Faiblesse, et par suite, exagération de la morale fondée sur cette théorie. Mais, par cela seul, cette philosophie n'est acceptable que par le petit Seule conclusion pratique acceptable à tous le suicide. Le genre humain n'attend rien d'elle. Il n'espère rien de l'avenir. |