Contre l'image, en vain neiges et pluies, Vents furieux conspirent tour à tour : Elle résiste à ces intempéries,
En attendant un plus digne séjour.
Cette humble feuille était la récompense D'un léger don à la Reine du Ciel; Elle assurait une faveur immense : Le souvenir du prêtre au saint autel.
Toujours intacte, image bien-aimée, Tu nous apprends que si l'argent et l'or Doivent un jour s'en aller en fumée, Rien ne périt au céleste trésor.
J'irai la voir un jour! J'irai m'unir aux anges Pour chanter ses louanges Et pour former sa cour.
J'irai la voir un jour! J'irai près de son trône, Recevoir ma couronne Et régner à mon tour.
J'irai la voir un jour, Cette Vierge immortelle, Bientôt, j'irai près d'Elle Lui dire mon amour.
J'irai la voir un jour ! J'irai loin de la terre, Sur le cœur de ma mère, Reposer sans retour.
J'irai la voir un jour, Notre-Dame du Chêne;
Un doux charme m'entraîne Vers son riant séjour.
J'irai la voir un jour, O Vierge, ta chapelle Où le chrétien fidèle Te prie avec amour.
Tout s'anime dans la nature, Au souffle embaumé du printemps, L'oiseau, sous son toit de verdure,
Déjà fait entendre ses chants.
Beau mois de mai, mois de Marie, Je te salue avec bonheur, Car ton enfant, Vierge bénie, Chaque jour t'offrira son cœur.
Le soleil, enfin, nous ramène
Les jours purs qu'appelaient nos vœux : Bénissons notre Souveraine,
Célébrons la Reine des cieux.
Echos, que votre voix publie Le cri jeté par mon amour; Redites le nom de Marie A tous les échos d'alentour.
Oiseaux, dont le joyeux ramage Tout le jour enchante ces lieux, Sous l'ombre fraîche du bocage, Célébrez la Reine des cieux.
Zéphyrs, dont l'haleine embaumée Balance le feuillage épais,
De cette Reine bien-aimée,
Portez le nom dans les forêts.
Ruisseaux, dont l'onde pure et claire Du lis entretient la fraîcheur,
Redites le nom de ma Mère,
Dans votre murmure enchanteur.
Je l'ai juré, j'appartiens à Marie, Après Jésus, Elle est tout mon amour; A l'honorer je consacre ma vie, Je l'aimerai jusqu'à mon dernier jour.
Je l'ai juré, comme ma tendre Mère, Je te fuirai, vain plaisir, faux honneur, De tes attraits la douceur mensongère Ne trompera jamais mon faible cœur.
Je l'ai juré, Seigneur, tes tabernacles Seront toujours ma force, mon secours; Toujours Marie y goûta tes oracles, Ils seront seuls ma joie et mon amour.
Je l'ai juré, de mon aimable Mère
Je graverai les doux traits dans mon cœur; A retracer une image si chère,
Mon tendre amour mettra tout son bonheur.
« PoprzedniaDalej » |