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dépasser les limites de la patène. Ensuite, il s'incline médiocrement, ayant les coudes appuyés sur l'autel, prend avec respect la sainte hostie, replace la patène sur le corporal, se relève, joint les mains en les élevant jusqu'au menton, et s'arrête un instant à la pensée de la grande action qu'il vient de faire, aliquantulum quiescit in meditatione sanctissimi sacramenti: ALIQUANTULUM, un instant, qui doit être très-court. Puis, mettant la main gauche sur le corporal, ou, mieux, sur le pied du calice, il ouvre le même calice en disant, Quid retribuam Domino, fait la génuflexion, écarte un peu le calice, s'il en est besoin, recueille avec la patène les parcelles qui peuvent se trouver sur le corporal, et les fait tomber dans le calice en purifiant la patène et ses doigts. Ensuite, prenant de la main droite le calice au-dessous du nœud, et la patène de la main gauche, il dit, Calicem salutaris accipiam; fait le signe de la croix avec le calice, en disant, Sanguis Domini, incline la tête au mot Jesu; et, tenant la patène au-dessous du calice, il prend respectueusement tout le précieux sang avec la parcelle qu'il y a mise (1). Si la parcelle demeurait attachée au calice, il pourrait la tirer avec le doigt sur le bord du calice, ou la prendre avec le vin qu'on y verse ensuite (2).

366. Nous avons dit plus haut ce qu'il faut faire lorsque le prêtre, en communiant sous l'une ou sous l'autre espèce, s'aperçoit que l'hostie ou le contenu du calice n'est point matière compétente du sacrifice (3). Mais que fera le prêtre, lorsque, en se préparant a prendre le précieux sang, il aperçoit dans le calice une mouche, une araignée, un insecte quelconque? Il le retire aussitôt, et prend le précieux sang, s'il ne craint pas de vomir. La messe étant finie, il lave l'insecte dans du vin, le brûle, et jette le tout dans la piscine de l'église. S'il ne croit pas pouvoir communier sans s'exposer à un vomissement, il déposera les saintes espèces dans un vase, et les gardera dans le tabernacle ou dans un lieu décent, jusqu'à ce qu'elles soient desséchées ou essentiellement altérées, pour les jeter ensuite dans la piscine. Mais alors il fera une nouvelle consécration, en reprenant à Simili modo, après avoir fait l'oblation du vin, au moins mentalement (4). Dans ce cas, il ne serait point nécessaire de renouveler la consécration du pain (5). Nous ajouterons qu'on ne devrait pas même recommencer la consécration du vin,

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(1) Rubrica Missalis.. (2) Ibidem. (3) Voyez le n° 182. (4) Rubrica Missalis, de Defectibus. - (5) Collet, Traité des Saints Mystères, ch. 14.

n° 6.

si le célébrant n'avait remarqué l'insecte dans le calice qu'après avoir pris une partie du précieux sang, ou si, l'ayant remarqué auparavant, il avait cru pouvoir en prendre un peu, sans oser prendre le tout dans la crainte d'un accident; car alors rien ne manquerait à l'intégrité du sacrifice.

On demande encore ce que doit faire un prêtre lorsqu'il vomit les saintes espèces, ou qu'il s'aperçoit après la communion qu'elles étaient empoisonnées. Dans le premier cas, il doit les mettre dans un vase et les conserver jusqu'à ce qu'elles soient corrompues, et les jeter ensuite dans la piscine. Dans le second, il doit chercher à s'en débarrasser en prenant les précautions convenables; et, après avoir vomi, il les conservera jusqu'à ce qu'elles soient altérées. Mais faudra-t-il alors renouveler la consécration? Il ne doit la renouveler ni dans le premier ni dans le second cas. La raison en est que le sacrifice a tout ce qui est nécessaire à son essence et à son intégrité (1).

367. Après avoir pris le précieux sang, le prêtre dit à voix basse, Quod ore sumpsimus, en même temps qu'il présente de la main droite le calice au servant pour en recevoir le vin de l'ablution, tenant la main gauche sur le corporal avec la patène. Il fait verser dans le calice à peu près autant de vin qu'il en a consacré, et tourne légèrement le calice en tout sens pour recueillir les restes du précieux sang; il doit prendre l'ablution du même côté par où il a communié; et, en la prenant, il tient encore la patène de la main gauche sous le menton. Ayant purifié le calice, le prêtre place la patène sur le corporal du côté de l'évangile, prend la coupe du calice à deux mains avec les six doigts inférieurs, tenant les index et les pouces sur l'ouverture, fait l'inclination à la croix, va du côté de l'épitre, et purifie les index et les pouces, ainsi que ceux des autres doigts qui auraient touché le Saint Sacrement, d'abord avec du vin et ensuite avec de l'eau en plus grande quantité. Il dit en même temps, Corpus tuum, Domine, quod sumpsi (2). Ensuite, il place le calice sur l'autel hors du corporal, essuie ses doigts avec le purificatoire, prend le calice de la main droite, boit d'un seul trait l'ablution, tenant de la main gauche le purificatoire sous le menton, et essuie sa bouche et le calice avec le purificatoire. S'il restait quelque particule de l'hostie dans le calice, ou sur la patène, ou sur le corporal, il faudrait la prendre, quoiqu'on ne fût plus à jeun (3). Après avoir pris la der

(1) Voyez Collet, Traité des Saints Mystères, ch. 14. no 13.—(2) Rubricæ Missalis. (3) Voyez le n° 200.

nière ablution, le prêtre dépose le calice sur l'autel, du côté de l'évangile et en dehors du corporal, met dessus la patène avec la palle et le voile, plie le corporal, le met dans la bourse qu'il place sur le calice, et remet le tout au milieu de l'autel comme au commencement de la messe.

368. Le calice étant replacé sur l'autel, il va, les mains jointes, lire l'antienne ou la communion du côté de l'épitre; il la lit à intelligible voix; puis, retournant de la même manière au milieu de l'autel, il le baise, se tourne vers le peuple, et dit comme à l'ordinaire, Dominus vobiscum; après quoi il retourne au livre, et dit l'oraison Post communionem, et toutes celles qui doivent se dire, plaçant le mot Oremus avant la première, et la seconde avec l'inclination à la croix. Les oraisons achevées, il ferme le livre, à moins qu'il ne faille dire un évangile particulier à la fin de la messe ; se rend au milieu de l'autel, le baise, et, se tournant vers le peuple, il répète, Dominus vobiscum ; il joint les mains, et, sans incliner la tête, il dit, du côté du peuple, Ite, missa est, si on a dit le Gloria à la messe; ou, Benedicamus Domino, si on n'a pas dit le Gloria. Ensuite, joignant les mains sur l'autel, et tenant la tête inclinée, il dit à voix basse, Placeat tibi, sancta Trinitas, étend les mains séparément sur l'autel, le baise au milieu, se redresse, lève au ciel les yeux et les mains qu'il rejoint aussitôt, et dit à haute voix, en faisant inclination, Benedicat vos omnipotens Deus; puis, tenant les mains jointes et les yeux baissés, demissis oculis ad terram, il se tourne vers le peuple par le côté de l'épître, et, la main gauche sur la poitrine, il étend la main droite dont tous les doigts sont unis, et bénit le peuple en disant, Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus. Il ne fait qu'un seul signe de croix. Après la bénédiction, il achève le tour, et se rend au côté de l'évangile. Là, il dit Dominus vobiscum, les mains jointes, et, faisant le signe de la croix avec le pouce droit, d'abord sur l'autel ou sur le livre, si on peut le faire commodément, ensuite sur lui-même au front, sur la bouche et sur la poitrine, il dit l'évangile selon saint Jean, Initium sancti evangelii, ou l'évangile propre au jour. A ces mots, Verbum caro factum est, il fait la génuflexion vers le livre, ayant les mains séparées sur ! l'autel; et, se relevant aussitôt, il achève le reste. Quand il a fini, il ne baise pas le livre; va au milieu de l'autel, fait une inclination à la croix, prend le calice de la main gauche en tenant la main droite sur la bourse, se retourne par le côté de l'épître, et descend jusqu'au dernier degré de l'autel, où il fait la génuflexion

si le Saint Sacrement se trouve dans le tabernacle, ou, s'il ne s'y trouve pas, une inclination profonde à la croix. Il se couvre de sa barrette, et retourne à la sacristie, en récitant le cantique Benedicite omnia opera (1), ou quelque autre cantique. Arrivé à la sacristie, il salue la croix, se découvre, et dépose ses ornements un à un, selon l'ordre inverse de celui qu'il a suivi en les prenant. Après avoir quitté les ornements sacrés, le prêtre fait son action de grâces. Il n'imitera point Judas, qui sortit aussitôt après avoir reçu la communion: Cum accepisset buccellam, exivit continuo (2).

369. L'ordre que nous avons suivi jusqu'ici, se modifie pour la messe des morts. A celle-ci, le prêtre ne dit point le psaume Judica me avant la confession. En commençant l'Introït, il ne fait point sur lui le signe de la croix, mais il le fait sur le livre avec la main droite, comme s'il bénissait quelqu'un sans le toucher, ayant la main gauche posée sur le livre. Il omet le Gloria Patri, le Gloria in excelsis, le Jube, Domine, benedicere, avec le Dominus sit in corde meo. Il ne baise point le livre à la fin de l'évangile; il ne dit point le Credo, ne bénit point l'eau qu'il verse dans le calice; mais il dit l'oraison Deus qui humanæ substantiæ. Il omet le Gloria Patri à la fin du psaume Lavabo. A l'Agnus Dei, il ne dit point Miserere nobis, ni Dona nobis pacem; mais il dit, Dona eis requiem chaque fois, ajoutant sempiternam à la dernière, sans se frapper la poitrine. Des trois oraisons qui se récitent avant la communion, il supprime la première. A la fin de la messe, il ne dit pas, Ite, missa est, ni Benedicamus Domino; mais il dit, Requiescant in pace. Il ne donne point la bénédiction; mais après avoir dit, Placeat, il baise l'autel; il lit à l'ordinaire l'évangile selon saint Jean.

On trouve dans les rubriques du missel les règles particulières aux messes solennelles, et à celles qu'on célèbre avec le Saint Sacrement, ou en présence du Pape, d'un cardinal, du métropolitain, de l'évêque diocésain: on doit y recourir dans l'occasion (3). Quant aux rubriques qui concernent les messes ordinaires, nous avons cru devoir les rapporter ici, en indiquant les fautes que l'on commet le plus souvent, par cela même qu'elles sont légères. Cependant, tout est grand dans les cérémonies de l'Église, surtout dans celles qu'elle prescrit pour la célébration des saints mystères.

(1) Rubrica Missalis. (2) Joan c. 13. v. 30. (3) On peut lire la Pratique des cérémonies de l'Église selon l'usage romain, par Du Molin, in-8°.

ARTICLE VII.

Des Fautes que l'on commet le plus souvent en disant la Messe.

370. C'est une faute de faire une inclination au lieu de faire la génuflexion. Le prêtre doit faire la génuflexion: 1° quand il passe devant un autel où l'on dit la messe, depuis la consécration jusqu'à la communion. 2o En arrivant à l'autel et en le quittant, si le Saint Sacrement est dans le tabernacle. 3° En commençant la messe. 4° Toutes les fois que, dans l'épitre, le trait ou l'évangile, le Missel prescrit une génuflexion. 5° Au Credo, depuis ces mots, Et incarnatus est, jusqu'à Homo factus est. 6o Après l'élévation, toutes les fois qu'il doit toucher l'hostie ou découvrir le calice: il fait alors la génuflexion avant et après. 7° A la fin de l'évangile de saint Jean, en disant, Et verbum caro factum est. Il fait encore la génuflexion, lorsque le Saint Sacrement est exposé, chaque fois qu'il arrive au milieu de l'autel ou qu'il le quitte, comme aussi avant de se tourner vers le peuple, et après qu'il s'est retourné. Il la fait enfin à Flectamus genua. Pour bien faire la génuflexion, il ne suffit pas de fléchir le genou, on doit le fléchir jusqu'à terre.

371. C'est une faute de confondre l'inclination médiocre avec l'inclination simple, et l'inclination profonde avec la médiocre. L'inclination simple, plus communément appelée inclination de téte, est celle que l'on fait en inclinant la tête avec un mouvement à peine sensible des épaules. L'inclination médiocre se fait quand on incline sensiblement et la tête et les épaules. L'inclination profonde est celle par laquelle on s'incline de manière à pouvoir toucher les genoux de l'extrémité des mains.

Or, le célébrant doit faire l'inclination simple: 1° Quand il arrive au milieu de l'autel, ou qu'il le quitte, ou qu'il passe par devant; à moins que la Rubrique ne l'oblige à faire une inclination plus grande, ou à baiser l'autel, ou à fléchir le genou. 2o Au Gloria Patri du psaume Judica me, à celui de l'Introit et à celui du Lavabo. 3o A ces mots du Gloria in excelsis, savoir : Deo; Ado ramus te; Gratias agimus tibi; Suscipe deprecationem nostram; Jesu Christe. 4° Toutes les fois qu'il dit Oremus; lorsqu'il rencontre le saint nom de Jésus. Cette inclination se fait toujours vers la croix ou vers le Saint Sacrement, si ce n'est à l'évangile, où elle se fait au livre. 5° Au nom de Marie, au nom des saints dont on dit la messe, ou dont on fait commémoration à l'office, et au nom de notre saint père le Papc. Dans ces différents cas,

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