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Pour aimer un autre homme, il faut s'aimer foi-même. Que Dieu foit notre exemple, il nous chérit, il s'aime. Nous nous aimons dans nous, &c.

Et vous le détruifez.

Un Monarque de l'Inde honnête homme & peu fage,
Vers les rives du Gange, après un long orage,
Voyant de vingt vaiffeaux les débris dispersés,
Des mâts demi-rompus & des morts entaffés,
Fit fermer par pitié le port de fon rivage,
Défendit que jamais par un profane ufage,
Les pins de fes forêts faconnés en Vaiffeaux,
Portaffent fur les mers à des Peuples nouveaux,
Les fruits trop dangereux de l'humaine avarice.
Un Bonze l'applaudit, on vanta fa justice :
Mais bientôt trifte Roi d'un Etat indigent,
Il fe vit fans pouvoir, ainfi que fans argent.
Un voifin moins bigot, & bien plus fage Prince,
Conquit en peu de tems fa ftérile Province;
Il rendit la mer libre, & l'Etat fut heureux;
Je fuis loin d'en conclure, Orateur dangereux,
Qu'il faut, &c.

Voilà mes paffions: vous qui les approuvez,

Vous, l'honneur de ces Arts par vos mains cultivés,
Vous, dont la paffion nouvelle & généreuse

Eft d'éclairer la terre & de la rendre heureuse,
Grand Prince, efprit fublime, heureux préfent du Ciel,
Qui connait mieux que vous les dons de l'Eternel?
Aidez ma voix tremblante & ma lyre affoiblie,
A chanter le bonheur qu'il répand fur la vie.
Qu'un autre, en frémiffant, craigne fes cruautés;
Un cœur aimé de vous, ne fent que fes bontés.

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Que Dieu feul a raifon, fans qu'il nous en informe.
Le Lettré convaincu de fa fottife énorme,

S'en retourne ici bas, &c.

SEPTIE ME DI SCOUR S.

Sur la vraie Vertu.

LA

La fin du Monde.

Je fçais que ce faint œuvre a des charmes puissans :
Mais, dis-moi, n'as-tu point des devoirs plus preffans?
D'où vient que ton ami languit dans la mifere?
Pourquoi lui refuser le plus vil néceffaire ?

Chez toi, chez tes pareils, le feul riche eft fauvé,
Et le pauvre inutile eft le feul réprouvé.

Ce Magiftrat, &c.

La vertu véritable.

Ce beau nom de vertu fera-t-il accordé

Au mérite farouche, à l'art toujours fardé,
A l'indolent Germont, dont la pitié difcrette,
Craint de parler pour moi, quand Séjan m'inquiette;
Au faible & doux Cyrus tout le jour occupé
Des propos d'un flatteur, & des foins d'un foupé è

Non, je donné ce titre au cœur tendre & fublime,
Qui prévient les befoins d'un ami qu'on opprime
Je le donne à Normand, je le donné à Cochin,
Dont l'éloquente voix protégea l'orphelin:
Non pas à toi Griffon, babillard mercénaire,
Qui prodiguant en vain ta vénale colerë,
Et changeant un art noble en un lâche métier,
N'a fait qu'un plat Libelle, ali lieu d'un Plaidoyen

Tendre & folide Ami, Bienfaiteur généreux,
Qui peut te refufer le nom de vertueux ?
Jouis de ce grand titre, ô toi, dont la fageffe,
N'eft point le fruit amer d'une auftere tudeffe ;
Toi qui, malgré l'éclat dont tu blesses les yeux,
Peux compter plus d'amis que tu n'as d'envieux,
Certain Législateur, &c.

FIN!

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