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tion en est la marque principale, à laquelle il faut ajouter les sacremens comme il les a institués (1). D'où l'on conclut que les Eglises qui sont privées de ces marques, « quoiqu'elles vantent la » succession de leurs évêques, leur unité et leur » ancienneté, sont éloignées de la vraie Eglise » de Jésus-Christ; et qu'il n'y a point de salut » hors de l'Eglise, non plus que hors de l'arche : » si l'on veut avoir la vie, il ne se faut point sé» parer de la vraie Eglise de Jésus-Christ (2) ».

Je demande qu'on remarque ces paroles, qui seront d'une grande conséquence, quand il faudra venir aux dernières réponses des ministres : mais en attendant remarquons qu'on ne peut pas enseigner plus clairement que l'Eglise est toujours visible, et qu'elle est nécessairement composée de pasteurs et de peuple, que le fait ici la Confession helvétique.

XVI.

Commence

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Mais comme on étoit contraint, selon ces idées, à trouver toujours une Eglise et un ministère où la vérité du christianisme se fût conservée, l'embarras n'étoit pas petit; parce que, quoi qu'on glise invisipût dire, on sentoit bien qu'il n'y avoit ni grande ni petite Eglise composée de pasteurs et de peuple, tre, où l'on pût montrer la foi qu'on vouloit faire passer pour la seule vraiment chrétienne. On est donc contraint d'ajouter que « Dieu a eu des >> amis hors du peuple d'Israël; que durant la » captivité de Babylone, le peuple a été privé » de sacrifice soixante ans ; que par un juste ju»gement de Dieu la vérité de sa parole et de (2) Ibid. p. 34.

(1) Cap. xvII. Ibid. p. 33. ·

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XVII.

visible pour

ricu.

» son culte et la foi catholique sont quelquefois » tellement obscurcis qu'il semble presque qu'ils » soient éteints, et qu'il ne reste plus d'Eglise » comme il est arrivé du temps d'Hélie, et en >> d'autres temps de sorte qu'on peut appeler

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F'Eglise invisible; non que les hommes dont » elle est composée le soient, mais parce qu'elle >> est souvent cachée à nos yeux, et que connue de » Dieu seul elle échappe à la vue des hommes ». Voilà le dogme de l'Eglise invisible aussi clairement établi que le dogme de l'Eglise visible l'avoit été, c'est-à-dire que la Réforme, frappée d'abord de la vraie idée de l'Eglise, la définit de manière que sa visibilité est de son essence; mais qu'elle est jetée dans d'autres idées par l'impossibilité de trouver une Eglise toujours visible de sa croyance.

Que ce soit cet inévitable embarras qui ait L'Eglise in- jeté les Eglises calviniennes dans cette chimère quoi inven- d'Eglise invisible, on n'en pourra douter après tée: aveu du avoir entendu M. Jurieu. « Ce qui a porté, ditministre Ju» il (1), quelques docteurs réformés » (il devoit dire, ce qui a porté des Eglises entières de la Réforme dans leurs propres Confessions de foi) « à se jeter dans L'EMBARRAS où ils se sont enga»gés en niant que la visibilité de l'Eglise fût » perpétuelle ; c'est qu'ils ont cru qu'en avouant » que l'Eglise est toujours visible, ils auroient eu » peine à répondre à la question que l'Eglise >> romaine nous fait si souvent: Où étoit notre Eglise il y a cent cinquante ans? Si l'Eglise est (1) Syst. p. 226.

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>> toujours visible, votre Eglise calvinienne et » luthérienne n'est pas la véritable Eglise; car » elle n'étoit pas visible ». C'est avouer nettement la cause de l'embarras où ces Eglises se sont engagées: lui qui prétend avoir raffiné n'en sortira pas mieux, comme on verra mais continuons à voir l'embarras des Eglises mêmes.

>>

XVIII.

Confession Belgique, et

La Confession belgique imite manifestement T'helvétique, puisqu'elle dit que « l'Eglise catholique ou universelle est l'assemblée de tous les suite de l'em» fidèles; qu'elle a été, qu'elle est, et qu'elle barras. » sera éternellement, à cause que à cause que Jésus-Christ » son roi éternel ne peut pas être sans sujets; >> encore que pour quelque temps elle paroisse >> petite, ET COMME ÉTEINTE à la vue des hommes, » comme du temps d'Achab et de ces sept mille qui n'avoient point fléchi le genou devant » Baal (1) ».

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On ne laisse pas d'ajouter après (2), « que l'Eglise est l'assemblée des élus, bors de laquelle » nul ne peut être sauvé; qu'il n'est pas permis » de s'en retirer, ni de demeurer seul à part; » mais qu'il faut s'unir à l'Eglise, et se soumettre » à sa discipline »; qu'on la peut voir et connoître «< par la pure prédication, la droite ad>> ministration des sacremens (3) » et une bonne discipline; «<et c'est, dit-on, par-là qu'on peut » discerner certainement cette vraie Eglise dont >> il n'est pas permis de se séparer ».

Il semble donc d'un côté qu'ils veulent dire qu'on la peut toujours bien connoître, puisqu'elle (1) Art. 27. Ibid. p. 140.- (2) Ibid. art. 23. — (3) Ibid. art. 29.

XIX.

a de si claires marques; et qu'il n'est jamais permis de s'en séparer. Et d'autre part, si nous les pressons de nous montrer une Eglise de leur croyance, pour petite qu'elle soit, toujours visible, ils se préparent une échappatoire, en recourant à cette Eglise qui ne paroît pas, encore qu'ils n'osent pas trancher le mot, ni assurer absolument qu'elle est éteinte, mais seulement qu'elle paroît comme éteinte.

L'Eglise anglicane parle ambigument. « L'EL'Eglise an- » glise visible, dit-elle (1), est l'assemblée des glicane. » fidèles, où la pure parole de Dieu est prêchée, » et où les sacremens sont administrés selon l'in» stitution de Jésus-Christ », c'est-à-dire qu'elle est ainsi quand elle est visible; mais ce n'est pas dire qu'elle soit toujours visible. Ce qu'on ajoute n'est pas plus clair: «< comme l'Eglise de Jérusa» lem, celles d'Alexandrie et d'Antioche ont erré, » l'Eglise romaine a aussi erré dans la doctrine ». Savoir si en infectant ces grandes Eglises, qui étoient comme les mères de toutes les autres, l'erreur a pu gagner partout, en sorte que la profession de la vérité fût éteinte par toute la terre: on a mieux aimé n'en dire mot que de s'exposer d'un côté à un horrible inconvénient, en disant qu'il ne restât plus aucune Eglise où la vérité fût confessée; ou de l'autre, en reconnoissant que cela ne se peut, être obligé de chercher ce qu'on sait ne point trouver, c'est-à-dire une Eglise de sa croyance toujours subsistante.

(1) Ibid. art. 19, p. 103.

Dans

XX.

Confession

d'Ecosse; et

tion.

Dans la Confession d'Ecosse, l'Eglise catholique est définie la société de tous les élus : on dit qu'elle est invisible et connue de Dieu seulement, manifeste qui seul connoit ses élus (1). On ajoute que la contradic vraie Eglise a pour marque la prédication et les sacremens (2); que partout où sont ces marques, quand il n'y auroit que deux ou trois hommes, là est l'Eglise de Jésus-Christ au milieu de laquelle il est selon sa promesse : «< ce qu'on entend, » poursuit-on, non de l'Eglise universelle dont » on vient de parler, mais de l'Eglise particu» lière d'Ephèse, de Corinthe, et ainsi des au» tres, où le ministère avoit été planté par saint » Paul » : chose étrange! de faire dire à JésusChrist que le ministère puisse être où il n'y a que deux ou trois hommes! Mais il falloit bien en ve→ nir là; car de trouver une seule Eglise de sa croyance, où il y eût un ministère réglé comme à Ephèse ou à Corinthe, toujours subsistant, on en perdoit l'espérance.

J'ai réservé la Confession des Prétendus Réfor

en

XXI.

Catéchisme

més de Fran

més de France pour la dernière, non-seulement des Prétenà cause de l'intérêt particulier que je dois prendre dus Réforà ma patrie, mais encore à cause que c'est France que les Prétendus Réformés ont cherché depuis très-long-temps avec le plus de soin le dé nouement de cette difficulté.

Commençons par le Catéchisme où dans le dimanche xv, sur cet article du Symbole : Je crois l'Eglise catholique, on enseigne que ce nom lui est

(1) Ibid. art. 16. de Ecc. p. 118.- (2) Art. 18, p. 119.

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ce.

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