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Fidelium Deus omni- O Dieu, Créateur et Réum Conditor et Redem- dempteur de tous les fidèptor, animabus famulo-les, accordez aux âmes de rum famularumque tua- vos serviteurs et de vos serrum remissionem cunc- vantes la rémission de tous torum tribue peccato- leurs péchés, afin que, par rum: ut indulgentiam, la prière de votre Eglise, quam semper optave- elles obtiennent le pardon runt, piis supplicationi- qu'elles désirèrent toujours. bus consequantur. Qui Vous qui vivez et régnez vivis et regnas in sæcula dans les siècles des siècles. sæculorum. Amen. Amen.

C'est ici le lieu de prier en particulier pour les âmes des défunts qui nous intéressent spécialement; après quoi on demandera à Dieu son secours pour traverser sans danger les périls de la nuit. On dira donc encore avec l'Eglise :

ALVA nos, Do

ANT. Smine, vigilantes, custodi nos dormientes ut vigilemus cum Christo et requiescamus in pace.

. Dignare, Domine, nocte ista,

R. Sine peccato nos custodire.

ANT. S AUVEZ-NOUS, Sei

gneur, durant la veille, gardez-nous durant le sommeil; afin que nous puissions veiller avec JésusChrist, et que nous repo-. sions dans la paix.

v. Daignez, Seigneur, durant cette nuit,

R. Nous garder de tout péché.

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Enfin, pour terminer la journée dans les sentiments que doit inspirer le Temps pascal, on répétera ces touchantes paroles que l'Eglise emprunte aux disciples d'Emmaüs, dans son Office du soir :

EMEUREZ avec nous,

D Seigneur, Alleluia;

R. Car il se fait tard, Alleluia.

ANE nobiscum, *. M Domine, Alle

luia.

. Quoniam advesperascit, Alleluia.

CHAPITRE V.

DE L'ASSISTANCE A LA SAINTE MESSE

AU TEMPS PASCAL.

D

ANS les jours de la douloureuse Passion de notre Rédempteur, lorsque nous assistions au saint Sacrifice, nous avions en vue l'iramolation sanglante de l'Agneau; nous entourions, comme un nouveau Calvaire, cet autel inondé de son sang; et toute notre attention se concentrait sur l'auguste victime égorgée pour notre rachat. En ces jours de la Pâque, l'Agneau se montre à nous sous un autre aspect; il est vivant, il est glorieux, il est vainqueur. Il daigne s'immoler encore; mais c'est pour nous convier à un festin joyeux, au festin de la Pâque, dans lequel il nous donne à manger sa chair immortelle. Dans les chants qui accompagnent ce sacrifice, l'Eglise ne cesse de répéter le cri de l'Alleluia; elle baise avec amour les plaies de son céleste Epoux, qui ne sont plus douloureuses, mais qui lancent les rayons d'une gloire éblouissante. Son autel est le trône du divin ressuscité; elle en approche sans terreur; car le vainqueur de la mort, tout élevé en gloire qu'il est, n'a rien perdu de son ineffable bonté. On dirait même qu'il se montre a elle plus tendre et plus condescendant que jamais.

Une autre cause augmente encore la joie de l'Eglise en présence du saint autel: c'est l'affluence des fidèles qui arrivent de toutes parts pour s'asseoir au festin pascal de l'Agneau. Chaque temple,en ces

jɔurs, est un Cénacle où Jésus fait la Pâque avec ses disciples. La table sainte n'est plus dressée dans la solitude; les conviés accourent et viennent s'y presser. En ces jours s'accomplit, en s'évanouissant, la grande figure de la loi ancienne. « C'est à cette table du nouveau Roi que la Pâque nouvelle de la nouvelle loi met fin à l'ancien rite. L'élément nouveau chasse l'antique observance; l'ombre fuit devant la réalité, la nuit devant la lumière '. » Nous sommes les enfants de la promesse, nous qui n'avons pas renié le Christ comine les Juifs, mais qui l'avons reconnu pour notre roi, lorsque son peuple infidèle le traînait à la mort; en retour, il nous a invités à sa Pâque; et là, il est notre convive et notre nourriture.

Le saint Sacrifice, au Temps pascal, nous offre donc, d'une manière plus particulière, ces deux aspects une victime ressuscitée et immortelle, dont l'immolation est non sanglante, quoique réelle; une table dressée pour la manducation de l'Agneau, offerte toute l'année aux fidèles pour la vie de leurs âmes, mais qui, dans ces saints jours, les doit réunir tous. En même temps, à cette table, s'accomplit le symbole prophétique de l'ancien Agneau pascal. Quinze siècles s'écoulèrent sous les ombres de l'Agneau figuratif; mais dix-huit se sont déjà succédé sous l'empire du véritable Agneau; et c'est cet Agneau que la sainte Messe nous reproduit dans toute l'efficacité de son sacrifice et dans toute la splendeur de sa gloire.

Nous devons donc, en ce saint temps, assister au divin Sacrifice, en unissant les souvenirs du passé de la religion au sentiment d'une vive reconnaissance envers Dieu, qui a daigné nous faire

1. Séquence de la fête du Saint-Sacrement.

naître sous le règne de la nouvelle Pâque. Portons aussi une sincère et joyeuse allégresse à ce grand acte du christianisme, où nous voyons paraître ce même Jésus ressuscité qui ne doit plus mourir. Unissons-nous aux sentiments de Marie, sa très sainte Mère, de Madeleine et des disciples. Leur bonheur, durant quarante jours, fut de le voir et de l'entendre, dans les nombreuses entrevues qu'il daigna leur accorder. Il se manifeste aussi à nous dans cet auguste mystère; comme eux, entouronsle de notre amour tendre et respectueux.

Nous allons essayer de réduire à la pratique ces sentiments dans l'explication des mystères de la sainte Messe, nous efforçant d'initier les fidèles à ces divins secrets, non par une stérile et téméraire traduction des formules sacrées, mais au moyen d'actes destinés à mettre les assistants en rapport suffisant avec les actions et les sentiments de l'Eglise et du Prêtre.

Dans une partie notable du Temps pascal, la Messe est célébrée en mémoire des grands mystères qui se sont accomplis à cette époque de l'Année liturgique; on trouvera ci-après, en détail, les prières que l'Eglise emploie en ces jours solennels. Le reste du temps, le saint Sacrifice est le plus souvent offert en l'honneur des Saints, à moins qu'il ne se rencontre un dimanche qui ne soit pas déjà occupé par une fête du rite Double.

Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est paroissiale, deux rites solennels, l'Aspersion de l'eau bénite, et en beaucoup d'églises la Procession, devront d'abord intéresser la piété.

Pendant l'Aspersion, on se rappellera le mystère de la régénération des néophytes accomplie dans la nuit de Pâques, mystère par lequel nous-mêmes avons été faits membres de Jésus-Christ, dans l'eau

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