Seigneur, ai-je dit; mon partage eft de garder votre loi. Je me fuis préfenté devant votre face, en vous faifant de tout mon cœur cette humble priere;ayez. pitié de moi felon votre promesse. J'ai examiné mes voies, & j'ai tourné mes pas vers les témoignages que vous rendez. Je fuis tout prêt, & rien ne m'empêche de garder vos commande mens. Les liens des pécheurs m'ont enveloppé, mais je n'ai point oublié votre loi. Je me levois au milieu de la nuit pour vous rendre gloire fur les jugemens qui regardent la juftice dont vous êtes l'au teur. Je fuis uni avec tous ceux qui vous craignent, & qui gardent vos commandemens. La terre, Seigneur, eft remplie de votre mifericorde, enfeignez-moi à faire les oeuvres de la juftice dont vous êtes l'auteur. Suite du PSE AUME II Onitatem fecifti Ous avez, Seigneur, Bcum fervo tuo, ufé de bonté envers votre ferviteur, felon votre parole. Enfeignez-moi la bonté, la regle & la fcience, parce que je me fie à vos commandemens. Domine, * fecundùm verbum tuum. Bonitatem, & difciplinam, & fcientiam doce me, * quia mandatis tuis cre didi. précieux, que des millions d'or & d'argent. Vos mains m'ont créé & m'ont formé : donnezmoi l'intelligence, & j'apprendrai vos commandemens. Ceux qui vous craignent me verront & fe réjouiront ; parce que j'ai mis toute mon efpérance dans vos paroles. Je connois, Seigneur, que vos jugemens font l'équité même, & que vous m'avez humilié pour être fidele à vos promeffes. (e) Que votre miféricorde paroiffe pour me confofer, felon la promeffe que vous avez faite à votre ferviteur. Que toute votre compaffion vienne en moi, & je vivrai; car votre loi fait ma douce méditation. Que les fuperbes qui m'ont injuftement maltraité, foient confondus: mais pour moi, je m'occuperai de vos commandemens. Que ceux qui vous craignent, & qui connoif (e) A la lettre, dans votre verité. i) Heb. Delicia ma, fent fent les témoignages que noverunt teftimonia vous rendez, reviennent tua. Fiat cor meum immaculatum in juftificationibus tuis, * ut non confundar. (f) S. Paul faifoit le même fouhait par ces paroles (Philip. 3.) afin que je fois trouvé en J. C. avec une juftice qui ne me foit pas propre, mais avec la justice de J. C. c'est-à-dire, avec la justice que l'Efprit de J. C. forme dans le cœur, par la confiance qu'il infpire dans les merites tout-puiffans de cet adorable Sauveur. Cet Apôtre regardoit comme une perte & comme du fumier la juftice qu'il croioit avoir, avant de connnoitre par la confiance J. C.: parce que l'orgueil, l'amour propre, la confiance en foi-même, & dans le fang des boucs & des taureaux qui ne peut jamais effacer le peché, (Heb. 10.) étoient le principe & lame de fa penitence, de fes prieres, & de toutes fes Crefcendo furgat ad diem. Deo Patri fit gloria, Ejufque foli Filio, ve jufqu'à sa perfection; Gloire à Dieu le Pere, à fon Fils unique, & au Sancto fimul cum. Saint-Efprit, maintenant Spiritu, & dans tous les fiécles. Amen. Suite du PSEAUME 118, ame eft tombée DEfecit in falm. Men défaillance dans anima mea, * & in verbum tuum fuperfperavi, l'attente du falutqui vient de vous: & j'ai mis toute mon efpérance dans votre parole. Mes yeux fe font affoi, blis par la longue attente qui les a tenus fixés fur votre promeffe: ils difoient, quand me confor lerez-vous? Je fuis en effet devenu comme une peau exposée à la gelée; mais je n'ai point oublié les régles de la justice dont vous êtes l'auteur. Combien de jours reftet'il encore à votre ferviteur? Quand jugerezVous ceux qui me perfe cutent ? Les injuftes m'ont conté des fables, mais votre loi eft bien différente. Tous vos commande mens font la vérité mê |