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Rendez ce jour folemnel, en couvrant tout dẹ feuillages jusqu'aux cornes de Pautel. (4)

Vous êtes mon Dieu, & je vous rendrai gloire; vous êtes mon Dieu, & je vous gloriferai.

Je vous rendrai gloire, parce que vous m'avez exaucé, & que vous êtes devenu mon falut.

Rendez gloire au Seigneur, parce qu'il eft bon, parce que fa miféricorde

eft éternelle.

Elles convenoient d'autant mieux, que ce jour-là on choififfoit l'agneau pour la Pâque: qu'en pareil jour Jofué avoit pafé le Jourdain, & qu'il avoit pris dans ce fleuve douze pierres reprefentans les douze Tribus d'Ifrael, pour en faire un autel au Seigneur. Deux jours avant fa mort, J. C. dit aux Juifs pour la feconde fois vous ne me verrez point, jusqu'à ce que vous difiez beni foit celui qui vient au nom du Seigneur. (Matt. 23.) Ce qui ne peut s'entendre que de leur retour à la foi.

(*) Heb. Liez l'agneau avec des cordes, 5 amenezlejufqu'aux cornes de l'autel. C'eft ce que firent les Juifs, lorfqu'ils le faifirent de J. C. pour l'immoler. Et c'eft ce que fait l'Eglife avec pieté par le miniftere des Prêtres dans la celebration des faints myfteres. J. C. est fur l'autel lié par les paroles du Prêtre & par les liens de fon amour. C'eft-là qu'il rend en ton nom nom de tout fon peuple, des actions de graces éternelles à l'éternelle mifericorde, qui a rendu le Chrift entier victorieux de les ennemis.

& au

PSEAUME 118.

Heureux ceux qui font BEati immaculati purs & fans tache viâ, qui am

dans la voie 2
chent dans la loi du Sei-

qui mar- bulant in lege Domini!

gneur ! (a)
Heureux ceux qui ap-
profondiffent fes témoi-
gnages, & qui le cher-
chent de tout leur coeur!
Car ceux qui com-
mettent l'iniquité, n'ont
point marché dans fes
voies.

Vous avez ordonné

Beati qui fcrutantur teftimonia ejus, * in toto corde exquirunt eum!

Non enim qui operantur iniquitatem,* in viis ejus ambula

verunt.

Tu mandafti* man

(a) Ce Pleaume a un grand rapport avec le difcours de J. C. après la Cene. Dans le fermon fur la montagne J. C. apprend à fes difciples ce qu'il faut pratiquer pour être fauvé. Mais après la Cene, il leur manifefte un ordre de verités, qui forment le fecret de la nouvelle alliance. Il leur decouvre une fcience que l'on n'apprend qu'à proportion que l'on reçoit le S. Efprit : que cette fcience est pour les difciples, & non pour le monde qu'elle eft la vie de l'ame, parce qu'elle n'eft autre chofe que l'amour, qui feul fait connoitre veritablement le Pere, & J. C. la voie, la verité, 5 la vie: que cette fcience eft la joie qui remplit le cœur; qu'elle eft un don ineftimable : que ceux qui auront le bonheur de la recevoir, feront feparés du monde : qu'ils

feront perfecutés, & que de leur côté ils lui feront la guerre par la patience, & qu'ils le vaincront par une confiance inébranlable dans l'amour de celui qui les a choifis, qui leur a fait des promeffes, & qui a vaincu pour eux le monde: enfin, que fes difciples ont tout reçû, mais qu'ils doivent néanmoins prier par ce qu'ils ont befoin que tout leur foit donné de nouveau. David admis au fecret de la charité de Dieu fur ses enfans, nous apprend les mêmes vérités dans ce Pfeaume, qui eft d'une maniere particuliere la priere des enfans de la nouvelle alliance.

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que vos commandemens foient obfervés avec la plus grande exactitude.

O que je fouhaite que mes voies foient tellement dirigées, que j'accompliffe les œuvres de la juftice dont vous êtes l'auteur. (b)

Je ne ferai plus couvert de confufion, lorfque j'aurai pénétré le fens de tous vos commande

mens.

Je vous rendrai gloire dans la droiture de mon coeur, parce que j'ai été inftruit des jugemens de votre justice.

J'accomplirai les oeuvres de la juftice dont vous êtes l'auteur; ne m'abandonnez jamais.

Comment l'homme dans fa jeuneffe rendrat'il fa voie droite ? C'est en gardant vos paroles.

Je vous ai cherché de

tout mon cœur, ne me

rejettez pas en me séparant de vos commande

mens.

(b) Il n'eft pas poffible de rendre en françois par un feul terme, Juftificationes. Le Prophete Daniel confellant les pechés de fon peuple, proteste, ch. 9. qu'il ne met point fa confiance dans les œuvres de fa Juftice, non in juftificationibus noftris. Par oppofition juftificationes Dei doit être rendu par les œuvres de la justice dont Dien est le principe & l'auteur.

J'ai caché vos oracles dans mon cœur,afin de ne point pécher contre vous.

Vous êtes béni, Seigneur, enfeignez-moi à faire les oeuvres de la juftice, dont vous êtes l'auteur. (c)

Mes lévres ont prononcé tous les jugemens de votre bouche.

Je goute autant de délices dans la voie de vos témoignages, que l'on en goute dans la poffeffion de toutes les richesses. Je m'occuperai de vos ordonnances, & je contemplerai vos voies.

Je méditerai les œuvres de la juftice dont vous étes l'auteur, je n'oublierai point vos paroles.

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In labiis meis * pronuntiavi omnia judicia oris tui.

In viâ teftimoniorum tuorum delectatus fum, * ficut in omnibus divitiis.

In mandatis tuis exercebor, * & confiderabo vias tuas. In juftificationibus tuis meditabor non oblivifcar fer

mores tuos.

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*

(c) L'inftruction que demande le Prophete n'eft pas celle que demandoient les Ifraelites aux pieds du mont Sina, qui ne faifoit qu'éclairer l'efprit, fans reformer le cœur. Mais il demande à être inftruit comme ceux dont J. C. dit (Jean 6.) Iis feront tous enfeignés de Dieu. C'eft l'amour qu'il demande, par lequel on connoit Dieu, on obferve fes commandemens, & on poffede la veritable juftice qui vient de Dieu, puifque la cbarité en vient, charitas ex Deo eft. (Jean 1. 1. Epit.4.)

A

Suite du PSE AU ME 118.

Ccordez cette grace R

à votre ferviteur; faites-moi vivre, & je garderai vos paroles.

Etribue fervo

tuo vivifica

*

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me, & cuftodiam

fermones tuos.

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,

(d) Trois voiles nous cachent les merveilles de la loi de Dieu. Le premier, eft l'obscurité de l'Ecriture. Le fecond, eft l'oppofition apparente entre les promeffes & les évenemens. Le troifiéme, eft fur notre propre cœur. Le livre eft fcelé, & celui à qui on_le prefente, ne fait pas lire. (Apoc. s.) Ce n'eft pas affez que J. C. leve les fceaux du livre, il faut qu'il ôte le voile qui eft fur notre propre cœur. Dès qu'il l'aura ôté, quelles merveilles ne verrons-nous point dans la loi de Dieu ? C'est-à dire, 1°. En J. C. qui eft la loi perfonnelle & vivante. 2°. Dans la loi confiderée comme regle de nos actions & appellée les commandemens du Seigneur, fes preceptes, fes ordonnances, dont J. C. eft la fin, felon l'Apôtre (Rom. 10.) parce que ce n'eft que par J C. que nous pouvons arriver à la fin que Dieu fe propose en nous les donnant, qui eft l'accompliffement de ces commandemens. 3. Dans la loi de Dieu, c'est-à-dire dans l'Ecriture fainte, & dans tout le culte Judaique, dont J. C. eft auffi la fin; parce que l'Ecriture ne parle que de lui & de son Eglise, & que le culte Judaique ne figure que fes myfteres. 4°.Dans La loi de Dieu, confiderée comme la bonne volonté qu'il a pour les Elûs, à qui il veut donner la juftice & la gloire. 5. Dans la loi de Dieu, je veux dire, dans les promeffes, dans les oracles de fa mifericorde, & dans les differens temoignages que cette mifericorde toute pui Tante nous a donnés par la bouche de tous Les Prophetes, & dans les derniers tems par J. C. qui eft la bouche naturelle de cette mifericorde. 69. Enfin dans la loi de Dien, confiderée comme la juftice de Dieu, principe créateur de toute la justice de l'homme,

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