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Et comminuet eas

tanquam vitulum Libani; * & dileétus quemadmodum filius unicornium.

Vox Domini intercidentis flammam ignis vox Domini concutientis defertum: * & commovebit Dominus defertum Cades.

*

Vox Domini præparantis cervos, & revelabit condenfa: & in templo ejus omnes dicent gloriam.

Dominus diluvium inhabitare facit: * &

Elle en fait lauter les éclats comme on voit bondir un jeune taureau du Liban; car le bienaimé eft comme le faon de la licorne. ()

C'eft la voix du Seigneur qui divife la flamme de feu: c'eft la voix du Seigneur qui ébranle le défert: & le Seigneur ébranlera le défert de Cadès. (f)

C'eft la voix du Seigneur qui donne aux biches la facilité de mettre bas : elle éclaircit les forêts; & tous lui rendront gloire dans fon temple.(g) Le Seigneur préfide au déluge: le Seigneur Roi

yos portes: ô Liban, le feu dévorera vos cédres.... Hurlez, fapins, parce que les chènes font renversés : ceux qui étoient fi élevés font détruits. Faites retentir vos cris, chènes de Bafan, parce que le grand bois qui étoit fi fort, eft coupé. Dans le premier fens ce grand bois c'eft Jerufalem détruite par les Romains.

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(e) Heb. Il les fait fauter comme un jeune taureau: il fait bondir le Liban & Sarion, comme le faon de la Licorne. Ce bien-aimé ", dit S. Bafile,,, c'eft J. C. le bien-aime du Pere, & qui n'a avec lui qu'une même puiflance figurée par l'unique corne de la Licorne“. C'est à lui que la gloire de tous ces événemens doit être rapportée. Il eft lui-même certe voix puiffante dont parle le Prophete.

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(f) Flamme de feu: effufion du S. Efprit. Défert, 'eft le monde entier habité par des hommes que le péché avoit rendus bêtes.

(g) Cette voix puiffante procure aux ames la facilité d'enfanter l'homme nouveau; elle porte la lumiere dans les lieux les plus ténébreux.

fera affis fur un thrône éternel. (b)

Le Seigneur donnera la force à fon peuple: le Seigneur bénira fon peuple, en l'établiffant dans la paix.

fedebit Dominus Rex in æternum.

Dominus virtutem populo fuo dabit·* Dominus benedicet populo fuo in pace.

(h) Déluge de grace d'un côté, déluge de colere de l'autre. J. Č. préfide avec une autorité fouveraine à Fun & à l'autre déluge.

Au jour du rétabliffement de toutes chofes ce Pfeaume aura un nouvel accomplissement; & les mêmes jugemens de colere, que Dieu a exercés fur les Juifs s'exerceront fur tous les peuples qui les auront imités dans leur incrédulité. Il paroît que ce fecond accompliffement du Pfeaume eft le plus parfait ; car les effets terribles de la voix du Seigneur qui font décrits ici, font contre des montagnes du païs des Gentils.

PSEAUME 44.

Mon cœur plein de E Ructivit

feu pouffe au dehors une bonne parole: je le dis mes ouvrages font pour le Roi. (a)

Ma langue eft la plume d'un Ecrivain qui fe hâte.

Vous êtes le plus beau des enfans des hommes: la grace eft répandue fur vos lévres, parce que Dieu vous a béni pour l'éternité. (b)

meum

cor

verbum

bonum: * dico ego; opera mea Regi.

Lingua mea calamus fcribæ velociter fcribentis.

Speciofus formá præ filiis hominum: diffufa eft gratia in labiis tuis; * propterea benedixit te Deus in

æternum.

(a) Le S. Efprit dans ce Pleaume fait l'éloge de J. C2 le Verbe incarné, le Roi par excellence, dont tout 'Univers doit être la conquête. Il y joint celui de l'Eglife fon époufe. S. Auguftin voit dans ce premier verfet la génération du Verbe.

- (b) J. C est le plus beau des enfans des hommes ; par

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O très-puiffant, cei gnez votre épée. (c)

Armé de votre gloire & de votre beauté, marchez à la victoire :

Et regnez pour faire regner la vérité, la douceur, & la juftice : votre droite vous conduira à des exploits admirables.

Vos fléches font aiguës & perçantes : les peuples tomberont à vos pieds; elles font lancées dans les coeurs des ennemis du Roi. (d)

Votre thrône, ô Dieu,

ce qu'il n'eft qu'une même perfonne avec la fageffe fource de toute beauté & la beauté même. La grace eft répandue fur fes lévres; car lorfqu'il parle comme Sauveur & comme Epoux, il porte la grace, c'est-àdire, l'amour dans le cœur de tous ceux à qui il parle de cette maniere. La loi a été donnée par Moïse, mais la grace la vérité eft venue par J. C. ( Jean 1.) qui a reçu pour nous fans mefure les bénédictions éternelles dont il eft la fource par fa divinité, & le canal par fon humanité.

(c) L'épée de J. C. c'eft fa parole. C'est une épée à deux tranchans, felon l'Apôtre. (Heb. 4.)

(d) Ces fléches font les paroles efficaces de J. C. Mais, il est très-important de remarquer que J. C. a deux manieres de parler l'une qui lui eft commune avec tous les miniftres de la parole, tels que Moife & tous les Prophetes: l'autre, qui va jufqu'au cœur, où l'onction fecrete de la grace fait entrer la vérité. La force de la grace fe fuffit à elle-même, felon la réflexion de S. Chryfoftome Si J. C. eût donc toujours voulu agir felon ce qu'il étoit, fa parole auroit converti tous les

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eft un thrône éternel: le fceptre de votre empire, eft un fceptre de juftice.() Vous aimez la justice, & vous haïffez l'iniquité; parce que, ô Dieu, votre Dieu vous a facré d'une Ohuile de joie d'une maniere plus excellente que vos conforts. (f)

L'odeur de la myrrhe, de l'aloës, & de l'ambre, fort de vos vêtemens qui ont été tirés des palais d'y

in fæculum fæculi; * virga directionis, virga regni tui.

Dilexifti juftitiam, & odifti iniquitatem, * propterea unxit te, Deus, Deus tuus oleo lætitiæ præ confortibus tuis.

Myrrha, & gutta, & cafia à vestimentis tuis, à domibus ebur neis ;*ex quibus de

cœurs; tous les morts auroient entendu fa voix, (Jean 5.) c'eft-à-dire, feroient fortis du tombeau de leurs péchés. Le fruit de l'Incarnation ne nous eft appliqué que dans le moment que la fagetfe nous parle de cette maniere, & felon fa vertu divine. Mais les paroles de J. C. font toujours puiffantes, même à l'égard de ceux qu'elles ne convertiffent pas; parce que ces paroles les jugent & les puniffent avec une autorité & une efficace fou veraine.

(e) Rien n'eft plus précieux que ce verfet & le fuivant, fur tour après l'ufage qu'en a fait S. Paul pour prouver la Divinité de J. C. (Heb. 1.) Le Prophete recounoît ici clairement pour fon Dieu & pour Roi éternel celui qu'il a admiré comme le plus beau des enfans des hommes: c'eft la même perfonne à qui il parle également & fans diftinction. Il eft donc évident que la Divinité de J. C. fon Incarnation, l'union perfonnelle des deux natures, & l'unité d'un feul fils ne peuvent être plus folidement établies, & qu'elles étoient connues de David, à qui ce Pfeaume a éte infpiré.

(f) J. C. eft Roi pour faire regner la juftice. L'amour que fon ame adorable a toujours eu pour la juftice, eft l'effet de l'onction de la Divinité, qui l'a confacré d'une maniere plus excellente que tous les Chrétiens, qui n'ont qu'une participation à la Divinité qui habite en J. C. avec plenitude. La Divinité eft appellée ici buile de joie, parce qu'elle eft le principe de la félicité & la félicité même,

lectaverunt te filiæ Regum in honore

tuo.

Aftitit Regina à dextris tuis in veftitu deaurato, circumdata varietate. Audi, filia, & vide, & inclina aurem tuam; & oblivifcere populum tuum, & domum patris tui. Et concupifcet Rex

voire : c'eft pourquoi ils font vos délices : les filles des Rois font honorées de votre amitié. (1) (g)

La Reine eft à votre droite revêtue d'un habit de brocard d'or, où regne une admirable varieté. Ecoutez, ma fille, & voiez, prêtez l'oreille; oubliez votre peuple, & la maifon de votre pere, (b)

Et le Roi aimera votre

(g) Ces vêtemens font le corps & l'ame dont le Verbe s'eft revêtu, & qu'il a pris dans les chaftes flancs de la Vierge, dont la pureté eft figurée par la blancheur de l'yvoire. Ces vêtemens qui exhalent la bonne odeur de toutes les vertus, font ces délices, parce qu'ils lui fervent de moyens pour faire paffer la bénédiction de fon Pere fur toute fa famille.

Les filles des Rois, Sc. Les Rois étant par leur digni té les peres de leurs Etats, les villes font confiderées comme leurs filles. (Ifaie 10, 30, 62. 11. Ezech. 16.) Le Prophete voit les villes Royales foumifes à J C. It voit les différentes Eglifes des Gentils, qui regardent P'Eglife de Jérufalem comme leur mere & leur Reine, & qui ne compofent avec elle qu'une feule époufe & une feule Reine revêtue du riche vêtement de la plus pure charité, & de toutes les différentes vertus.

(h) J. C. eft le Pere & l'Epoux de fon Eglife toujours vierge par la pureté de fa doctrine & de fon amour. En parlant à l'Eglife de Jerufalem, il lui dit : oubliez votre peuple, &c. c'est-à-dire oubliez la Synagogue avec fes Sacremens, fes facrifices, & toutes fes cérémonies légales, qui ne peuvent point vous juftifier: oubliez-les, en n'y mettant point votre confiance: oubliez même Abraham felon la chair; il ne vous connoît point, (Ifaie 63) il ne peut vous être d'aucune utilité. J. C. parlant à l'Eglife des Gentils, lui dit : oubliez votre peuple, oubliez Babylone & le Diable qui en eft le pere

(1) Ou: forment votre cortege,

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