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cle une hoftie accompagnée de cris de joie; je chanterai auSeigneur une hymne & un cantique. (d)

ejus hoftiam vociferátionis ; * cantabo & pfalmum dicam Domino.

(d) Par l'efpérance les Elus font déja fauvés. (Rom.8.) Ils font déja affis dans le Ciel en J. C. leur chef. Etablis fur lui comme fur un rocher inacceffible à leurs ennemis, ils fe regardent déja au milieu de leurs combats & de leurs dangers comme victorieux; & ils offrent (quoiqu'ils verfent encore des pleurs) pour victime d'action de graces le cri de joie & de reconnoiffance, que le corps entier des Elus pouffera éternellement devant le thrône de la miféricorde par J. C. fon chef, fa parole, & fa voix.

Suite du PS EAUME 26.

E Xaucez, Seigneur, le fe : ayez pitié de moi, & exaucez-moi. (e)

Mon cœur vous dit bien des choses: mon vifage vous cherche ; je rechercherai, Seigneur, à voir votre face.

Ne détournez point de moi votre face ; & dans

E

Xaudi, Domine,

vocem

meam

quâ clamavi ad te :

*

miferere mei & exaudi me. Tibi dixit cor meum; exquifivit te facies mea,* faciem tuam, Domine, requiram.

Ne avertas faciem tuam à me: * ne de

(e) Ce changement de langage, qui continue prefque jufqu'à la fin du Pfeaume, paroît contraire à la confiance intrépide & pleine de joie que le Prophete a témoignée : mais il ne l'eft pas. Les Saints en s'appuiant fur la miféricorde toute puiffante de Dieu, & en attendant tout de cette miféricorde, font obligés d'ayouer qu'elle ne leur doit rien, & qu'ils en font abfolument indignes. Ainfi l'humilité & la confiance s'uniffent dans leur coeur pour former la priere qui eft infailliblement exaucée. D'ailleurs fi les Saints font fau vés en espérance, ils ne le font pas encore en réalité, & c'eft ce qui caufe leurs gémiffemens.

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*

*

Adjutor meus efto; ne derelinquas me, neque defpicias me, Deus falutaris meus. Quoniam pater meus & mater mea dereliquerunt me, Dominus autem affumpfit me. Legem pone mihi, Domine, in viâ tuâ,* & dirige me in femitam rectam propter inimicos meos.

Ne tradideris me in animas tribulantium me, quoniam infurrexerunt in me teftes iniqui,& mentita eft iniquitas fibi. Credo videre bona Domini in terrâ viventium.

JEUDI

votre colere ne vous éloignez pas de votre servi

teur.

Soiez mon appui; ne m'abandonnez pas, & ne me méprifez pas, ô Dieu mon falut.

Car mon pere & ma mere m'ont abandonné ; mais le Seigneur m'a pris fous fa garde. (f)

Donnez-moi, Seigneur, une loi dans votre voie, & conduifez - moi dans un fentier droit à cause de mes ennemis.

Ne me livrez point à la paffion de mes perfécuteurs: car de faux témoins fe font élevés contre moi, mais l'iniquité s'eft démentie elle-même.

Je crois que je verrai les biens du Seigneur dans la terre des vivans,

(8)

(f) Ce trait convient à J. C. qui s'étant volontairement foumis à la loi en recevant la Circoncifion, avoit en cette qualité le Grand-Prêtre pour pere, & la Syna gogue pour mere. Il convient aufli aux premiers fidéles de Jérufalem. Et fouvent l'Eglife a eu la douleur de voir fes enfans les plus chers frappés injustement par des Pasteurs qui abufoient de fon autorité & de fon nom. Il fuffit que ce trait convienne à quelques Elus, pour que les autres fe l'approprient, car tout eft commun parmi eux.

(g) Ces paroles achevent de lever le voile. Peut-on entendre autre chofe que le Ciel par la terre des vivans ? Les Saints dans le Ciel font vivans en tout; parce

Attendez le Seigneur, agiffez avec courage, que votre coeur fe fortifie, & foutenez avec confiance les retardemens duSei

gneur.

ExpectaDominum, viriliter age, * & confortetur cor tuum, & fuftine Dcminum.

que celui qui eft la vie même, remplit toute la capacité de leur ame.

PSEAUME 83.

Ue vos tabernacles

Qlont aimables, ô. Sei

gneur des armées ! mon ame brûle d'ardeur & languit d'amour pour les parvis du Seigneur. (a) Mon cœur & ma chair treffaillent d'empreffement pour le Dieu

vant.

Le paffereau même trouve une demeure, & la tourterelle un nid pour y mettre fes petits.

Vos Autels.... 6 Seigneur des armées ! ô mon Roi & mon Dieu.(b)

dilecta ta

Qbernacula tua,

Domine virtutum !* concupifcit & deficit anima mea in atria Domini.

Cor meum & caro exultaverunt

mea

in Deum vivum.

Etenim paffer invenit fibi domum, & turtur nidum fibi ubi ponat pullos. fuos.

Altaria tua, Domine virtutum ! Rex meus & Deus meus.

(4) Le S. Efprit n'a pas prodigué des termes fi vifs, & des mouvemens fi paffionnés pour des tabernacles qui ne font plus. Aufli l'Eglife y reconnoît-elle l'expreffion fidelle de fes tendres fentimens pour les taber -nacles céleftes. Elle y voit la peinture de la félicité après laquelle elle foupire, la grace qui doit la foutenir dans le chemin, & la gloire dont elle doit être mise en poffeffion.

fe

(b) Les perfonnes dominées par une grande paffion contentent de nommer l'objet de leur défir. Ce ftile entrecoupé a de grandes beautés.

Beati qui habitant in domo tuâ, Domine !in fæcula fæculorum laudabunt te.

Beatus vir cujus eft auxilium abs te *af cenfiones in corde fuo difpofuit, in valle lacrimarum, in lo co quem pofuit. Etenim benedictionem dabit Legiflator ibunt de virtute in virtutem * ; videbitur Deus Deorum in Sion.

:

O heureux ceux qui ha bitent dans votre maifon, Séigneur! ils vous loueront dans les fiécles. des fiecles.

Heureux l'homme dont vous êtes le fecours! il a dans fon cœur les chemins élevés, dans la vallée des larmes, dans le lieu où il s'eft établi. (c) Car le Législateur répandra la bénédiction : ils iront en troupes, le Dieu des Dieux fera vû dans Sion. (d)

L'Eglife qui porte tous fes enfans dans le fein de fa charité, fouhaite ardemment de les dépofer pour toujours dans le cœur de J. C. l'unique autel du véritable fanctuaire, figuré par les differens autels du Tabernacle Judaïque, celui des holocauftes, celui des parfums, & celui des pains de propofition.

(c) Ces chemins élevés font ceux qui conduifent à Jérufalem. L'hebreu préfente différemment la fin de ce verfet: Paffans par la vallée féche ils creufent des citernes que les eaux du Ciel rempliffent. Le bonheur qui eft parfait dans le Ciel, commence fur la terre pour un homme dont Dieu est toute la force, dont toutes les affections tendent à la Jérufalem celefte, qui regarde ce monde comme une vallée de larmes, & qui par une humilité fincere n'attend qué du Ciel les eaux de la grace, pour être defalteré & fortifié dans fon voyage. C'eft J. C. l'unique Légiflateur qui donne ces eaux, en répandant l'amour qui fait connoître Dieu. (1. Jean 4. ) Cet amour est la bénédiction dont il est. parlé au verfet fuivant.

(d) Mais un Elu ne voyage pas feul. Une troupe l'a précedé, une troupe l'accompagne, & une troupe doit le fuivre. L'unité de pensées & de défirs caracterise ces heureux voyageurs, qui tous enfemble forment une armée dont Dieu eft le chef, qui fe prêtent tous un

Seigneur Dieu des armées, exaucez ma priere: Dieu de Jacob, prêtez l'oreille.

O Dieu notre protecteur, ouvrez les yeux, & regardez la face de votre Christ.

Car un feul jour dans vos parvis vaut mieux que mille par tout ailleurs.

J'ai préferé d'être le dernier dans la maifon de mon Dieu, plûtôt que d'habiter dans les tentes des pécheurs.

Car Dieu aime la miféricorde & la verité, le Seigneur donnera la grace & la gloire.

Il ne privera pas de fes biens ceux qui marchent. dans l'innocence: Seigneur des armées, heureux l'homme qui efpere

en vous !

Domine Deus vir◄ tutum, exaudi orationem meam ; * auribus percipe, Deus Jacob.

Protector nofter afpice, Deus, * & refpice in faciem Chrifti tui.

Quia melior eft dies una in atriis tuis * fuper millia.

Elegi abjectus effe in domo Dei mei, * magis quàm habitare in tabernaculis pec

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fecours mutuel, comme étant membres les uns des autres, comme n'étant qu'un feul Chrift, un feul Jacob

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