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Priufquam montes fierent, aut formaretur terra & orbis, * à fæculo & ufque in fæculum tu es Deus.

nem

Ne avertas homiin humilitatem, & dixifti : convertimini, filii hominum.

Quoniam mille anni ante oculos tuos,* tanquam dies hefterna quæ præteriit, & cuftodia in no&te ; Quæ pro nihilo habentur, eorum anni erunt..

*

*

Mane ficut herba tranfeat, mane floreat & tranfeat, vefpere decidat, induret, & arefcat.

Quia defecimus in irâ tuâ, * & in furo

Avant que les montagnes fuffent créées, & que vous euffiez formé la terre & le monde, de toute éternité vous êtes Dieu, & vous le ferez éternellement.

N'abandonnez point l'homme à la pouffiere, car vous avez dit : enfans des hommes, retournez à votre premier état. (b)

Oui, mille ans font devant vos yeux comme le jour d'hier qui n'eft plus, & comme la durée d'une des veilles de la nuit ;

Toutes ces chofes font comptées pour rien, & & telles font leurs années.

On paffe comme l'herbe qui paroît au matin : elle fleurit le matin & elle fe fane le foir elle eft fans force, elle durcit, & elle fe feche.

C'est ainsi que nous tombons par l'ardeur de

en déplorant le malheur d'une nation, dont les Reftes lui font infiniment chers, déplore auffi celui d'une multitude de fes enfans qui, perdant l'innocence du Baptême qu'ils ont reçû, retombent dans l'ancienne: alliance où ils périffent pour l'éternité.

(b) Heb. Vous réduisez l'homme en pousiere, &c. II paroît que le Prophete veur parler de la Sentence de mort prononcée contre tous les hommes dans la perfaune d'Adam (Gen, 3.)

votre colere, & que nous fommes troublés par votre fureur.

Vous avez mis nos ini

quités devant vos yeux, & vous avez expofé notre vie à la lumiere de votre face.

Auffi tous nos jours s'écoulent-ils rapidement, nous difparoiffons par l'ardeur de votre colere: nos années se paffent dans des travaux auffi peu durables que ceux de l'araignée.

Le cours ordinaire de notre vie eft de foixante & dix ans, ou de quatrevingt pour les plus forts;

Et encore la plus grande partie n'eft-elle que peine & que douleur.

Car fi nous éprouvons des effets de bonté, auffitôt nous fommes punis.

(c)

re tuo turbati fu

mus.

Pofuifti iniquitates noftras in confpectu tuo, * fæculum noftrum (1) in illuminatione vultus tui.

Quoniam omnes dies noftri defecerunt & in irâ tuâ defecimus:* anni noftri ficut aranea (2) meditabuntur.

Dies annorum noftrorum in ipfis feptuaginta anni; * fi autem in potentatibus octoginta anni; Et amplius eorum* labor & dolor.

Quoniam fuperve nit manfuetudo,* & corripiemur.

(c) Heb. On coupe le fil de notre vie, nous nous envolons.

(1) Heb. Occulta peccata.

2) Sicut fermo tranfeunt

Smite du PSE AUME 89..

Q

Ui eft - ce qui con

noît la puiffance de

Q

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votre colere? Et qui eft & præ timore tuo

iram tuam dinume

rare?

Dexteram tuam fic notam fac, * & eruditos corde in fapientiâ.

*

Convertere, Domine, ufquequò? & deprecabilis efto fuper fervos tuos.

Repleti fumus mane mifericordiâ tuâ;* & exultavimus, & delectati fumus omníbus diebus noftris.

Lætati fumus pro diebus quibus nos humiliafti, annis quibus vidimus mala.

*

Refpice in fervos tuos & in opera tua,' & dirige filios eo

rum.

Et fit fplendor Do-. mini Dei noftri fuper nos, & opera manuum noftrarum dirige fuper nos, * & opus manuum noftrarum dirige.

* &

.

ce qui peut mesurer votre colere, étant auffi redoutable que vous êtes? Manifeftez donc votre droite, & ces hommes inftruits par le cœur dans la fageffe.

Revenez à nous, Seigneur, jufqu'à quand differer? Laiffez-vous donc fléchir en faveur de vos ferviteurs.

Dès le matin nous avons été remplis de votre miféricorde; nous avons été tranfportés d'allegreffe ; & nos jours fe font paffés dans les délices. (d)

Nous nous fommes réjouis à proportion des jours de notre humiliation, & des années que nos maux ont duré.

Jettez les yeux fur vos ferviteurs & fur les ouvrages de leurs mains, & conduifez vous-même leurs enfans.

Que la fplendeur du Seigneur notre Dieu écla te fur nous conduifez vous-même les ouvrages de nos mains, oui, conduifez l'oeuvre de nos mains.

(d) Le Prophete eft exaucé. Il fe voit tranfporte out d'un coup au tems heureux de l'accompliffement des promeffes; & felon le ftile de la prophétie, il s'exprime.comme fi les chofes étaient déja faites.

A TIER CE.

PSEAUME 26.

Ominus illumi

LE Seigneur eft malt. D natio mea & fà

mon falut,

qui craindrois-je ? (a)

Le Seigneur eft le protecteur de ma vie, qui pourroit m'intimider? (b) Lorfque ces méchans s'approchoient pour dévorer ma chair,

Ces ennemis, dis - je, qui me perfécutent, ont

lus mea, * quem ti

mebo ?

Dominus protector vitæ meæ, * à quo trepidabo?

Dum appropiang fuper me nocentes, ut edantcarnes meas,

Qui tribulant me inimici mei,* ipfi in

(a) David au milieu des ennemis qui le ferrent de toute part, exprime les fentimens de la confiance la plus intrépide en Dieu fon Sauveur, qui lui a fait des promeffes. Le danger le plus extrême eft pour lui une raifon qui le remplit de confiance, & qui l'affure que le moment de fon triomphe eft arrivé, & que l'unique défir de fon cœur, qui eft de jouir de Dieu dans fon temple, va être accompli. Mais c'eft dans tout le peuple Elu dont J. C. eft le chef & David l'interprete, qu'il faut admirer la grandeur & la noblesse des fentimens exprimés dans ce Pleaume.

(b) On croit entendre S. Paul s'écrier: (Rom. 8.) Qui accufera les Elus de Dieu, c'eft Dieu qui les juftifie? Qui donc nous séparera de l'amour de J. C? Sera-ce l'alition, ou les angoiffes, on la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, où le glaive Mais parmi tous ces maux nous demeurons pleinement victorieux par la vertu de celui qui nous a aimés. Car je fuis affuré que ni la mort, ni la vie, ni les Anges, ni les Principautés, ni les Vertus, ni les chofes préfenes, ni les futures, ni la puiffance des hommes, ni tout. ce qu'il y a de plus haut ou de plus profond, ni nulle autre créature ne pourra jamais nous séparer de l'amour de Dieu; qui eft fondé en Jefus-Chrift notre Seigneur,

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Ut videam voluptatem Domini, & vifitem templum ejus.

Quoniam abfcondit me in tabernaculo fuo;* in die malorum protexit me in abfcondito tabernaculi fui.

In petrâ exaltavit me, & nunc exaltavit caput meum fuper inimicos meos.

Circuivi & immolavi in tabernaculo

perdu toute leur force, & ils font tombés.

Quand je ferois affiegé par une armée nombreufe, mon cœur ne craindroit point.

Quand cette armée fondroit fur moi, elle ne feroit qu'animer ma confiance.

J'ai demandé une feule chofe au Seigneur, & je ne cefferai de la rechercher, c'est d'habiter tous les jours de ma vie dans la maifon du Seigneur

(c)

Afin que je voie ce qui fait le délice du Seigneur, & que je vifite fon Temple.

Car il m'a caché dans fon tabernacle: il m'a mis à couvert au jour mauvais dans le fecret de fon tabernacle.

Il m'aélevé fur la pier re; & déja il a élevé ma tête au deffus de mes en-

nemis.

Pleinement libre je lui offrirai dans fon taberna

(c) C'eft la maifon éternelle, c'eft le temple où Dieu habite avec tout l'éclat de fa gloire, c'eft le Ciel, dont Je Tabernacle n'étoit que l'ombre & une légere ébauche, où les Elus à l'exemple de David, portent tout le défir de leur cœur,

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