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fa préfence, & j'exprime &tu ejus orationem

mon tourment devant lui.

Mon ame eft toute prête à me quitter, mais vous connoiffez mes fentiers.

Ils m'onttendu un piege dans le chemin où je marchois.

Je confiderois à ma droite, & je portois mes yeux de tous côtés, il n'y avoit perfonne qui me connût. Je ne puis échapper, & perfonne ne cherche à fauver ma vie.

Sei

Je crie vers vous, gneur ; je le dis, vous êtes mon espérance, vous êtes mon partage dans la terre des vivans.

Rendez-vous attentif à mon humble priere, car je fuis réduit à la derniere humiliation.

Délivrez-moi de mes perfécuteurs, car ils font plus forts que moi,

Tirez mon ame de prifon, afin qu'elle rende gloire à votre nom : les Juftes m'attendent, jufqu'à ce que vous me rendiez ce qui m'est dû.

meam,
tionem meam ante
ipfum pronuntio.
In deficiendo ex me
fpiritum meum,
* &
tu cognovisti semitas

& tribula

meas,

In viâ hac quâ ambulabam* abfconderunt laqueum mihi.

Confiderabam ad dexteram, & videbam, * & non erat qui cognofceret me.

Periit fuga à me, * & non eft qui requi

rat animam meam. Clamavi ad te, Do

mine, *dixi tu es fpes mea, portio mea in terrâ viventium.

Intende ad deprecationem meam, quia humiliatus fum

、nimis.

Libera me à perfequentibus me, quia confortati funt fuper

me.

Educ de cuftodiâ animam meam ad confitendum nomini tuo: * me expectant jufti donec retribuas mihi.

O

HYMNE.

Quàm juvat fratres, Deus, Unum quibus Chriftus caput Vitale robur fufficit, Uno moveri fpiritu!

Quam dulce laudes dicere Unâ tibi cunctos do

mo,

Precumque ceu factâ

manu,

Inferre vim gratam tibi! Hanc quifque diligat domum; Hanc pace concors

recreet:

Væ dira qui fpargit

malus Diffenfionum femi

na.

Sed damna cedunt in lucrum Te, Chrifte, diligentibus: Augent coronas præ

lia ; Profuntque, dum nocent, mali.

Vox blanda fævit triftitis, Dum pectus incautum fubit,

U'il eft doux, Seigneur, de voir les fidéles, freres en JefusChrift, qui reçoivent d'un même chef l'influence & la vie, être tous animés d'une même efprit!

Qu'il eft confolant de chanter tous ensemble vos louanges dans une même maifon ; & de vous faire; par des prieres communes, une violence qui vous eft agréable!

Qu'elle foit chérie de tous cette maifon, & que tous s'empreffent mutuellement à y faire regner la paix. Malheur au méchant, qui y féme le trouble & la divifion.

Mais, Seigneur, les malheurs même font avantageux à ceux qui vous aiment: plus ils foutiennent de combats, plus ils rémportent de victoires; & les méchans leur deviennent utiles, lorfqu'ils s'efforcent de leur nuire.

La flatterie eft bien plus cruelle & plus dangereufe, quand elle fe gliffe infenfiblement dans un

eoeur qui n'eft point en garde : elle le corrompt le poifon des fauffes

par louanges.

Faites, ô Trinité bienheureufe, qu'une charité mutuelle nous rende utiles les uns aux autres; & que nous jouiffions dans le Ciel de la même félicité. Amen.

Lapfuque cæco dulcibus

Laudum venenis inficit.

Præsta, beata Trinitas, Ut caritate mutâ Profimus alter alteri, Regnemus & polo fimul. Amen.

A COMPLIES.
PSEAUME 12.

Ufqu'à quand, Seigneur, m'oublierezvous entierement? jufqu'à quand détournerezvous de moi votre vifage? (a)

Jufqu'à quand remplirai-je mon ame de deffeins & de douleur durant tout le jour ?

Jufqu'à quand mon ennemi s'élevera- t'il audeffus de moi? Ouvrez les yeux, & exaucez-moi, Seigneur mon Dieu.

Squequò Do

mine, oblivifceris me in finem?** Ufquequò avertis faciem tuam à me?

Quandiu ponam confilia in animâ meâ, dolorem in corde meo per diem? Ufquequò exaltaL bitur inimicus meus fuper me? Refpice, & exaudi me, Domine Deus meus.

*

(a) Dans les difpofitions de David livré à l'anxieté la plus grande & au danger le plus preffant, le S. Ef prit nous représente les difpofitions de J. C. livré pour nous à une trifteffe capable de lui caufer la mort, portant le poids de l'abandon de fon Pere, & cependant plein de confiance qu'il triomphera de tous fes ennemis par fa Réfurrection. Ce Pfeaume convient principalement à ceux, à qui Dieu fait retracer ces circonftances de la Paffion de fon Fils,

Illumina oculos meos ne unquam obdormiam in morte, nequando dicat inimicus meus, prævalui adverfus eum. Qui tribulant me exultabunt, fi motus fuero * ego autem in mifericordiâ tuâ fperavi.

Exultabitcor meum in falutari tuo:* can

Eclairez mes yeux, de peur que je m'endorme dans la mort, & que mon ennemi ne dise, j'ai prévalu fur lui.

Ceux qui me tourmentent, feront tranfportés de joie fi je fuis ébranlé: mais j'ai mis mon espérance dans votre miféricorde.

Mon cœur fera tranfporté de joie en vous,

tabo Domino qui bo-mon Sauveur : je chante

na tribuit mihi, & pfallam nomini Domini Altiffimi.

rai des Cantiques au Seigneur qui m'a comblé de biens, & je ferai retentir des airs à la gloire du nom du Seigneur Très-haus.

PSEAUME 31.

Bmilla luning - HEureux ceux dont les

Eati quorum re

iniquités font partates, * & quorum données, & dont les péchés font couverts. (a)

tecta funt peccata.

(a) Ce Pleaume fut infpiré à David, lorfque Dieu lui eut déclaré par le Prophete Nathan qu'il avoit remis fon péché, & qu'il ne mourroit point. Le S. Efprit nous y découvre la voie pour arriver à la juftice: c'eft la confiance dans l'amour tout-puiffant de Dieu, qui fans trouver en nous aucun merite, & fans avoir égard à nos péchés, fe détermine à nous faire entrer dans fon alliance. Le Prophete après avoir représenté ce qu'il fouffroit de la part de Dieu & de fa confcience, lorsqu'il étoit hors de la voie de la juftice, nous découvre ce que Dieu pensoit de lui, & ce qu'il penfe de Dieu dans la nouvelle voie où fa miféricorde l'a fait entrer.

Heureux, &c. S. Paul a pénétré tout ce qui eft ren

Heureux

Heureux l'homme à qui Dieu n'a point imputé le péché, & dont l'efprit eft fans diffimulation. (b) Parce que je me suis tû, mes os ont vieilli par les cris que je pouffois durant tout le jour. (c)

Car jour & nuit votre main s'eft appéfantie fur moi; je me tournois & retournois dans la peine que me caufoit l'épine qui me pénétroit.

Je vous ai découvert mon péché, & je ne vous ai plus caché mon injuftice.

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fermé dans ces expreffions. Il y a vu que le pardon des péchés, & par conféquent la juftice, ne peut venir que de Dieu feul, qui difcerne un certain nombre de pécheurs, dont il aime la perfonne, quoiqu'il n'aime pas leurs péchés. La récompenfe, dit cet Apotre (Rom. 4.) qui eft donnée à quelqu'un pour ses œu vres, ne lui eft pas imputée comme une grace, mais comme une dette. Et au contraire lorsqu'un homme Jans faire des œuvres, croit en celui qui juftifie le pécheur fa foi lui eft imputée à juftice, fuivant le décret de la grace de Dieu Jelon ce que dit auf David du bonheur de l'homme, à qui Dieu impute la justice fans les œu vres. Heureux ceux à qui les iniquités font pardonnées, &c.

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(b) C'est-à-dire, qui rend à Dieu un culte fincere dont l'efprit fe fie à la vérité éternelle pour croire tout ce qu'elle a revelé; qui fe fie à la miféricorde toutepuiffante de Dieu, pour s'approprier les promeffes qu'elle a faites; qui fe fie & fe repofe dans le fouverain bien pour y trouver fon unique fécilité.

(c) Le cœur fe tait lorfqu'il ne reid point gloire à Dieu. Un tel cœur eft livré aux agitauons, aux remords, & aux douleurs les plus vives.

N

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