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Venientes autem venient cum exultatione, * portantes manipulos fuos.

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Mais ils reviendront tout transportés de joie, en portant les gerbes de leur moiffon. (e)

(d) Les eaux de la grace forties de deffous l'autel felon Ezechiel, parce qu'elles ont leur fource dans le facrifice de J. C. couleront dans cette nation brûlée depuis fi long-tems par les ardeurs de la cupidité, & par fon miniftere dans toute la terre.

(e) Ce que l'on dit d'ordinaire que l'un feme & l'autre moiffonne est vrai dans cette rencontre. (Jean 4.) Les Apôtres ont moitfonné avec joie ce que les Prophétes avcient femé avec larmes. Les Apôtres à leur tour ont femé avec larmes parmi le peuple Juif le froment de la parole: mais la moiffon eft réservée à Elie, & à ceux qui auront part a fon efprit. Alors ces Juifs, ces gerbes myfterieufes du fonge de Jofeph, feront portées aux pieds de J. C. pour l'adorer. (Gen. 37.)

Ce Pleaume aura un dernier accompliffement à la fin des fiécles, lorfque les Elus par la réfurrection gé nérale feront délivrés pour toujours de leur captivité, & portés avec joie comme, des gerbes dans le grenier du Pere célefte.

PSEAUME 136. :

Super flumina Ba- E Tant fur les bords des bylonis illic fedi- fleuves de Babylone, mus, *&evimus nous nous y fommes affis,

& nous fouvenant de Sion, nous avons répandu de larmes. (a)

Nous avons fufpendu nos inftrumens de mufique aux faules qui font dans fes campagnes. (b) Parce que ceux qui nous ont emmené captifs, nous ont demandé des cantiques.

Et ceux qui nous ont enlevé de notre patrie nous ont dit: Chanteznous quelqu'un des cantiques de Sion. (c)

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(a) Pour entrer dans l'intelligence de ce Pfeaume, dont la captivite de Babylone n'a été que l'occafion, il faut fe rappeller ces paroles célebres de S. Auguftin Deux amours ont fondé deux cités: Pamour de foimême, jufqu'au mépris de Dieu, a fondé la Cité terreftre (c'eft Babylone) Pamour de Dieu, jusqu'au mépris de foi-même, a fondé la Cité céleste, (c'elt Jéru falem.) Comme c'eft le cœur qui décide à quelle cité l'on appartient, l'on peut être Babylonien & appartenir à la focieté extérieure du peuple de Dieu : on peut même dans cette focieté être revêtu d'une autorité refpectable. Ainfi quoique l'Eglife ne puiffe jamais être Babylone, elle porte cependant dans fon fein une Ba bylone compofée de tous les mauvais Chrétiens. Cette Babylone particuliere eft diftinguée à l'extérieur de la Babylone Payenne & infidelle: mais du côté du coeur la corruption eft la même: elles s'uniffent pour faire éprouver aux Saints une double captivité, qu'ils déplorent dans ce Pleaume.

(b) Certainement notre captivité finira. En fulpendant nos inftrumens nous montrons que nous ne renonçons pas aux cantiques, mais que nous les réfervons pour le tems de notre liberté.

(c) Les larmes de la pénitence incommodent les Babyloniens. Ils veulent des délices jufque dans l'exer

F

Quomodo cantabimus canticum Domini* in terrâ alie

nâ?

*

Si oblitus fuero tui, Jerufalem, oblivioni detur dextera mea. Adhæreat lingua mea faucibus meis, * fi non meminero tui:

Si non propofuero Jerufalem in principio lætitiæ meæ. Memor efto, Domine, filiorum Edom, * in die Jerufalem.

Comment chanterionsnous le cantique du Seigneur dans une terre étrangere? (d)

O Jerufalem, fi je t'oublie, que ma main droite foit fans mouvement. Que ma langue demeure collée à mon palais, fi je ne me fouviens toujours de toi :

Si Jerufalem n'eft pas le fujet de ma plus grande joie. (e)

Souvenez-vous, Seigneur, des enfans d'Edom au jour de Jerufalem. (f)

cice même de la Religion. Et ceux qui défolent l'Eglife, ne peuvent fouffrir que l'on pleure fur fes maux : ils exigent que l'on chante, comme fi elle étoit dans fes plus beaux jours.

(d) C'est un cantique par lequel on avoue que l'on eft heureux, que l'on eft en paix, & que l'on n'a plus rien à craindre. Un tel cantique convient-ils aux Elus dont la patrie eft le Ciel? Convient-il à l'Eglife défolée par des étrangers occupés à détruire tout bien en elle?

(e) Cette terrible imprécation a fon effet fur tous ceux qui n'ont aucun amour pour l'Eglife. La main devient fans mouvement. Plus de bonnes œuvres méritoires. La langue demeure collée au palais; on ne loue plus Dieu, parce que fon amour n'eft plus dans le cœur.

(f) Les Iduméens, enfans d'Efau frere de Jacob, étoient les plus ardens ennemis des Juifs. Ils figuroient ces mauvais chrétiens que l'efprit de jaloufie anime contre leurs freres, qui foulevent contre eux les Puiffances, qui ne penfent qu'à tout détruire, & à renverfer tous les fondemens de la pieté. Ils feront punis les premiers, & plus févérement que les autres au jour de Jérufalem, c'eft-à-dire, comme l'explique M. Boffuer fur cet endroit, au jour où Dieu fe rendra propice à Jérufalem,

Ils difent: Détruisez, détruisez tout dans elle jufqu'au fondement.

Malheureufe fille de Babylone, heureux celui qui te rendra tous les maux que tu nous faits.

a

Heureux celui qui prendra tes petits enfans, & les écrafera contre la pierre. (g)

Qui dicunt: Exinanite , exinanite * ufque ad fundamentum in eâ.

Filia Babylonis mifera, * beatus qui retribuet tibi retributionem tuam, quam retribuifti nobis. Beatus qui tenebit, * & allidet parvulos tuos ad pe

tram.

(g) (Voyez dans Ifaie chap. 21. Jérémie 50 & 51. Apocal. 14 & 18. la punition terrible de Babylone.) Le Prophéte Elie armé de la puiffance divine, viendra mettre fin à la race des impies, en la brifant contre J. C. qui eft cette pierre. Mais pour avoir une jufte idée de la punition de Babylone, il faut avec les yeux de la foi, la confidérer dans les tourmens de l'Enfen

HYMNE.

Elas de combien d'a

Actamur heu quot

gitations & de périls Jamir he

ne fommes-nous pas en
vironnés ! toute notre ef-
pérance eft dans le fe-
cours du Très-haut: nous
levons les yeux vers le
fanctuaire éternel ; c'eft-

que nous adreffons nos
foupirs.

Mais vous prévenez nos defirs, ô Pere des miféricordes, & vous étendez fur nous votre bras tout-puiffant foutenue d'un tel appui, la foi

Spes una de coelis ni

tet:

Illuc & ora tollimus Et mittimus fufpiria.

Tu vota præcurris, Pater, Magnamque protendis manum, Jam fulta tanto robore

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blesse même fe tourne en force.

Votre protection superieure à tous les maux qui nous preffent, nous les fera furmonter : vous nous tirerez de la dure fervitude qui afflige notre ame, & qui nous tient dans l'oppreffion.

Vous revêtirez notre corps, tout méprifable qu'il eft, de la même gloire qui éclate dans celui de votre Fils: mais cette gloire eft le prix de beaude peines & de tra

coup

vaux.

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