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Cantate ei, & pfallite ei, narrate omnia mirabilia ejus.

Laudamini in nomi

Chantez en fon honneur, & faites retentir fes louanges fur les inftrumens, racontez toutes fes merveilles.

Glorifiez-vous en fon

que fans peine, lorfque l'on fait attention au véritable objet de la promeffe faite à Abraham, Dieu vouloit rendre heureux ce Patriarche avec fa poftérité : il vouloit donc fe donner lui-même à eux : je ferai moimême votre très-grande récompenfe; car aucun objet créé ne peut remplir le cour & le rendre veritablement heureux. La terre de Canaan ne pouvoit donc pas être le principal objet de la promeffe; elle n'en étoit que le gage; & Abraham, felon S. Paul (Heb. 11.) he l'a regardée que comme une terre étrangere, & comme la figure d'une cité bâtie fur un fondement inébranlable, dont Dieu est le fondateur 5 l'architecte. Le Pfeaume 104. prouve le premier accompliffement de la promeffe, par l'introduction des Ifraelites dans la terre de Canaan : & le Pfeaume 105. prouve, par le détail des prévarications & des malheurs de ce peuple, la néceffité d'un fecond accompliffement, qui confifte dans l'introduction de ce peuple dans la terre de la juftice & de la gloire. Telle eft la premiere énigme. Mais S. Paul nous obligeant à voir une autre terre, dont celle de Canaan n'étoit que la figure, nous oblige par une fuite de fon principe, à voir dans les merveilles & dans les évenemens qui ont préparé, & qui ont accompagné l'introduction dans la terre de Canaan, d'autres merveilles, & d'autres évenemens qui précederont, & qui accompagneront l'introduction d'Ifrael dans la terre de la juftice & de la gloire. C'est ce qui forme une feconde enigme, qui doit être mé ditée avec foin, & qui fera l'objet des notes fuivantes.

Il eft certain par les Paralipomenes, que ce Pfeaume fut chanté, au moins jufqu'au veríet 16, lorfque l'on tranfporta l'Arche de la maifon d'Obededom iduméen, à la montagne de Sion. Cette circonftance répand une nouvelle lumiere. Car ce tranfport de l'Arche de la maifon d'un étranger au tabernacle de Sion, figure naturellement le tranfport de la Religion chez les Juifs. (Lifezle 9. ch. d'Efdras Liv. 2, & le 20, ch. d'Ezechiel.)

faint nom que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur, fe réjouiffe. Cherchez le Seigneur, & foyez remplis de force, cherchez fans çeffe à voir fa face.

Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, de fes prodiges, & des jufa.bouche a

gemens que prononcés:

Vous, race d'Abraham fon ferviteur, (b) enfans de Jacob fon élu.

Lui-même eft le Seigneur notre Dieu; fes jugemens s'exercent dans toute fa terre.

Il s'eft reffouvenu dans la fuite des fiécles de fon alliance, de la promeffe qui, felon fon ordre, devoit s'executer après mille génerations;

Dont il donna le plan à

ne fancto ejus :* lætetur cor quærentium

Dominum.

Quærite Dominum, & confirmamini, * quærite faciem ejus femper.

*

Memento te mirabilium ejus quæ fecit, prodigia ejus, & ju, dicia oris ejus :

Semen Abraham ferviejus, * filii Jacob electi ejus.

Ipfe Dominus Deus nofter, in universâ terrâ judicia ejus.

Memor fuit in fæculum teftamenti fui, verbi quod mandavit in mille generationes:

Quod difpofuit ad

(b) Tous ceux qui font de la race d'Abraham, dit S. Paul aux Romains ch. 9. & ses enfans selon la chair, ne font pas pour cela enfans de Dieu. Si vous êtes J. C. dit-il aux Galates ch. 3. vous êtes donc la race d'Abraham, 5 les béritiers felon la promeffe. Ces paroles de l'Apôtre prouvent bien que les Gentils qui font à J. C. font la race d'Abraham: mais elles ne prouvent pas que le corps entier des Juifs, qui eft aujour d'hui rejetté, ne foit point dans le décret de Dieu la race d'Abraham, & l'objet de la promeffe. Le rappel de ce peuple à la foi eft célebre dans toute l'Ecriture.. S. Paul dans le 11. ch. de l'Epître aux Romains, nous l'apprend clairement, & la Tradition ne nous permet pas d'en douter,

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(c) L'état des Patriarches & de leur famille, étoit l'image de l'état de l'Eglife dans les premiers fiecles. (d) Dieu n'a pas permis que les Puiffances du fiecle atent pu corrompre la foi de fon Eglife; il-a puni les Princes fes perfécuteurs.

Suite du PSE AUME 104.

lafa.

Ocavit famem

L appella enfuite la fa- Vfuper terram,

I mine fur la

terre, & il

brifa toute la force du pain. (e)

Il envoya un hommejdevant eux: Jofeph fut vendu pour être efclave. (f) On l'humilia, jufqu'à mettre fes pieds dans les chaînes; le fer pénétra fon ame. (g)

Jufqu'à l'accompliffement de fa prophétie : la parole du Seigneur le rendit comme For éprouvé par le feu

Le Roi envoya, & le fit délivrer le Prince des peuples ordonna, & le mit en liberté.

Il l'établit le maître de fa maifon, & le premier dans tout le pays qu'il poffedoit. (b)

A fin qu'il communiquât fon efprit à fes Prin

*

& omne firmamentum panis contrivit. Mifit ante eos virum, * in fervum venundatus eft Jofeph.

Humiliaverunt in

compedibus pedes ejus, ferrum pertranfiit animam ejus.

Donec veniret ver

bum ejus:* eloquium Domini inflammavit eum.

Mifit Rex, & folvit eum, * Princeps populorum, & dimifit

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(e) Famine de la parole de Dieu. Cette famine dévore encore les Juifs. L'Ecriture qu'ils lifent, n'a pour eux aucune force.

(f) J. C. dont Jofeph étoit la figure, attend chez les Gentils, fa famille, pour être fa reffource & fon falut au tems marqué.

(g) Jofeph calomnié & mis dans les fers, figure de J. C. calomnié & perfécuté dans la perfonne de fon. Eglife.

(b) Converfion des Empereurs & des Rois, Honneurs. qu'ils rendent à l'Eglife dans la perfonne de fes miniftres,

ipfum, & fenes ejus prudentiam doceret. Et intravit Ifrael in Ægyptum, & Jacob accola fuit in terrâ Cham.

*

*

Et auxit populum fuum vehementer, & firmavit eum fuper inimicos ejus. Convertit cor eorum ut odirent populum ejus, * & dolum facerent in fervos ejus.

ces, & fa prudence aux vieillards.

Ifrael entra enfuite en Egypte, & Jacob demeura comme étranger dans la terre de Cham. (i) Dieu multiplia fon peuple extraordinairement, & le rendit plus puiffant que fes ennemis. (k)

Il tourna tellement leur coeur, qu'ils concurent de la hainepour fon peuple, & uferent d'artifice pour opprimer les ferviteurs. (1)

(i) Nous voions par la Genese, que plufieurs années s'écoulerent depuis l'exaltation de Jofeph jufqu'à l'établiffement de fa famille en Egypte ce qui eft trèsimportant à remarquer, pour ne pas confondre differens objets. On vit d'abord fept années d'abondance, qui furent fuivies de fept années de famine. Ifrael en tra en Egypte la feconde ou la troifiéme année de la famine. Les premiers fiecles de l'Eglife ont été d'une fertilité & d'une abondance incroïable; mais la famine fpirituelle a fuccedé : la charité s'eft refroidie; la foi eft devenue rare. Mais au milieu d'une indigence fi generale, J. C. s'eft réfervé du bled pour fa famille. Ce bled, fous un nom fort fimple, couvre tout ce qui peut nourrir la foi & la pieté. Les Juifs viendront chez les Gentils, où regne J. C. le véritable Joseph & leur frere felon la chair & recevront de lui la nourriture fpirituelle.

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(4) Multiplication admirable des bons Chrétiens, des Ifraelites felon l'Efprit. Les Juifs convertis rendront PEglife heureufement féconde.

() Les Juifs feront reçus dans l'Eglife avec joie par tous ceux qui auront l'efprit de J. C. Mais les mauvais Chrétiens & les mauvais Pafteurs pouffés par la jaloufie & par la haine, les perfécuteront.

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