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Confeffionem & decorem induisti, * amictus lumine ficut veftimento.

Extendens cœlum

qui

ficut pellem,
tegis aquis fuperiora

ejus.

*

Qui ponis nubem afcenfum tuum, qui ambulas fuper pen

nas ventorum.

Qui facis Angelos tuos fpiritus, * & miniftros tuos ignem

urentem.

Vous vous êtes revêtu de gloire & de beauté : vous vous êtes revêtu de la lumiere comme d'un manteau. (b)

Vous étendez le Ciel comme un pavillon : vous couvrez d'eaux fes étages fupérieurs. (c)

Une nuée vous fert de char: vous volez fur les aîles des vents. (d)

Vous vous fervez des vents comme d'ambassadeurs, & les flammes de feu font vos ministres. (e)

jufques-là dans fa penfée, d'appeller toutes les nations à fa connoiffance & à fon Roïaume. (Eph. 3. )

(b) C'eft notre foibleffe qui parle ainfi, La majefté de Dieu eft bien au-deffus de la lumiere exterieure qui l'environne. Cette lumiere n'eft qu'une ombre en comparaifon de la lumiere inacceffible qu'il habite. ( 1. Tim. 6.) Dans la nouvelle création, J. C. reffufcité s'eft revêtu de gloire; il s'eft couvert de fon Eglife, dit S. Auguftin, en fe revêtant de ceux à qui S. Paul dit, (Eph. 5.) vous êtes maintenant lumiere.

(c) L'Eglife eft un ciel où repose la majefté divine comme fous un pavillon. Ce ciel n'eft lumineux que par cette majefté qui est la lumiere même.

Ses étages, Tout ce qui eft entre lui & nous, eft rempli de differens réfervoirs de graces, qu'il répand fur la terre de nos cœurs.

.

(d) En J. C. la Divinité eft portée fur le nuage de notre chair. C'eft de ce nuage que découle la rofée de la grace qui fertilife tout. Če nuage falutaire eft porté rapidement dans tout l'univers par des hommes auffi prompts que les vents. Ces Anges vifibles fervent de Trône & d'avant-coureurs à fa majefté.

(e) Les Anges vifibles & les Efprits céleftes concou rent au même ministere. ( Voiez l'ufage que fait S. Paul (Heb. 1,) de ce verfet.

Vous avez affermi la

terre fur fa bafe, jamais elle ne fera renversée. (f)

L'abyme l'environnet'il comme un vetement? Les eaux s'éleveront-elles au-deffus des montagnes? A votre voix menaçante elles prendront la fuite; au bruit de votre tonnerre, toutes tremblantes elles fe précipiteront. (g) Pendant qu'elles s'écoulent dans le lieu que vous leur avez préparé,les montagnes s'élevent, & les vallées s'abaiffent. (b)

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(f) La terre établie fur fes poles, eft la figure de l'Eglife établie fur les promeffes. Mais cette comparaifon eft encore imparfaite. Car les montagnes feront ébranlées, les collines trembleront; mais ma miféricorde ne fe retirera point de deffus vous, l'alliance par laquelle je fais la paix avec vous ne fera jamais ébranlée, dit le Seigneur, qui a pour vous une tendresse de compafion. (Ifaïe 54.)

(g) Avant l'Incarnation un déluge de fuperftitions & d'iniquités couvroit la terre. Le petit nombre de Juftes étoient comme cachés fous cette multitude d'hommes fuperbes, ignorans, & corrompus.

Au bruit de votre tonnerre, &c. Tonnerre de l'Evangile. La voix de Dieu a mis en fuite les eaux de l'ido. latrie & de l'iniquité. Elle a fait rentrer les peuples dans l'obéiffance. Elle a contraint les Puiffances de la terre à laiffer paroître fon Eglife.

(b) L'erreur & le cupidité étant bannies, rien n'a été plus beau ni plus riche, ni plus diverfifié que la face de l'Eglife. On y a vu des exemples d'une vertu héroïque, & l'on y a remarqué dans les conditions les plus fimples, des exemples de vertus, une innocence, & unc fécondité en toutes fortes de bonnes œuvres,

F

Terminum pofuifti quem non tranfgredientur,* neque convertentur operire

terram.

Qui emittis fontes in convallibus, intermedium montium pertranfibunt aquæ. Potabunt omnes beftiæ agri,*expectabunt onagri in fiti fuâ.

Vous leur avez prefcrit des bornes qu'elles ne pafferont point, elles ne reviendront plus couvrir la terre. (i)

Vous faites couler les fontaines dans les vallons, leur cours eft entre les montagnes. (k)

Toutes les bêtes de la campagne y vont boire; les ânes fauvages foupirent après elles dans leur foif. (1)

dont on n'auroit pas cru le commun des hommes capable. Les Prêtres répandent ce qu'ils reçoivent, & les fideles comprenent combien il leur eft utile de leur être foumis.

(i) Il n'en fera pas du renouvellement du monde par l'Evangile, comme de celui qui fuivit le déluge. Les crimes reffufciterent avec les hommes, & fe multiplierent avec eux. Quoique le nombre des Juftes puiffe extraordinairement diminuer, (comme une trifte experience ne le prouve que trop) il n'arrivera pas néanmoins que le monde & l'Enfer prévalent jamais contre l'Eglife. (Matth. 16.)

(*) Fontaines de la grace, qui coulent par le miniftere des Prêtres, Les ames les plus humbles font les plus arrofées & les plus fécondes.

(1) Que d'actions de graces, ô mon Dieu, vous rendent tous les peuples qui puifent dans vos fources la juftice & le falut! (Ifaïe 9.) Que de bouches auparavant muettes font ouvertes jour & nuit, pour annoncer vos louanges! La langue des muets fera déliée, parce que des fources d'eaux naitront dans le défert. (Ibid, ch. 35.) Que de Solitaires ennemis de la fervitude honteufe du fiecle, s'empreffent à boire dans vos fontaines une eau qui rejaillit jufqu'à la vie éternelle! (Jean 4.) Que d'ames innocentes à qui vous avez donné les aîles de la colombe pour s'enfuir dans le défert, s'eftiment heureufes de méditer vos Ecritures mêlées comme des arbres touffus, de clartés & d'obfcurités de fe repofer fur les promeffes, dont

Les oifeaux du Ciel font leurs nids auprès de ces fontaines, & du milieu des rochers ils font entendre leurs chants.

Vous arrofez les montagnes du haut de vos réfervoirs : la terre eft raffafiée des fruits dont vous êtes l'auteur. (m)

Vous produifez le foin pour les bêtes, & l'herbe propre à l'ufage de l'homme. (n)

Vous faites fortir le pain de la terre, & le vin pour réjouir le cœur de l'hom

me.

Super ea volucres Coeli habitabunt, de medio petrarum dabunt vocês.

Rigans montes de fuperioribus tuis, * de fructu operum tuorum fatíabitur

terra.

Producens foenum jumentis, * & herbam fervituti homi

num.

Ut educas panem de terra, & vinum lætificet cor homi

nis.

Ut exhilaret faciem

Le vin qui embellit plus fon vifage que le parfum, in oleo, (1) * & pa

elles font remplies d'y chercher un azile contre les périls, & une aimable fraicheur contre l'ardeur de la cupidité de s'y nourrir du pain de votre parole, & d'y rafraichir la foif même qu'elles font naitre, en calmant par l'efperance, dont elles donnent le gage, l'impatience de vous voir qu'elles ont excitée (Aug. Conf.)

(m) Les Pafteurs élevés comme des montagnes, par leur autorité, reçoivent de vous tout ce qu'ils communiquent aux autres. Ainfi tout le bien qui enrichir votre Eglife vient de vous; & il n'a été au pouvoir de perfonne de vous donner le premier. (Rom. 11.)

(2) L'homme depuis le péché étoit courbé vers la terre, comme les bêtes, & il y cherchoit comme elles fa nourriture & fa félicité. Vous vous êtes couvert de notre chair , que vous comparez fi fouvent à l'herbe dans vos Ecritures, Vous avez converti en aliment ce qui l'avoit empoisonné. C'eft en mangeant l'herbe qu'il devient femblable aux Anges: c'eft en devenant une même chair avec vous, qu'il devient auffi pur & auf fpirituel que les Efprits céleftes. (S. Bernard. )

(1) Heb. Pre oleo.

Fij

nis cor hominis con

firmet.

Saturabuntur ligna campi, & cedri Libani quas plantavit.

Illic pafferes nidificabunt, herodii domus dux eft eo

rum.

Montes excelfis cervis, petra refugium

herinaciis.

& le pain qui fortifie fon cœur. (0)

Les arbres de la campagne font nourris avec abondance, & les cédres du Liban qu'il a plantés. (p)

C'est là que les oiseaux font leurs nids: (7) le nid du héron eft le premier & le chef des autres.

Les hautes montagnes font pour les cerfs, la pierre eft le refuge des hériffons. (r)

(0) Euchariftie. La verité devient le pain de notre ame par le moien du corps que nous mangeons & du fang que nous buvons. Ce pain defcendu du ciel, & cependant né de la terre par l'Incarnation, eft notre confolation & notre force dans le défert de cette vie; il met en nous un germe de vie, qui nous fera fortir du tombeau. Ce vin que nous buvons, répand dans le fond de l'ame une joie qui éclate jufques fur le visage, il l'embellit quelquefois jufqu'à le rendre semblable à celui des Anges. (Actes vi. 15. Avec l'ardeur & le courage qu'il nous infpire, nous regardons le martyre comme une grace, & les plus vives douleurs comme la récompenfe de notre foi. Tels font les effets de l'yvreffę fainte qu'il cause..

(p) Nous fommes le champ que Dieu cultive, ( 1.Cor. 3.) C'eft fa main qui nous a plantés : c'eft la rofée de fa grace qui nous nourrit, & qui nous fait croître. Les cedres & les arbres des forêts, qui font indépendans des foins & de l'induftrie des hommes, nous préfentent cette verité d'une maniere frapante. (Voiez la peinture que Dieu fait de fon Eglise fous ces fymboles; Ifaïe 41.)

(9) Les grands arbres peuvent encore repréfenter les Pafteurs, & les faints établissemens. Le héron fait fon nid fur la pierre: image des premiers Juftes, qui par leur exemple nous ont appris à n'établir notre maifon que fur J. C. figuré par la pierre.

(r) Heb. Des lapins. Dieu ne laiffe dans fon Eglife

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