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Tunc loquetur ad eos in irâ fuâ, & in furore fuo conturbabit eos.

Ego autem conftitutus fum Rex ab eo

Princes ont confpiré contre le Seigneur & contre fon Chrift.

Rompons (ont-ils dit) leurs chaînes, & jettons loin de nous le joug qu'ils veulent nous impofer. 6) Celui qui habite dans le Ciel rirà de leurs deffeins, le Seigneur fe moquera d'eux. (c)

Alors il leur parlera dans fa colere, & il les épouventera dans fa fu

reur.

Mais pour moi, j'ai été établi Roi (d) par lui-mê

(b) C'eft la même déclaration exprimée dans la parabole de l'Evangile, Luc 19. Nous ne voulons point que celui-ci foit notre Roi.

(c) Tout s'émeut contre J. C. & fon œuvre : mais Dieu tranquillement affis dans le Ciel n'oppose d'abord à fes ennemis qu'un ris de mépris. Dieu rit en choififfant les moins fages felon le monde pour confondre les fages, en choifiant les foibles felon le monde pour onfondre les puifans; enfin en choififfant les plus vils & les plus méprifables felon le monde, 5 ce qui n'étoit rien, pour confondre ce qui eft. 1. Cor. 1)

(d) J. C. étoit déja facré Roi par l'onction de la Divinité, comme David par l'onction de l'huile fainte, avant que fa Royauté fût déclarée. Ce ne font pas les hommes, mais Dieu même qui l'a établi chef de l'Eglife dont Sion étoit la figure, & dont elle devoit être un jour le berceau, pour étendre de là fon empire jufqu'aux extrémités du monde. C'eft ce qui eft promis à J. C. dans le Pfeaume 109. Le Seigneur fera fortir de Sion la verge de votre puiffance: & dans Ifaie ch. 2. la lei for ira de Sion, & la parole du Seigneur de Jérufalem. J. C. lui-même avertit fes Apôtres avant PAfcenfion, que cette prophétie étoit accomplie dans fa perfonne; Il falloit que l'on préchât en soù nom la pé

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nitence & la rémission des péchés dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem. (Luc. 24.) Les Gentils ne doivent jamais oublier que J. C. eft d'une maniere particuliere le Roi des Juifs: Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David fon pere, il regnera fur la maifon de Jacob éternellement. Ce font les paroles de l'Ange à la Sainte Vierge, Luc. 1.

(e) S. Paul voit dans ces paroles la génération éternellé, & il en conclut la Divinité de J. C. (Heb. 1.) En effet aujourd'hui eft le Symbole de l'éternité, qui eft une durée toujours préfente, fans fucceffion de jours, fans fin, ni commencement. Ces paroles conviennent encore à la naiffance temporelle de J. C. du fein de la Vierge. S. Paul en fait ufage pour prouver le Sacerdoce éternel du Sauveur, (Heb. 5.) & il s'en fert pour convaincre les Juifs de fa Réfurrection; (Act. 13.) Nous vous annonçons l'accomplissement de la promesse qui a été faite à nos Peres, Dieu nous en ayant fait voir l'effet à nous qui fommes leurs enfans, en reffufcitant Jefus, felon qu'il eft écrit dans le fecond Pfeaume: vous êtes mon fils, je vous ai engendré aujourd'hui. Enfin Dieu prononce ces paroles, vous êtes mon fils, &c. fur tout homme en qui J. C. eft formé par la juftification.

(f) Quoique tout appartienne au Fils auffi bien qu'au Pere, il a fallu qu'il demandât l'héritage'des nations & l'empire du monde. Il a voulu que toutes les Nations fuffent le prix de fon fang, quoiqu'étant fon ouvrage, elles fuffent déja à lui par le titre de leur création. II faudroit avoir un bandeau fur le cœur, pour ne pas voir ici une des plus majestueufes Prophéties du renou vellement de toute la terre dans la piété. Car des Nations qui refteroient toujours dans les ténébres, dans l'idolatrie, & dans la corruption, feroient-elles appellées par excellence l'héritage & le patrimoine de J, C.?

poffeffionem tuam terminos terræ. Reges eos in virgâ ferrea, * & tanquam vas figuli confringes

eos.

*

Et nunc, Reges, intelligite: erudimini qui judicatis terram.. Servite Domino in

& toute l'étendue de fa terre pour la poffeder. Vous gouvernerez ces hommes avec une verge de fer, & vous les briferez comme un vafe d'argile. (g)

Rois, comprenez - le donc, & vous, juges de la terre, apprenez-le. Servez le Seigneur avec

(g) Le verfet précedent annonce le regne de miféri corde, & celui-ci le regne de juftice. La puiffance Romaine a été une verge de fer dans la main de J. C. pour brifer la Synagogue. La multitude des Barbares a été à fon tour une verge de fer pour brifer l'Empire Romain perfécuteur de l'Eglife. L'Apocalypfe rappelle cette Prophetie, & l'ufage qu'elle en fait jette une nouvelle lu miere fur le Pfeaume. Il eft dit de J. C. ch. 19. Il fortoit de fa bouche une épée à deux tranchans pour en frapper les nations; car il les gouvernera avec une verge de fer, c'est lui qui foule la cuve du vin de la fureur de la colere de Dieu Tout-puiffant. Ces terribles paroles ne peuvent pas uniquement convenir à la vengeance que J. C. titera des Réprouvés à la fin du monde; puifque S. Jean, après avoir représenté dans le 20. ch. le Dragon enchaîné pendant mille ans, le repréfente délié de nouveau pour former un mystere d'iniquité. Après le jugement dernier il n'y aura plus de nouveau mystere d'iniquité. Il eft donc bien plus naturel de voir d'abord dans cet endroit de l'Apocalyfe & dans ce Pleaume, la vengeance que J. C. tirera des Gentils ennemis de fa royauté, qui confifte effentiellement dans la force toute - puiffante de fa grace fur le cœur de l'homme, soppofant à fon regne für Sion, & conformant ce myftere d'iniquité commencé fous les yeux de S. Paul. (2. The f. 2.) Tous ceux qui demeureront fidèles au milieu de cette révolte générale, feront alfociés à ce redoutable miniftere. Quiconque, dit J.. C. Apoc. 2.. mura vaincu 5 aura perfeveré jusqu'à la fin dans les œuvres que j'ai commandées, je lui donnerai puissance: fur les nations, il les gouvernera avec une verge de fer Selles ferant brifées comme un vase d'argile, felon que jai ragu moi-même ce pouvoir demon Peres

crainte, & réjouiffez- timore, * & exultate vous en lui avec trem- ei cum tremore.

blement.

Embraffez la loi (b) de peur que le Seigneur ne s'irrite, & que vous ne périffiez hors de la voie (de la justice.) Lorfque fa colere s'embrafera tout d'un coup, heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance!

Apprehendite difciplinam, ne quando irafcatur Dominus, & pereatis de via (justâ.)

Cum exarferit in brevi irá ejus, * beati omnes qui confidunt in eo!,

(b) Selon l'Héb. Baisez le fils, c'est-à-dire, rendez❤ lui vos hommages. Cela eft dit conformément à la coutume de plufieurs peuples qui reconnoiffent leurs. Rois par le baifer.

Difciplina fignifie dans le ftile de la Vulgate la loi, Pinftruction, la doctrine, les réglemens, les ordonnances en un mot tout ce qui fert à former un fujer: & un difciple.mbruffer la loi de Dieu par amour, c'eft baifer le Is de Dieu, qui eft lui-même la loi en perfonne. C'eft ainfi qu'on le reconnoît véritablement pour fon Roi.

Jufta n'est point du texte.

PSEAUME 3.

Eigneur, que le nombre de ceux qui me perfecutent eft grand ! Une muit tude s'éleve contre moi. (a).

Omine, quid multiplicati funt: qui tribulant me t Multi infurgunt ad verfum me.

Domine

(a) Ce Pleaume fut inspiré à David, lorfqu'il fuyoit devant Abfalom fon fils. Un Chrétien doit y reconnoî tre J. C. dans fa Paffion : tout fe fouleve contre luie: P'Etat & les Miniftres de la Religion s'uniffent pour le condamner. Rejetté de Jérufalem, renoncé par fon peuple dont il eft le liberateur & la gloire, obligé de: paffer le torrent de Cédron comme David avec une: troupe d'amis confternés & abattus, abandonné par fes Difciples, trahi par fon Apôtre, qui conduit luimême les meurtriers de fon Roi & de fon Dieu, avec:

*

Multi dicunt animæ mex: non eft falus ipfi in Deo ejus.

Tu autem, Domine, fufceptor meus es, gloria mea, & exaltans caput

*

meum.

*

Voce mea ad Dominum clamavi, & exaudivit me de monte fancto fuo. Ego dormivi & foporatus fum, exurrexi, quia Dominus fufcepit me.

&

Non timebo millia populi circumdantis me; *exurge, Domi

Plufieurs difent de mon ame: il n'y a point de falut pour elle dans fon Dieu. (b)

Mais vous, Seigneur, vous étes mon proteЄteur: vous étes ma gloire, & vous éleverez ma tête. (c)

J'ai crié (d) vers le Seigneur de toute ma voix, & il m'a exaucé de fa Montagne fainte.

Je me fuis couché (e) & je me fuis endormi : mais je me fuis levé, parce que le Seigneur m'a foutenu.

Je ne craindrai point ces millions d'hommes. qui m'affiegent de toute

combien plus de raifon pouvoit-il s'écrier, Seigneur, que le nombre, c? Ce Pfeaume convient à l'Eglife, & à chaque membre de l'Eglife continuant la paffionde J.C.

(b) Voilà ce que les Juifs difoient de J. C. attaché à la Croix, ce que les méchans difent de l'Eglife perfécutée, & ce que les démons ne ceffent de nous répéter pour nous décourager.

(c) C'eft-à-dire, vous me ferez regner. Dans le ftile de l'Ecriture élever la tête de quelqu'un, c'est lui donner la couronne. (4. Rois 25. Jerem. 52.)

(d) J. C. dit S. Paul Heb. 5. pendant fa, vie mortelle fouffrante ayant offert avec un grand cri 5 avec larmes fes prieres & ses fupplications à celui qui pouvoit le tirer de la mort, il a été exaucé à caufe de fon bumble refped. C'est ce même cri qui continue dans l'Eglife & dans chaque jufte, & qui obtient tout.

(e) J. C. s'eft couché fur fa croix : il s'eft abandonné à un léger fommeil dans le tombeau: il s'eft reveillé par la réfurrection, & s'eft relevé plein de majefté & de force. C'est par de tels moyens qu'il a vaincu tous fes ennemis, & qu'il fera remporter la victoire à fes Elus,

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