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153. Combien d'espèces d'esclaves distinguait la loi mosaïque ?

Deux espèces : 1o les esclaves hébreux, plutôt serviteurs qu'esclaves proprement dits, et qui devenaient libres, s'ils le voulaient, au bout de six ans, ou au moins à l'année jubilaire; 2o les étrangers, qui devenaient esclaves par achat, par héritage, ou comme prisonniers de guerre; ils jouissaient de certains droits, et il était défendu de les traiter avec dureté.

154. Qu'est-ce que la loi prescrivait à l'égard des pauvres?

Elle obligeait le propriétaire d'un champ à laisser quelque chose au pauvre et à l'étranger, au moment de la moisson et des vendanges; elle leur abandonnait ce que la terre produisait spontanément l'année sabbatique, et leur donnait quelque part aux dîmes.

Ne méprisez pas un homme juste quoiqu'il soit pauvre1.

La propriété.

155. Quelles étaient les principales prescriptions de la loi sur la propriété et ce qui s'y rattache?

La propriété devait être respectée. Celui qui avait causé des dommages à son prochain était tenu de les réparer. C'était un devoir de rechercher le propriétaire d'un objet perdu.

Le dépôt était considéré comme une chose sacrée.

Celui qui employait des mercenaires était tenu de leur payer le salaire avant le coucher du soleil.

Le prêt était une aumône; il n'était pas permis de recevoir aucun intérêt de la part d'un Israélite. Il était interdit de prendre comme garantie des objets de première nécessité.

Le débiteur insolvable, dont les biens avaient été vendus, rentrait dans ses biens, au plus tard à l'année jubilaire.

Ne touchez pas aux bornes des petits, et n'entrez point dans le champ des orphelins; car celui qui est leur proche est puissant, et il jugera lui-même contre vous leur cause.

Droit militaire.

156. Quelles étaient les prescriptions de la loi relativement à la guerre ? Le chef militaire ne devait recevoir dans les rangs de l'armée que des volontaires libres et courageux.

Avant le combat, on devait offrir la paix à l'ennemi; s'il l'acceptait, il devenait simplement tributaire. Sinon, on pouvait

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EXCELLENCE DE LA LOI MOSAÏQUE

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passer au fil de l'épée les guerriers, mais on devait respecter les femmes, les enfants, les vieillards et les troupeaux.

Le soldat vainqueur devait se purifier avant de serrer la main. d'un frère et d'un ami.

Tout le code militaire tendait à inspirer l'horreur du sang.

Droit pénal.

157. Pourquoi la loi mosaïque considérait-elle tous les crimes comme des péchés contre Dieu ?

Parce que Dieu était le Souverain et le Législateur de la nation, et que d'ailleurs tout crime est une offense faite à Dieu.

158. Quels étaient les crimes punis par la loi?

C'étaient les crimes.: 1° Contre Dieu. L'idolâtrie, réputée le plus grand des crimes, le blasphème et la violation du sabbat.

2o Contre le prochain. L'homicide, les coups et les blessures, la révolte contre l'autorité paternelle, les fautes contre les mœurs, la diffamation et le faux témoignage.

Les crimes contre Dieu, l'homicide et l'adultère étaient punis de mort.

159. Quelles étaient les peines infligées?

Les peines infligées étaient : 1o la peine de mort par la lapidation, par le glaive, quelquefois par le feu; 2o les châtiments corporels, qui consistaient dans la flagellation (trente-neuf coups de verge) ou dans la mutilation: celui qui avait mutilé volontairement son prochain dans un de ses membres, perdait ce même membre, à moins qu'il ne se rachetât; 3o l'amende, proportionnée à l'importance du dommage; 4° la prison, qui ne fut en usage que sous les rois, comme moyen de correction et de châtiment.

EXCELLENCE DE LA LOI MOSAÏQUE

160. Que doit-on admirer dans la loi mosaïque?

Dans la législation religieuse, on doit admirer la sublimité des dogmes, la pureté de la morale et la sainteté du culte.

Dans la législation politique, civile, militaire et pénale, on doit admirer la sagesse, la douceur et l'équité des lois, et leur parfaite convenance avec les temps, les lieux, le climat, les inclinations et les besoins du peuple pour qui elles étaient faites.

161. En quoi la législation mosaïque l'emporte-t-elle sur la législation des autres peuples de l'antiquité?

En ce que nous y voyons la famille fortement constituée; la

protection accordée à la femme et à l'enfant; l'autorité politique contenue dans ses ambitions par l'autorité spirituelle; l'égalité civile, qui exclut toute distinction de patriciens et de plébéiens; l'équilibre de la propriété, établi par la défense de l'aliénation définitive des biens et par la remise des dettes tous les cinquante ans; l'interdiction des pillages et des massacres inutiles dans les guerres; l'ordre absolu de conserver les lois sans y rien changer, en sorte que le code hébreu, sauf quelques légères additions introduites dans la suite des temps, a régi le peuple israélite pendant quatorze siècles.

162. Peut-on expliquer humainement cette législation?

Non, car Moïse, vivant au milieu des ténèbres de l'idolâtrie, n'aurait pu, sans l'inspiration divine, créer d'un seul jet ce merveilleux ensemble d'institutions.

163. Parmi les observances dont Moïse a chargé les Hébreux, n'y en avait-il pas beaucoup de superflues?

Elles étaient alors nécessaires pour séparer le peuple de Dieu des autres peuples, et servaient comme de barrière à l'idolâtrie. 164. Quelle était la fin de la loi mosaïque?

C'était de préparer la voie à une loi plus parfaite, moins chargée de cérémonies et plus féconde en vertus.

La fin de la loi est le Christ1.

VERTUS ET GLOIRE DE MOÏSE

165. Pourquoi Moïse est-il appelé dans la sainte Écriture serviteur de Dieu? Parce qu'il lui a été constamment fidèle et qu'il l'a servi dans la douceur, dans la simplicité, dans l'humilité et le désintéressement.

166. Quel éloge la sainte Écriture fait-elle de Moïse?

Elle exalte sa sagesse et sa puissance, le regarde comme un chef auquel nul ne peut être comparé et dont la mémoire est en bénédiction.

Moïse était puissant en paroles et en œuvres2. Moïse a été aimé de Dieu et des hommes, et sa mémoire est en bénédiction. Le Seigneur lui a donné une gloire égale à celle des saints. Il lui a donné ses préceptes devant son peuple, et la loi de vie et de science, pour apprendre à Jacob son alliance, et ses jugements à Israël3. Il ne s'éleva plus dans Israël de prophète semblable à Moïse, à qui le Seigneur parlat

1

2 Rom., x, 4.

Actes, VII,

22.

3 Eccli., XLV, 1, 2, 6.

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face à face, ni qui ait fait des prodiges comme ceux que le Seigneur a faits par Moïse 1.

167. Pourquoi Moïse n'entra-t-il point dans la Terre promise?

En expiation de la faute de défiance qu'il commit en frappant une seconde fois le rocher de Cadès, pour donner de l'eau aux Hébreux.

168. Que voulait marquer Dieu, en laissant mourir son prophète à la vue de la Terre promise?

Que la loi écrite ne conduisait son peuple qu'à la porte de son héritage, et que c'était un Josué, ou Jésus, qui devait l'introduire dans la vraie Terre sainte.

169. Quelle est la principale gloire de Moïse?

Celle d'avoir reçu de Dieu même la promesse explicite du Rédempteur, d'en avoir été une des plus frappantes figures, et d'avoir préparé par d'admirables institutions religieuses et sociales la loi de grâce apportée au monde par Jésus-Christ.

3. Josué.

170. Comment Dieu introduisit-il son peuple dans la terre de Chanaan? Ce fut par des miracles non moins éclatants que ceux par lesquels il l'avait tiré d'Égypte.

171. Quels sont ces nouveaux miracles?

1o Le Jourdain suspendit son cours, pour livrer passage au peuple; 2o les murailles de Jéricho, qui était la clef de la terre de Chanaan, tombèrent d'elles-mêmes; 3o lors de la bataille de Macéda, le soleil s'arrêta à la voix de Josué, pour lui permettre de défaire entièrement l'ennemi.

Au bout de sept ans, par la protection divine plus que par la valeur de ses troupes, Josué s'empara de la plus grande partie de la Terre promise.

172. Quel fut le sort des peuples chananéens, que Dieu avait frappés de sa malédiction?

Une partie fut exterminée dans les batailles; une autre partie demeura dans le pays, et le reste, chassé du territoire, alla s'établir en Afrique.

Lorsque le Seigneur, votre Dieu, vous les aura livrés (ces peuples), vous les ferez tous passer au fil de l'épée, sans qu'il en demeure un seul?.

1 Dent., XXXIV, 10, 11. 2 Deut., vir, 2.

173. Comment ces peuples servirent-ils les desseins de Dieu ?

En faisant éclater: 1o la patience de Dieu, qui les épargna longtemps; 2° sa profonde sagesse et sa merveilleuse protection à l'égard de son peuple, mis à l'épreuve en Égypte et dans le désert et introduit dans la Terre promise par des prodiges inouïs; 3o sa justice, qui fit enfin expier aux Chananéens leurs crimes abominables.

174. Quel fut le rôle de la tribu de Juda dans la conquête du pays de Chanaan?

Dieu voulut que cette tribu, qui s'était élevée au-dessus des autres en nombre, en courage et en dignité, marchât à leur tête; aussi déclara-t-il qu'il avait livré le pays entre les mains de Juda.

175. Quelle fut la part de cette tribu dans le partage de la Terre promise?

Elle eut le pays des Jébuséens, dont la capitale était Jébus ou Jérusalem, destinée à être une ville sainte et le chef-lieu de la religion.

176. Que fit Josué avant de mourir?

Il convoqua les Israélites, renouvela solennellement l'alliance de la nation avec Dieu, et leur prédit, comme l'avait fait Moïse, que, s'ils étaient fidèles à la loi de Dieu, ils seraient bénis, vainqueurs de leurs ennemis, et qu'ils jouiraient d'une grande prospérité; mais que si, au contraire, ils devenaient prévaricateurs, ils seraient maudits, opprimés par les autres peuples et en proie à tous les fléaux1.

4. Les juges.

177. Le peuple d'Israël fut-il fidèle à la loi de Dieu ?

Il fut fidèle tant que vécurent les anciens, témoins des miracles de Dieu; mais ensuite il retomba plusieurs fois dans l'idolâtrie.

178. Comment Dieu le traita-t-il ?

Le peuple d'Israël fut puni par la servitude autant de fois qu'il tomba dans l'idolâtrie, et en fut délivré autant de fois qu'il se repentit.

179. Comment s'appelaient les libérateurs du peuple d'Israël?

Ils portaient le nom de juges. Ils n'étaient pas cependant des magistrats politiques chargés d'administrer les douze tribus, ni même, avant Héli et Samuel, des juges destinés à rendre la jus

1 Deut., xxx; Josué, xxIII.

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