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CXLIX

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SOMMAIRE D'UN SERMON

POUR LE TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT

15 décembre 1618 (1)

(INÉDIT)

1. Suppono salutem Christum æternam attulisse, ideo non nisi ab inimicis salutis liberasse *; 2. tres inimicos; 3. arma esse luctationes eorum.

Eph. 6*: De cætero, fratres, confortamini in Domino et in potentia virtutis ejus; induite vos armaturam Dei, ut possitis stare adversus insidias diaboli; non enim est, [etc.,] sed adversus principes et potestates, adversus mundi rectores tenebrarum harum, contra spiritualia nequitia in celestibus. Diabolus caput inimicorum, utitur enim cæteris; unde : angelus Satana, carnis stimulus*; hæc omnia tibi dabo*. Utuntur malitiis, ut oyseau de proye; Cassianus **,

1. Je présuppose que le Christ nous a apporté le salut éternel, et, partant, ne nous a délivrés que des ennemis du salut; 2. qu'il y a trois ennemis; 3. qu'ils nous livrent bataille.

Du reste, mes frères, fortifiez vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa vertu; revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable; car ce n'est pas, etc., mais c'est contre les princes et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans l'air. Le diable est le chef des ennemis, car il met en action tous les autres; de là ces expressions: ange de Satan, aiguillon de la chair; je vous donnerai toutes ces choses. Ils se servent de ruses, comme l'oiseau de proie; Cassien.

(1) D'après les textes réunis dans ce sommaire, on ne peut douter qu'il n'appartienne au troisième Dimanche de l'Avent. L'identité d'écriture que présente cette pièce avec la précédente et avec le n° CLI permet de croire qu'elles remontent à 1618.

Exemplum illustre Joannes. Parhelion in die Nativitatis [Christi], ex Eusebio *, refert Bonaventura **. Plinius se plures vidisse, semper a latere solis *.

Magna tentatio angelica, quæ habet in intimo spiritu factionem, amorem proprium; unde angelus, sine externa tentatione, etc. Major tentatione primorum parentum. Donner la carte blanche. O si nobis daretur, quid faceremus? Credituri erant quicquid diceret.

Tu quis es? scilicet: Esne Christus? Confessus est et non negavit. Descendunt: Helias es tu? Non sum. Propheta es tu? Non. Quid ergo? quid dicis de teipso, ut responsum, [etc.] Ego vox clamantis in deserto, etc. Videte descensum: Non sum dignus solvere corrigiam *, etc.

Sed redeamus. Confessus est et non negavit. (Nos sæpe confitemur et negamus, etiam in confessione.) Nam in ea Tu quis es? confitentur et negant. Non. De tentationibus refellendis.

In fine, de Christiano Eusebii *. Deinde : Christus es tu ?

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Jean est un exemple célèbre [de la résistance aux tentations]. Il était une sorte de parhélie. Saint Bonaventure, d'après Eusèbe, rapporte qu'il en parut un le jour de la Nativité [du Christ]. Pline dit en avoir vu bon nombre, toujours à côté du soleil.

Grande tentation [de Jean]; comme celle de l'ange, elle éveille une correspondance dans l'intime de l'amour-propre; c'est pourquoi l'ange, sans être attaqué extérieurement par la tentation, etc. Celle qu'il soutient est plus forte que la tentation de nos premiers parents... Oh! si elle nous était offerte, que ferions-nous? [Les envoyés de la Synagogue] étaient prêts à croire tout ce qu'il dirait.

Qui es-tu? c'est-à-dire : Es-tu le Christ? Il confessa et il ne le nia point. Ils descendent: Es-tu Elie? Je ne le suis pas. Es-tu le Prophète? Non. Quoi donc? que dis-tu de toi-même, afin que [nous donnions] une réponse, [etc.] Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert, etc. Voyez l'abaissement: Je ne suis pas digne de délier la courroie, etc.

Mais revenons. Il confessa et il ne le nia point. (Nous, souvent nous confessons et nous nions, même dans la confession.) En faisant cette question : Qui es-tu? ils confessent et ils nient. Non. De la manière de repousser les tentations. Pour la fin [du sermon], le Chrétien d'Eusèbe. Ensuite: Es-tu le Christ?

CL

PLAN D'UN PANÉGYRIQUE DE SAINTE GENEVIÈVE (1)

3 janvier 1619

PRO DIE 3. ANNI 1619, IN FESTO SANCTE GENOVEFÆ

APUD SANCTUM SULPITIUM

1o. « Ille tenet et quod latet et quod patet in Divinis Sermonibus qui charitatem tenet in moribus; » August., Hodie sermo CCCL, serm. de Laudibus Charitatis*. « De Cælo in cœnum; » Tertull., lib. De Spectaculis, c. 25.

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§ 2.

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« Qui Curios simulant et bacchanalia vivunt *.

De cursu suo ludere ut proteus et chamæleon*, qui ad placitum colores omnes in cursu suo exprimunt, præter rubrum et album *. 1 Cor. 9**: Sic curro, non quasi in

POUR LE 3 JOUR DE L'ANNÉE 1619, EN LA FÊTE DE SAINTE GENEVIÈVE

A SAINT-SULPICE

1. « Celui qui dans sa conduite garde la charité, observe tout ce qui est insinué ou explicitement ordonné dans la Sainte Ecriture; » saint Augustin, sermon sur les Louanges de la Charité. « Du Ciel dans la boue; » Tertullien, livre Des spectacles, chap. xxv.

Ceux qui simulent les Curions et vivent dans l'orgie. » Pendant le cours de sa vie, jouer le rôle d'un protée et d'un caméléon, qui, dans leur course, reflètent à plaisir toutes les couleurs, sauf le rouge et le blanc. Pour moi, je cours, mais non au hasard ; je combats et je ne donne pas

(1) A défaut de l'original, actuellement introuvable, il a fallu donner ce sermon d'après le texte de Béthune (ŒŒuvres de saint François de Sales, 1833, tome XVI), qui le publia pour la première fois. Les éditeurs se sont néanmoins crus en droit de corriger les erreurs palpables, et de régulariser les citations de l'Ecriture selon la méthode communément suivie par l'Auteur.

incertum; sic pugno, non quasi aerem verberans. Gladiatores antequam ad manus veniant, quoddam prælii specimen exerunt. Tertul., lib. De Pudicitia, c. 10: << Funambule pudicitiæ ! » Vocat funambulum pudicitiæ qui perdendæ pudicitiæ magno se periculo committit temere. Leones in pace, cervi in prælio.

2o. Exod., c. 38*: Fecit et labrum æneum cum basi * Vers. 8. sua de speculis mulierum quæ excubabant in ostio tabernaculi. (Hebræi : Il fit le cuveau d'airain et son sousbassement d'airain, auquel la remembrance de l'assemblee qui commençoit (1) a la porte du tabernacle de convenance, apparoissoit. (a) Sed ipsi fatentur Hebraice legi secundum versionem nostram, et Hebræos dicere de speculis et mulieribus quod minime decuit, nimirum mulieres devotas specula sua quæ de more ærea erant ex placito contulisse, quia abjecta vanitate Deo et Templo vacabant.) Ut si les dames darent hujusmodi specula sua aurea et ornata, quibus se tam inaniter aspiciunt ad cerusam et alia unguenta vultibus suis imponenda !

Quæ excubabant in ostio tabernaculi. Septuaginta,

des coups en l'air. Avant d'en venir sérieusement aux mains, les gladiateurs engageaient un essai de combat. Tertullien, livre De la Pudicité, chap. x: « O funambule de la chasteté! » Il appelle funambule de la chasteté celui qui s'expose témérairement à un grand péril de perdre cette vertu. Lions dans la paix, cerfs à la guerre.

2. Il fit encore un bassin d'airain avec sa base, des miroirs des femmes qui veillaient à la porte du tabernacle. D'après les Juifs: [Reprendre au texte, lig. 9.] (a) Cependant les Juifs eux-mêmes avouent que notre version représente le texte original, mais qu'il ne faut pas en conclure que les femmes pieuses offraient leurs miroirs, ordinairement d'airain, parce que déjà elles avaient rejeté la vanité pour vaquer au service de Dieu et du Temple). Oh! [qu'il serait à souhaiter] que les dames offrissent semblablement les miroirs dorés et ornés dans lesquels elles se regardent si sottement pour appliquer sur leur visage la céruse et autres fards!

Celles qui veillaient à la porte du tabernacle. La version des Septante porte,

(1) Il est assez probable que les précédents éditeurs ont introduit abusivement ici le mot commençoit au lieu de convenoit (du latin convenire, se rassembler), qui aurait été écrit par le Saint, d'accord en cela avec tous les commentateurs. Mais, à défaut de l'Autographe, nous nous contentons de signaler la bévue, sans oser corriger le texte.

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*Comm., in locum. jejunabant; Chald., orabant; Cajetanus*, exercitantes; Hebr., militabant, vel excubabant. Et erant Deo devotæ, quas filii Heli polluebant cum eis coeuntes, 1 Reg., 2*. Et filiæ quæ reclusæ erant, 2 Mach., 3*. In hac militia, ait Chrysost., homil. 8 in Matth.*, « sæpe fortius viris fœminæ decertarunt. » Ambrosius, lib. 1 De Virginibus*, eas appellat indefessas, infatigabiles milites castitatis.

* Vers. 22. * Vers. 19. * § 4. * Cap. vi.

* Rom., x1, 6.

**Vers. 17-20, 25, 27-29.

* Is., XXIX, 14.

Or, certum est Beatam Genovefam (multasque Sanctas) hujusmodi specula non dedisse, quæ nunquam habuit, sed dedit mysticum speculum: exemplum mirabile quod nobis dedit qui lavari ac mundari volumus; nostros repræsentat vultus conservandos. Nam habuit nihil ipsa, pastoribus nata, et pastor ut Rachel, Rebecca et aliæ antiquæ virgines; deinde non vanitati unquam inservivit.

3°. Documenta. 1. Gratia Christi eminet in sexu [debili] et infirmo, ut gratia Dei sit gratia*. 1 Cor. 1 **: Non me misit Deus baptizare, sed evangelizare; non in sapientia verbi, ut non evacuetur crux Christi. Verbum enim crucis pereuntibus quidem stultitia est, iis autem qui salvi fiunt, id est, nobis, virtus Dei est. Scriptum est enim*: Perdam sapientiam sapientium, et prudentium prudentiam reprobabo.

celles qui jeûnaient; la Chaldaïque, celles qui priaient; Cajetan, celles qui s'exerçaient, et l'hébreu, celles qui militaient ou veillaient... Et les vierges qui étaient retirées. Dans cette milice, dit saint Chrysostôme dans sa vie homélie sur saint Matthieu, « les femmes ont souvent combattu plus vaillamment que les hommes. » Saint Ambroise, livre I Des Vierges, les appelle invincibles et infatigables soldats de la chasteté.

Or, il est certain que la bienheureuse Geneviève, ainsi que beaucoup d'autres Saintes, n'a pas donné de ces miroirs, puisqu'elle n'en avait pas; mais elle a donné un miroir mystique dans l'admirable exemple qu'elle nous a laissé, à nous qui voulons nous laver et nous purifier; miroir dans lequel nous voyons notre visage intérieur dont nous devons prendre soin. Sainte Geneviève ne possédait rien: fille de bergers, elle était bergère elle-même, comme Rachel, Rébecca, et les autres vierges antiques; de plus, elle ne fut jamais asservie à la vanité.

3. Conséquences morales. 1. La grâce du Christ éclate dans le sexe [faible] et infirme, afin que la grâce divine soit réellement grâce. Dieu ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l'Evangile; non point toutefois selon la sagesse de la parole, afin de ne pas anéantir la croix du Christ. Car la parole de la croix est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, c'est-à-dire pour nous, elle est vertu de Dieu. C'est pourquoi il est

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