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J

Lettre de Monseigneur l'évêque d'Arras.

MONSIEUR LE SUPÉRIEUR,

Arras, 19 février 1863.

'AI achevé la lecture de votre précieuse publication. Ce n'est pas seulement une histoire, c'est un drame

plein de scènes émouvantes et de péripéties extranaturelles. Il est évident que d'un côté préside celui qui fut homicide dès le commencement, et de l'autre Celui qui a dit : « Je serai avec vous jusqu'à la consommation des siècles. » L'homme par lui-même n'est capable, ni de ces cruautés féroces, ni de ces vertus sublimes.

Agréez, Monsieur le Supérieur, ce nouveau gage de ma haute estime et de mon affectueux dévouement en Notre-Seigneur.

J

† P.-L., évêque d'Arras.

Lettre de Monseigneur l'évêque de Montauban.

MONSIEUR L'ABBÉ,

Montauban, le 12 juillet 1683.

'AI voulu lire la Persécution religieuse en Angleterre sous le règne d'Elisabeth avant de vous

remercier de la bonne pensée que vous avez eue de m'en adresser un exemplaire. Je le fais donc aujourd'hui ; et, en pleine connaissance de cause, je vous félicite d'avoir exercé votre talent et vos connaissances en histoire sur un sujet aussi important, trop peu connu aujourd'hui, mais cependant très opportun par le temps qui court. Mon avis est que vous avez rendu un très grand service à la cause de la vérité et de l'Église, si votre ouvrage est lu, comme il mérite à tous égards de

l'être. Pour ce qui me concerne, j'avoue que je ne connaissais qu'en gros les cruautés du règne d'Élisabeth envers les catholiques, mais vous m'avez pleinement édifié, et sur la manière dont a été formé et institué à l'origine l'Établissement anglican, et sur les horribles moyens qui ont été employés pour le consolider et l'affermir. Je n'avais non plus qu'une idée bien incomplète de cet héroïque apostolat que l'esprit de la foi catholique lui a opposé, et, en bénissant Dieu de l'avoir inspiré, j'ai la confiance que tant de sang, si généreusement répandu par tant de victimes si nobles et si courageuses, sera enfin payé par la conversion de tout le pays.

Agréez, etc.

J.-.M, évêque de Montauban.

U

Lettre de Monseigneur l'évêque de Nîmes.

Nîmes, le 19 mars 1864.

NE des grandes forces du protestantisme, Monsieur l'Abbé, celui de ses triomphes dont le contre-coup a porté le plus loin et suscite encore maintenant, en Europe, à l'Église et à son influence, leurs luttes les plus graves, leurs obstacles les plus sérieux, c'est l'effroyable succès avec lequel il a dénaturé l'histoire du catholicisme et transfiguré, pour ainsi dire, sa propre histoire. Jamais peut-être œuvre de mensonge n'obtint de l'esprit public une complicité plus universelle et plus incurable. Il est surtout deux erreurs que la Réforme a fait accepter avec un aveuglement inouï par l'opinion: c'est qu'en principe, elle a toujours prêché

la tolérance, et qu'en fait, elle fut toujours opprimée, jamais persécutrice. Rien n'est plus faux: se hasarder à le dire, et faire effort pour le prouver, ce n'est pas simplement de l'audace, c'est de l'impudence ; et cette hardiesse désespérée a réussi de manière à séduire une partie des hommes lettrés au XVIIIe et au XIXe siècle.

Dieu a toutefois permis de nos jours que, sur certains points où les ténèbres étaient profondes, les nuages fussent déchirés. Depuis le moment où, par des révélations foudroyantes, Audin, mon vieil ami, dépouilla Luther, Calvin et Henri VIII, de l'injuste prestige dont on les avait entourés, que de fascinations ont disparu devant les lumières jetées par divers écrivains catholiques, parfois même protestants, sur la voie de sang et de boue parcourue par les continuateurs de ces trois mauvais génies!

Vous venez à votre tour, Monsieur l'Abbé, de contribuer noblement à ce grand travail de rectification. Élisabeth d'Angleterre, cette digne fille de son père, cette vierge dont la licence compta sur le cynisme pour se faire absoudre ; cette reine débonnaire dont la mansuétude prit ses délices à multiplier les massacres et les assassinats; cette grande prophétesse du libre examen qui décréta, contre la foi catholique et contre toute liberté de conscience, des pénalités qui font presque pâlir celles qu'avaient portées contre les chrétiens les tyrans les plus barbares de Rome païenne; cette sainte suprême de l'anglicanisme dont elle fut la mère avait besoin d'être connue à fond, pour qu'on pût bien juger de son œuvre par sa vie et son caractère. Vous lui avez admirablement restitué sa vraie physionomie, et certes, il s'en faut qu'elle soit céleste. Vivante, on dit qu'elle craignait pour son visage les miroirs fidèles. Morte, on les

a craints pour sa mémoire. Une foule d'adulateurs l'ont flattée dans la tombe, comme d'autres l'avaient flattée sur le trône. Heureusement il en est d'autres, même parmi les sectateurs de la Réforme, qui l'ont peinte au naturel. C'est avec les couleurs qu'ils vous ont fournies que vous en avez tracé le portrait, et je vous en félicite. On protesterait contre vos appréciations; on ne peut échapper à leurs témoignages.

Que Dieu donne à votre ouvrage tous les succès je lui souhaite et dont il est digne.

que Agréez, Monsieur l'Abbé, l'assurance de mon entier dévouement.

HENRI, évêque de Nîmes.

Lettre de Monseigneur l'évêque de Poitiers. .

Poitiers, le 22 mars 1864.

VOT

MONSIEUR L'ABBÉ,

OTRE travail sur la Persécution religieuse en Angleterre sous le règne d'Elisabeth est l'un de ceux qui peuvent le mieux venger l'Église catholique de l'accusation d'intolérance, et arracher à l'erreur son masque de modération. Il est précieux aussi en ce qu'il révèle, chez ce peuple persécuté, plus d'énergie et de résistance que l'histoire ne lui en a attribué. A tout prendre, l'épreuve de l'Angleterre catholique a été plus délicate et plus périlleuse que la nôtre en 93, et il faut bénir Dieu qui nous a épargné plusieurs des côtés les plus dangereux et les plus difficiles de la séduction.

La suite de votre travail, Monsieur l'Abbé, ne pourra

qu'être fructueuse, et je vous en félicite d'avance, comme je vous remercie de m'avoir envoyé ce premier volume. Croyez au religieux et particulier dévouement avec lequel j'aime à me dire, Monsieur l'Abbé,

Votre très humble serviteur en Jésus-Christ,
L.-E., évêque de Poitiers.

Dans son grand ouvrage : De la haute éducation intellectuelle, Lettres aux hommes du monde sur les études qui leur conviennent, t. III, lettre xv, page 261, Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, dit : « Je conseille particulièrement les deux volumes intitulés: « Persécutions religieuses en Angleterre sous Elisabeth, pour le Ier volume, et sous les Stuarts, pour le 2o, par M. l'abbé Destombes, de Douai. Pour le fond et pour la forme, c'est excellent. >>

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