Obrazy na stronie
PDF
ePub

Literarisches Centralblatt, no 23, 4 juin 1881: Weber, System d. altsynagog. palästin. Theologie aus Targum, Midrasch u. Talmud dargest. p. p. DELITZSCH u. SCHNEDERMANN. Leipzig, Dörffling u. Francke. - GINSBURG, The Massorah compiled from man. alphabet. a. lexic. arranged. I. Aleph-Yod. London. GAWALEWICZ, Theodorichs des Grossen Beziehungen zu Byzanz u. zu Odokavar, quellenm. dargest. Brody, Rosenheim. (Copie, et souvent mot pour mot, avec un sans-gêne incroyable, les « Rois des Germains » de Dahn.) BERG (V.), der Maltheserorden u. seine Bezieh. zu Russland. Riga, Kymmel. (Livre entièrement superflu; l'auteur n'est pas fait pour être historien.) - DRUFFEL (V.), Beiträge zur Reichsgeschichte. i552. München, Rieger. (II° vol. des Lettres et actes pour l'histoire du xvi° siècle.) — DANSCHER V. KOLLesberg, d. monarch. Bundesstaat (Esterreich-Ungarn u. d. Berliner Vertrag, nebst d. bosn. Vorlage. Wien, Hölder. AVÉ-LALLEMANT, d. Magnetismus mit seinen myst. Verirrungen, culturhist. Beitrag zur Geschichte d. deutschen Gaunerthums. Leipzig, Brockhaus (Ecrit pour le grand public.) Orphei lithica, acc. Damigeron de lapidibus. rec. ABEL. Berlin, Calvary. (Très soigné.)- HOLTZE, phraseologia ciceroniana, etc. Naumburg, Domrich. (Utile) TUBINO, Historia del renacimiento literario contemporaneo en Cataluña, Baleares y Valencia. Madrid. (Très impor tant pour ceux qui étudient l'histoire, la littérature ou la politique.) DANZEL U. GUHRAUER, Gotthold Ephraim Lessing, sein Leben u. seine Werke, 2o Aufl. hrsg. v. MALTZAHN u. BOXBERGER Berlin, Hofmann, (Quelques défauts dans ce remaniement d'un livre excellent.) — CASSEL, d. Phönix u. seine Aera, ein Beitrag zur alten Kunstsymbolik u. Chronologie. Berlin, Hoffmann. (Grand savoir, mais non moins grande fantaisie). HILLER (Ferd.), Künstlerleben. Cöln, Du Mont-Schauberg. -Revue internationale de l'enseignement p. p. Edm. DREYFUS-BRISSAC. Masson. (Public. très remarquable). CREIZENACH, d. Bühnengeschichte d. goetheschen Faust. Frankfurt, Rütten u. Loening. (Exposé bref et plein de goût.)

[ocr errors]

:

[ocr errors]
[ocr errors]

Deutsche Literaturzeitung, n° 24, 11 juin 1881: WOLFSGRUBER, Giovanni Gersen, sein Leben u. sein Werk. Augsburg. (K. Müller.) POHL, d. Ichthys Monument v. Autun. Berlin, Kamlah. (Heinrici : commentaire soigné.) MATINÉE, Platon et Plotin, étude sur deux théories philosophiques, Hachette. (Müller des aperçus ingénieux, trop souvent faux.) HART, de Tzetzarum nomine, vita, scriptis. Leipzig, Teubner. (Scheer bon.)- LINKE, Quaestiones de Macrobii Saturnaliorum fon. tibus. Bresslau, Koebner; Wissowa, de Macrobii Saturnaliorum fontibus. Bresslau, Koebner. (Kiessling: se complètent l'un l'autre, mais le travail de Wissowa est meilleur et mieux écrit.) BURDACH, Reinmar der Alte u. Walther v. d. Vogelweide. Leipzig, Hirzel. (Strauch: mérite de grands éloges.) Dido, tragoedia, p. p. SURINGAR. Leiden, v. d. Hoeck. (E. Schmidt.) LOTHEISSEN, Molière, sein Leben u. seine Werke. Frankfurt a. M. Rütten u. Löning. (Lamprecht: excellent, très propre à augmenter l'intérêt de l'Allemagne pour Molière et à gagner de nombreux amis au plus grand et au plus national, au plus vrai et au plus aimable des poètes français.) HENNE-AM-RHYN, Kulturgeschichte d. Judentums v. d. ältesten Zeiten bis z. Gegenwart. Jena, Costenoble. (Wellhausen peu original, écrit trop vite, s'en réfère à Hirsch Grätz, point de vue entre Hellwald et Scherr.) BUSOLT, Forschungen zur griech. Geschichte. II. Bresslau, Koebner. (Wilamowitz : souvent contestable.) Schäffler, d. oberbairische Landeserhebung im Jahre 1705. Würzburg, Staudinger.

-

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

No 25

20 Juin

1881

-

Sommaire : 128. HODGSON, Essais relatifs à l'Inde; CUST, Essais de linguistique et d'orientalisme. 129. VOLLERECHT, Lexique de l'Anabase. 130. FAVÉ, L'ancienne Rome, sa grandeur et sa décadence. 131. MARX, Essai sur les pouvoirs du gouverneur de province. — 132. SESTIER, La piraterie dans l'antiquité. · 133. HÜBNER, Les copies mécaniques d'inscriptions. 134. CHANTELAUZE, Louis XIV et Marie Mancini. — 135. Mémoires de Metternich, III et IV. Chronique. Académie des Inscriptions.

128. Brian HOUGHTON HODGSON. Miscellaneous Essays relating to Indian Subjects. London, Trübner et Co. 1880, 2 vol. in-8°, pp. 407-348.

-

Robert NEEDHAM CUST. Linguistic and Oriental Essays. London, Trübner et Co. 1880, 434 p. in-8°.

Les deux publications que nous réunissons ici, parce qu'elles font partie de la même collection, l'Oriental Series de la maison Trübner, et qu'elles sont l'une et l'autre la reproduction d'Essays détachés, la plupart écrits depuis de longues années, ne se ressemblent ni quant aux sujets traités, encore que ceux-ci se touchent par certains points, ni quant à la forme choisie pour les exposer. Mais on peut dire qu'elles sont inspirées par les mêmes sentiments: le culte désintéressé de la science et une large philanthropie. Dans toutes deux nous sentons un enthousiasme, une sérénité et, en quelque sorte, une jeunesse de cœur qui ont survécu à un degré rare, chez les deux auteurs, aux vicissitudes de la vie et à l'expérience souvent décourageante des hommes et des choses.

Ni M. Hodgson, ni ses écrits, n'ont besoin d'un introducteur auprès des lecteurs de la Revue. Il n'est personne de ceux qui, de près ou de loin, se sont occupés des choses de l'Orient, qui ne connaisse, du moins par ce que d'autres en ont dit, les travaux de cet illustre vétéran, un des rares survivants de ce qu'on peut appeler l'âge héroïque de l'indianisme, le chercheur heureux qui a découvert la littérature bouddhique de Népâl, le généreux donateur de tous ces Hodgson manuscripts qui sont l'ornement des bibliothèques de Calcutta, de Londres, d'Oxford et de Paris, l'infatigable pionnier qui a été le premier à soumettre à des recherches d'ensemble les langues des aborigènes de l'Inde, le hardi linguiste qui, il y aura bientôt un demi-siècle, traçait à cette étude un programme non encore rempli à l'heure qu'il est. Les résultats variés de ses recherches ont passé depuis longtemps dans le domaine public; mais ses écrits eux-mêmes étaient plus vantés que lus. Dans sa grande modestie et avec le même désintéressement avec lequel on l'avait vu pendant tant d'années se dessaisir, au profit du monde savant, de ses instruments de travail à mesure qu'il les

Nouvelle série, XI.

25

mettait au jour, l'auteur n'avait jamais réuni ces écrits en une publication spéciale. Réimprimées en partie seulement dans un ouvrage devenu lui-même rare, la plupart de ces précieuses monographies étaient restées dispersées dans des collections de périodiques qui ne se rencontrent au complet que dans quelques grandes bibliothèques (Asiatic Researches, Journaux des Sociétés Asiatiques de Calcutta et de Londres, Oriental Magazine, Friend of India), ou dans un recueil officiel d'un accès encore plus difficile (Selections from the Records of the Government of Bengal), et toute une génération de travailleurs isolés ne les a connues que de seconde main. Ce n'est qu'en 1874 qu'un concours de circonstances amena la reproduction, en un volume à part, d'une première partie de ces Essays, comprenant les plus importants il est vrai, ceux qui sont relatifs au bouddhisme Népalais'. Aussi ne saurait-on assez reconnaître le service rendu aux études indiennes par l'addition des présents volumes qui complètent enfin la réimpression de ces Hodgson papers dont la plupart n'ont rien perdu de leur valeur scientifique et dont quelques uns ont gardé tout leur intérêt d'actualité, bien qu'écrits par un homme qui fut en polémique avec Abel Rémusat.

La nouvelle collection est divisée en quatorze sections. I-VIII traitent des langues et de l'ethnographie du Tibet, des contrées himalayenne et sub-himalayenne, de la grande vallée d'Assam et des frontières chinoise et indo-chinoise. Une large place est occupée dans ces Essays par des glossaires comparatifs dressés avec beaucoup de soin et de méthode, et dont plusieurs sont restés l'unique source d'information dont on dispose jusqu'à ce jour. Une des sections, la VII, est spécialement consacrée à l'étude des affinités grammaticales qu'il y a entre ces langues et celles de la Haute-Asie. Dans la IX section, le même travail (glossaires comparatifs et observations grammaticales) est poursuivi pour les langues des races aborigènes de l'Inde centrale et méridionale. C'est la seule partie de ces Essays dont l'intérêt ne soit plus que purement historique, les recherches de M. H. en ce domaine ayant été considérablement distancées, non comme généralisation mais comme investigation de détail, par les travaux de la philologie dravidienne.

Cette généralisation de M. H., on la connaît: c'est l'unité originelle, affirmée d'abord, de toutes les langues non aryennes de l'Inde, et bientôt étendue à la plupart, sinon à tous les idiomes non aryens ou non sémitiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Océanie. On sait aussi que cette théorie, même ramenée à des proportions plus modestes (en laissant en dehors, par exemple, les langues monosyllabiques), n'est ni plus démontrée, ni plus infirmée qu'à l'époque où M. H. l'a entrevue pour la première fois, bien qu'elle ait été défendue dans ses parties essentielles par

1. Essays on the Languages, Litterature and Religion of Nepal and Tibet: together with further papers on the Geography, Ethnology and commerce of those countries, London, Trübner, 1874. Cf. Revue critique du 20 mars 1875.

des linguistes comme Latham et Max Müller, et que certains groupes de ces langues aient été l'objet depuis de travaux comparatifs comme ceux de Castrèn et de Caldwell. Quelques-unes des difficultés qui embarrassent le problème, tiennent au caractère même de ces idiomes, aglutinatifs ou monosyllabiques à divers degrés. Une autre, et non la moindre, tient à l'absence de l'élément historique. La parenté à ressaisir serait d'une antiquité extrême. Or très peu de ces langues ont un passé, et les plus favorisées n'en ont qu'un fort court. Le tamoul et le tibétain ne peuvent pas se poursuivre plus haut que le moyen âge. Dans le chinois on a plutôt une écriture ancienne qu'un parler antique, et il faudrait d'abord que les sinologues se fussent mis d'accord sur le véritable caractère de la langue aux époques reculées. Quant aux cunéiformes, on sait à quel problème ont abouti sous ce rapport les premières promesses. Dans ces conditions on arrive bien à constater des ressemblances dans le vocabulaire et dans la morphologie, mais point de lois de développement. Ce sont comme des lignes qui parfois se rapprochent et se coupent, mais dont on ne connaîtrait ni la courbe, ni la direction. Aussi la classification de ces langues a-t-eile jusqu'ici quelque chose d'abstrait et de purement formel. Ce n'est que pour des groupes très voisins et nettement circonscrits tel que celui des idiomes dravidiens par exemple, qu'on a pu établir avec certitude un ensemble de rapports impliquant parenté et filiation. Plus loin, les traces s'enchevêtrent au point que la piste se perd. De quelque nom qu'on l'appelle, cette famille scythique, mongolique, tartare, touranienne, semble devoir garder longtemps encore quelque chose d'artificiel en comparaison de la réalité vivante, historique, des familles indo-européenne et sémitique. — A côté de la linguistique, la description des croyances, des mœurs et des coutumes, tient une grande place dans plusieurs de ces Essays. Les adeptes de la sociologie trouveront là une foule de renseignements précieux. Ils y trouveront aussi des avertissements d'user de prudence. Ainsi, pour ne citer qu'un exemple, chez les Pâni Kôcchs du Bengal septentrional, toute la propriété appartient à la femme, le mari vit à ses dépens et l'héritage passe aux filles. Chez leurs frères, au contraire, les Bôdos et les Dhimâls, qui sont restés pourtant bien plus primitifs qu'eux, bien moins hindouisés, l'homme seul possède, il achète sa femme et les filles n'ont aucune part à l'héritage (t. I, p. 110 et 122). Je laisse le fait aux réflexions des partisans de la gynécocratie primitive.

Les sections X et XI fournissent d'utiles indications sur la géographie du Népâl, du Tibet et de la Chine. XII et XIII sont consacrées au Népâl. La première surtout est remarquable. M. H. y a réuni les informations les plus autorisées, les plus précises, les plus complètes que nous ayons sur les lois et sur l'organisation judiciaire et administrative de cette contrée qui oppose encore des barrières si jalouses à la curiosité et à l'ingérence de ses puissants voisins.

Enfin, dans la section XIV, sont reproduites deux séries de lettres publiées par M. H. en 1835 et 1847-48 sur l'importance des langues

modernes de l'Inde et la place qu'il convient de leur faire dans l'éducation publique du pays. Ecrites en un temps où, sous l'influence encore récente des idées de Macaulay, toutes les faveurs de l'administration étaient acquises au système d'une éducation purement anglaise, ces lettres sont la défense émue du droit des langues indigènes. M. H. ne se contente pas de montrer ce qu'a de chimérique la prétention d'agir avec efficacité au moyen d'un idiome étranger sur des centaines de millions d'hommes; il dénonce aussi ce qu'une tentative semblable entraînerait indubitablement de conséquences fâcheuses. Il ne veut pas que l'éducation n'ait d'autre fin que de former une caste d'administrateurs, ni que l'anglais devienne pour l'Inde ce qu'ont été tour à tour le sanscrit, l'arabe et le persan, « un moyen de perpétuer sous une nou<< velle forme l'antique malédiction qui pèse sur ce pays, une science « exclusive (p. 257)... Ou bien donc il nous faudra réussir à faire de « l'anglais la langue commune des Hindous, ou nous arriverons forcé<< ment à créer un corps restreint et formé d'adeptes de nos sciences. << Mais, qui dit savoir, dit puissance dans l'Inde, le savoir anglais << est une puissance du caractère le plus formidable; qu'à cette puis« sance vienne à être associée la fonction publique (et c'est là ce qu'on << veut, ce qu'on avoue préparer), et, sans aucun doute possible, elle de<< viendra dans les mains de ceux des indigènes qui la posséderont, un << instrument d'oppression vis à vis de leurs semblables plus formidable que le monopole actuel de l'éducation sacerdotale... Si la question << était simplement politique et non philanthropique, si nous ne cher<< chions en ceci que le moyen d'affermir notre domination dans « l'Inde (les italiques sont de l'auteur), peut-être faudrait-il ne pas hésiter. Mais telle n'est pas la question: notre but est d'assurer à ce peu<< ple un accroissement de bonheur par l'accroissement de la somme de << ses connaissances. Nous cherchons à régénérer l'Inde et à poser les fon<< dements d'un système de société qui, le temps et la bénédiction de « Dieu aidant, devra encore donner des fruits quand depuis longtemps « peut-être nous aurons disparu de la scène (p. 274-275). » La question que M. H. discutait alors avec cette élévation de pensée, n'a pas cessé de passionner l'opinion jusqu'à ce jour et, comme le remarque M. Rost, ces lettres, dont quelques unes datent de près d'un demi-siècle, ont gardé toute leur actualité. C'est que le problème est vraiment fort complexe et de nature à n'admettre, ni dans un sens, ni dans l'autre, une solution radicale. Peut-être, dans l'Inde comme ailleurs, la force même des choses fera-t-elle trouver la bonne voie. Peut-être aussi en sera-t-il de ce pays comme il en a été de l'Europe moderne, qui a dû passer par une culture classique exclusive, avant de trouver un sol fécond dans ses propres ressources. En tout cas, il importe de remarquer que, dans ces controverses, il ne s'agit que de la part qui revient à l'Etat et que cette part est limitée. Heureusement pour l'Inde, la liberté d'enseignement y est, non une loi, mais un fait, auquel nul pouvoir public ne

« PoprzedniaDalej »