reconnaître et de s'unir. Ils ne veulent pas renoncer à réunir deux choses inconciliables, leur vertu et l'approbation des méchants, et ils ne peuvent se décider à déclarer mauvais ce qui est mauvais. Si on s'est mis au-dessus de cette espérance et de ce besoin, on n'a plus rien à craindre, et notre vie suit son cours sans obstacle; les méchants peuvent bien nous hair, mais ils ne peuvent nous nuire. Leur mauvaise volonté diminue même de beaucoup, lorsqu'ils ont perdu tout espoir de nous rendre semblables à eux, ils sont plus disposés à nous prendre tels que nous sommes. A prendre les choses au pire, un seul homme de bien ferme et décidé est plus fort que cent hommes méchants. et Je crois maintenant avoir dit tout ce que je voulais dire ici, et je termine par là mes leçons. Je désire votre suffrage, messieurs, mais non votre suffrage sans condition, et je désire qu'il soit tel qu'il vous honore vous et moi. FIN. - PREMIÈRE LEÇON. - - La vie est l'amour, donc la vie et le bonheur sont en eux-mêmes une DEUXIÈME LEÇON. - - - La Il doit être Ce sujet appartient à la métaphysique ou à l'ontologie. - - - - Explication du caractère essentiel d'une exposition populaire en ༢ De l'accusation probable de mysticisme contre notre doctrine. Véritable but de cette accusation et des accusations semblables. 70 TROISIÈME LEÇON. Comment la vie étant un tout organique, une partie de la vie peut-elle manquer dans la vie réelle, ainsi qu'il arrive dans la vie apparente? Cette difficulté se résout par la considération suivante la vie spirituelle ne se développe que peu à peu dans la réalité et seule- ment en passant par des stations successives. Exemple frappant tiré du vulgaire qui déduit de la perception sensible la pensée des choses extérieures, et qui croit que toute la connaissance a son fon- dement dans l'expérience. - Détermination du degré le plus élevé de la pensée en opposition avec la pensée des choses extérieures. - En quoi cette pensée véritable se distingue de l'opinion. Son objet est le même, mais sa forme diffère. Application de cette pensée aux éléments les plus élevés de la connaissance. L'être n'est pas devenu, rien n'est devenu en lui, il est absolument un, il est iden- tique à lui-même. - Il faut distinguer de son essence son existence qui est nécessairement la conscience de l'être. Cette conscience appartenant à l'être est en même temps conscience de soi-même. Elle ignore de quelle manière elle découle génétiquement de l'es- sence même de l'être dans sa propre existence et dans ses détermi- nations réelles particulières, mais elle sait en général que cette dé- termination réelle dans son essence est identique avec l'essence QUATRIÈME LEÇON. - Ce qu'il y a d'absolument nécessaire et ce qui est nécessaire seule- Ce monde est caractérisé ou formé à l'in- fini par le fait de cet en tant que qui est absolument indépendant CINQUIÈME LEÇON. pas pour objet le monde lui-même, mais la réflexion sur le monde, et donne les divers points de vue sous lesquels on peut considérer le monde qui en lui-même demeure un et identique. Cette se- conde division se rattache cependant d'une manière intime à la pre- mière. Elle engendre cinq modes divers de conception du monde. Le premier point de vue et le plus inférieur qui domine dans la philosophie de ce temps consiste à attribuer la réalité au monde sensible ou à la nature. Le second point de vue place le réel dans une loi qui s'impose à la liberté et qui ordonne le monde; c'est le point de vue de la légalité objective ou de l'impératif catégo- rique. Le troisième point de vue consiste à placer la réalité dans une loi de la liberté qui crée un monde nouveau au sein du monde actuel; c'est le point de vue de la vraie moralité. - Le quatrième point de vue met la réalité en Dieu seul et dans sa manifestation; c'est le point de vue religieux. Le cinquième point de vue con- siste à voir clairement l'écoulement de la variété du sein de la vraie réalité qui est l'unité; ce point de vue est celui de la science. Cependant la vraie religion n'est pas une simple manière d'envisager le monde, elle n'existe qu'à la condition d'être unie à la vie en Dieu. Sans cette union elle ne serait plus qu'une opinion vide, SIXIÈME LEÇON. Démonstration de ce qui a été dit en passant, que cette doctrine est la - |