CURSUS COMPLETUS, SEU BIBLIOTHECA UNIVERSALIS, INTEGRA, UNIFORMIS, COMMODA, CECONOMICA, OMNIUM SS. PATRUM, DOCTORUM SCRIPTORUMQUE ECCLESIASTICORUM, SIVE LATINORUM, SIVE GRÆCORUM, QUI AB EVO APOSTOLICO AD ÆTATEM INNOCENTII III (ANN. 1216) PRO LATINIS, RECUSIO CHRONOLOGICA OMNIUM QUÆ EXSTITERE MONUMENTORUM CATHOLICÆ TRADITIONIS PER QUINDECIM PRIORA JUXTA EDITIONES ACCURATISSIMAS, INTER SE CUMQUE NONNULLIS CODICIBUS MANUSCRIPTIS COLLATAS, PERQUAM DILIGEN- DUCENTIS ET QUADRAGINTA INDICIBUS SUB OMNI RESPECTU, SCILICET, ALPHABETICO, CHRONOLOGICO, ANALYTICO, ANALOGICO, EDITIO ACCURATISSIMA, CÆTERISQUE OMNIBUS FACILE ANTEPONENDA, SI PERPENDANTUR CHARACTERUM NITIDITAS, ET EX INNUMERIS OPERIBUS TRADITIONEM CATHOLICAM CONFLANTIBUS, OPUS UNICUM MIRABILITER EFFICIENTIUM. SERIES LATINA, IN QUA PRODEUNT PATRES, DOCTORES SCRIPTORESQUE ECCLESIÆ LATINÆ SIVE CURSUUM ACCURANTE J.-P. MIGNE, Bibliothecæ cleri universæ, COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆE ECCLESIASTICE RAMOS EDITORE. PATROLOGIA, AD INSTAR IPSIUS ECCLESIÆ, IN DUAS PARTES DIVIDITUR, ALIAM NEMPE LATINAM, ALIAM GRÆCO-LATINAM, EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE, EDITOREM, IN VIA DICTA THIBAUD, OLIM DAMBOISE, PROPE PORTAM LUTETIÆ PARISIORUM VULGO 1865 D'après une des lois providentielles qui régissent le monde, rarement les oeuvres au-dessus de l'ordinaire se font sans contradictions plus ou moins fortes et nombreuses. Les Ateliers Catholiques ne pouvaient guère échapper à ce cachet divin de leur utilité. Tantôt on a nie leur existence ou leur importance; tantôt on a dit qu'ils étaient fermés ou qu'ils allaient l'étre. Cependant ils poursuivent leur carrière depuis 27 ans, et les productions qui en sortent deviennent de plus en plus graves et soignées: aussi parait-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence humaine ne saurait prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibliothèque du Clergé sera terminée en ses 2,000 volumes in-4°. Le passe paraît un sûr garant de l'avenir, pour ce qu'il y a à espérer ou à craindre. Cependant, parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en butte, il en est deux qui ont éte continuellement répétees, parce qu'étant plus capitales, leur effet entraînait plus de conséquences. De petits et ignares concurrents se sont donc acharnes, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont que les chefs-d'œuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays, il fallait bien se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux, la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'œuvre même n'auraient qu'une demi valeur, si le texte en était inexact ou illisible. Il est très vrai que, dans le principe, un succès inouï dans les fastes de la Typographie ayant forcé l'Editeur de recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages à moindre prix, quatre volumes du double Cours d'Ecriture sainte et de Théologie furent tires avec la correction insuffisante donnée dans les imprimeries à presque tout ce qui s'edite; il est vrai aussi qu'un certain nombre d'autres volumes, appartenant à diverses Publications, furent imprimes ou trop noir ou trop blanc. Mais depuis ces temps éloignés, les mécaniques ont cedé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, attendu que le luxe jurerait dans des ouvrages d'une telle nature, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est de fait qu'elle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il autrement, après tout s les peines et tou es les dépenses que nous subissons pour arriver à purger nos épreuves de toutes fautes? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rien le manuscrit de l'auteur. Dans les Ateliers Catholiques la difference est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous le harnais et dont le coup d'oeil typographique est sans pitié pour les fautes, on commence par preparer la copie d'un bout à l'autre sans en excepter un seul mot. On ht ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit en seconde de la mème maniere, mais en collationnant avec la première. On fait la même chose en tierce, en collationnant avec la seconde. On agit de même en quarte, en collationnant avec la tierce. On renouvelle la même opė– ration en quinte, en collationnant avec la quarte. Ces collationnements ont pour but de voir si aucune des fautes signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur le marbre et le métal. Après ces cinq lectures entières contrôlées l'une par l'autre, et en dehors de la préparation ci-dessus mentionnée, vient une revision, et sonvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliche. Le clichage opere. par conséquent la pureté du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'epreuve à l'autre, on se livre à une nouvelle revision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables precautions. Aussi y a-t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq imprimeries de Paris réunies! Aussi encore, la correction y coûte-t-elle autant que la composition, tandis qu'ailleurs elle ne coûte que le dixième! Au-si enfin, bien que l'assertion puisse paraitre teméraire, l'exactitude obtenue par tant de frais et de soins, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles celles même des célèbres Bénédictins Mabillon et Montfaucon et des célèbres Jesuites Petau et Sirmond. Que l'on compare, en effet, n'importe quelles feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grec, comme en latin, on se convaincra que l'invraisemblable est une réalité. D'ailleurs, ces savants eminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n'étant point correcteurs de profession, li-aient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur haute intelligence suppléant aux fantes de l'édition. De plus les Benedictins, comme les Jésuites, opéraient presque toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiques, dont le propre est surtout de ressusciter la Tradition, n'opèrent le plus souvent que sur des imprimés. Le R. P. De Buch, Jésuite Bollandiste de Bruxelles, nous écrivait, il y a quelque temps, n'avoir pu trouver en dix-huit mois d'étude, une seule faute dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Theologie à l'Université de Wurzbourg, et M. Reissmann, Vicaire Général de la même ville, nous mandaient, à la date du 19 juillet, n'avoir pu également surprendre une seule faute, soit dans le latin soit dans le grec de notre double Patrologie. Enfin, le savant P. Pitra. Bénédictin de Solesme, et M. Bonetty, directeur des Annales de philosophie chrétienne, mis au déti de nous convaincre d'une seule erreur typographique, ont été forcés d'avouer que nous n'avions guère trop présumé de notre parfaite correction. Dans le Clerge se trouvent de bons latinistes et de bons hellénistes, et, ce qui est plus rare, des hommes tres positifs et très pratiques, eh bien! nous leur promettons une prime de 10 centinies par chaque faute véritable qu'ils découvriront dans n'importe lequel de nos volumes, surtout dans les grecs. Malgré ce qui précède, I Editeur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessite d'une correction parfaite pour qu'un ouvrage soit véritablement utile et estimable, se livre depuis plus d'un an, et est résolu de se livrer jusqu'a la fin à une operation longue, pénible et coûteuse, savoir, la revision entière et universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur et à mesure qu'il les remet sous presse, est corrigé mot pour mot d'un bout à l'autre. Quarante hommes y sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une somme qui ne saurait être moindre d'un demi-million de francs est consacrée à cet important contrôle. De cette manière, les Publications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre toutes par la supériorité de leur correction, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui pourrait et voudrait se livrer APRÈS COUP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbitant? Il faut certes être bien pénétré d'une vocation divine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense, surtout lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de la Bibliothèque universelle du Clergé. Le présent volume est du nombre de ceux revisés, et tous ceux qui le seront à l'avenir porteront cette note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porteront en tête l'avis ici trace. Nous ne reconnaissons que celte édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. On croyait autrefois que la stéréotypie immobilisait les fautes, attendu qu'un cliché de métal n'est point élastique; pas du tout, il introduit la perfection, car on a trouve le moyen de le corriger jusqu'à extinction de fautes. L'Hébren a été revu par M. Drach, le Grec par des Grecs, le Latin et le Français par les premiers correcteurs de la capitale en ces langues. Nous avons la consolation de pouvoir finir cet avis par les reflexions suivantes : Enfin, notre exemple a fini par ébranler les grandes publications en Italie, en Allemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome, le Gerdil de Naples, le Saint-Thomas de Parme, l'Encyclopédie religieuse de Munich le recueil des déclarations des rites de Bruxelles, les Bollandistes, le Suarez et le Spicilege de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des ouvrages de courte haleine. Les in-4°, où s'engloutissent les in-folio, faisaient peur, et on n'osait y toucher par crainte de se noyer dans ces abîmes sans fond et sa s rives; mais on a fini pa se risquer à nous imiter Bien plus, sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent, sous notre patronage et notre direction, au Bullaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégations, à une Biographie et à une Histoire generale de tous les conciles et à une Histoire universelle, etc. Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites ou qui se font, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude; la corre tion semble en avoir été faite par des aveugles, soit qu'on n'en ait pas senti la gravité, soit qu'on ait reculé devant les frais; mais patience! une reproduction correcte surgira bientôt, ne fût-ce qu'à la lumière des écoles qui se sont faites et qui se feront encore. SÆCULUM V. ANNUS 420 SANCTI EUSEBII HIERONYMI STRIDONENSIS PRESBYTERI OPERA OMNIA, POST MONACHORUM ORDINIS S. BENEDICTI E CONGREGATIONE S. MAURI, SED POTISSIMUM D. JOANNIS MARTIANÆI, RECENSIONEM, DENUO AD MANUSCRIPTOS ROMANOS, AMBROSIANOS, VERONENSES ET MULTOS ALIOS, PLURIMIS ANTEA OMNINO INEDITIS MONUMENTIS ALIISQUE S. DOCTORIS LUCUBRATIONIBUS SEORSIM TANTUM VULGATIS AUCTA, STUDIO ET LABORE VALLARSII ET MAFFÆII VERONÆ PRESBYTERORUM, EDITIO PARISIORUM NOVISSIMA, JUXTA SECUNDAM AB IPSIS VERONENSIBUS ITERATIS CURIS RECENSITAM TYPIS REPETITA, EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE EDITOREM. IN VIA DICTA THIBAUD, OLIM D'AMBOISE, PROPE PORTAM LUTETIE PARISIORUM VULGO D'ENFER NOMINATAM, SEU PETIT-MONTROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA. 1865 |