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A

OE U VRES

DE

M. DE FÉNÉLON.

TOME VI

10.4.3.27.

DE M. FRANÇOIS DE SALIGNAC

DE LA MOTHE FÉNÉLON,

PRÉCEPTEUR DES ENFANTS DE FRANCE,
ARCHEVÊQUE-DUC DE CAMBRAI.

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L'ODYSSÉE d'Homere est, comme personne ne l'ignore, un poëme rempli de morale. Ulysse, aux prises avec les obstacles de tant de genres qui s'op posoient à son retourà Ithaque, ne trouvant que des dangers sur sa route, et triomphant de tout, principalement de la séduction de ses passions, par sa constance, par son amour pour sa patrie, pour sa chere Pénélope et pour le jeune Télémaque, enfin par le secours des dieux, qui, après l'avoir fait passer par des épreuves en apparence désespérantes, le conduisent enfin au terme de ses desirs: voilà sans doute ce qui fixa l'attention de Fénélon, ce qui peut-être lui donna l'idée du Télémaque; ouvrage immortel et digne d'être placé à côté de son modele.

Pour s'en en pénétrer encore plus, pour s'échauffer; si j'ose m'exprimer ainsi, au feu du génie d'Homere, il ne se borna pas à le lire et à l'étudier; il crut devoir le traduire. Il commence au septieme chant, au moment où Ulysse arrive à l'isle de Calypso, et finit au treizieme; ce qui fait en tout six chants. Il paroît qu'il y a travaillé rapidement, plus occupé de la chose que de la maniere de la rendre, et sans songer à donner à une traduction, qu'il ne faisoit que pour lui, l'exactitude, l'élégance, la fraîcheur, qui font le

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