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de l'identité contestée par eux de Saint-Seurin de Bordeaux et de Saint-Seurin de Cologne. Ce dernier travail est destiné, je n'en doute pas, à un utile retentissement dans l'hagiographie moderne.

Je dois me borner, monsieur et cher confrère, à ces détails rapides et abrégés. J'ai voulu montrer sculement à nos lecteurs quelle belle place tient solidement, dans la plus nombreuse et la plus animée de nos réunions scientifiques, la science qu'ils aiment, autant que moi, à voir dominer toutes celles de notre temps. L'ABBÉ AUBER,

Poitiers, 25 octobre 1861.

Chanoine de l'église de Poitiers, Président de la section d'archéologie et d'histoire, au congrès de Bordeaux,

MAUVAISES RESTAURATIONS A LYON ET A VALENCE.

MONSIEUR LE Directeur,

Je vous enverrai prochainement un article contre les faiseurs d'architecture qui ont entrepris de réformer, de transformer et de déformer les édifices religieux, sous prétexte de les restaurer ou de les achever. L'idée de cet article m'est venue après que j'ai eu vu ce que tout le monde voit: nos grandes églises attaquées par les faiseurs, sans raisons évidentes, sans urgence, pour le plaisir de faire, ou d'occuper les ouvriers, comme on dit en haut lieu, et surtout les architectes officiels. Notre cathédrale de Lyon devait forcément leur échapper. Ils ne savaient par quel bout la prendre. Ils ont alors imaginé de la coiffer d'une toiture aiguë qui ne peut être entrée dans les projets primitifs, car elle domine de plusieurs mètres, nonseulement le beffroi du clocher, mais même le couronnement des quatre tours. Du côté de l'abside qu'elle ne pouvait couvrir, puisque celle-ci est en contre-bas de la grande nef, elle s'amortit par une pente à base énorme et d'un aspect lourd, disgrâcieux, étranger, qui tue l'harmonieux effet des arcades du choeur dont la disposition et les lignes sont d'un type si original. L'ardoise, dont la teinte est froide et morose sous le ciel du Midi, a été étendue sur toute l'immense surface de cette toiture. Il n'y a qu'un cri contre cette invention aussi laide qu'inutile. Ceux-là même qui avaient soutenu la nécessité de combles aigus pour la métropole de Lyon, soit par assimilation de cet édifice avec ceux du Nord, soit en vertu de l'opi

nion qui voyait alors dans le haut pignon de la façade, le contrefort, l'appui d'une charpente élevée, ceux-là se récrient aussi vivement que les autres contre la fatale démonstration de l'expérience. Mais le fait est accompli, et il s'est accompli sans que l'opinion ait eu à s'exprimer, sans avis préalable, sans discussion possible, sans que personne se doutât de ce qui était projeté. Un beau jour les charpentiers ont escaladé les sommets du monument et se sont mis à l'œuvre; le public n'en croyait pas ses yeux et demandait de quoi il s'agissait; à cette heure, il est tristement édifié.

Vous connaissez Saint-Appolinaire de Valence, d'un type à part dans la nomenclature des styles, et dont les dispositions et les détails offrent tant de sujets curieux d'étude et d'observation. On a voulu greffer sur sa façade occidentale une tour de hautes proportions. La greffe a mal pris à ce qu'il paraît. Les nefs en ont été ébranlées et voilà qu'on veut les démolir et les rebâtir, les démonter pièce à pièce et les remonter. Vous savez ce que donnent ces remontages, ce qu'ils conservent de l'esprit, de la physionomie, du caractère de l'œuvre ancienne? Les essais de cette nature ont été si heureux qu'en vérité ils méritent bien d'être renouvelés! Ainay, autre monument d'un caractère unique, et que les regrattages commencés il y a bientôt trente ans, achèvent de transformer, est un encouragement qui porte ses fruits. C'est à qui trouvera un fragment précieux de l'antiquité à affubler de la déplorable livrée de l'ignorance moderne.

Lyon, 18 septembre 1861.

MARQUES DE DISTINCTIONS

MAYERY.

DONNÉES A DIVERS COLLABORATEURS DE LA REVUE.

M. Ernest Breton, membre honoraire de la Société impériale des Antiquaires de France, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

M. Barbier de Montault, historiographe du diocèse d'Angers, vient d'être pourvu par Sa Sainteté d'un canonicat d'honneur dans la basilique d'Anagni. A cette dignité sont attachés la noblesse romaine et le rang de prélat.

M. l'abbé Auber, chanoine de Poitiers, où il s'occupe depuis trente ans des intérêts archéologiques et des monuments du diocèse, vient de recevoir au Congrès scientifique de Bordeaux une médaille d'or de grand module, que lui a décernée la Société française d'Archéologie. Cette récompense méritée des constants efforts de M. l'abbé Auber lui a été remise en séance générale par S. E. le Cardinal Donnet, qui présidait l'assemblée. L'illustre Prélat a félicité le lauréat dès nombreux succès, partout connus, de ses études sérieuses, et le diocèse de Poitiers d'avoir trouvé en lui un solide garant des bonnes règles à suivre dans la construction ou la restauration des édifices diocésains.

Le Directeur de la Revue de l'Art chrétien a reçu le diplôme de membre correspondant de la Société impériale d'Archéologie du Midi de la France, de la Société archéologique de Soissons et de la Société Académique du département de la Marne.

NÉCROLOGIE

J. C.

M. le comte de l'Escalopier, conservateur honoraire de la Bibliothèque de l'Arsenal, membre de la Société impériale des Antiquaires de France, vient de succomber dans son château de Liancourt (Somme), à une longue et douloureuse maladie. Il s'est occupé avec succès des antiquités religieuses des premiers siècles et du Moyen Age. Ses deux publications les plus importantes sont la traduction du Traité de divers arts par le moine Théophile, et l'édition de l'Hagioglypta de Jean l'Heureux.

Nous devons mentionner aussi la mort de M. le chevalier Joseph Bard, qui a consacré une partie de sa vie à défendre la décentralisation littéraire et les intérêts de la province. Il a publié un nombre considérable d'ouvrages; nous nous bornerons à citer: Manuel d'archéologie burgundo lyonnaise, Lyon 1844, in-8°; Journal d'un pèlerin, itinéraire de Lyon à Rome, Lyon 1845, 2 vol. in-8°; Statistique générale des basiliques et du culte dans la ville et la province ecclésiastique de Lyon. Monographie de l'Hôtel-Dieu de Beaune, in-18. Bulletin monumental de la ville de Lyon. - Des influences et stations grecques dans les Gaules, etc.

J. C.

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XIII: Siecle, 1. Gant de Saint Lours d'Anjou.2.2. Plaques en cuivre dore et emaille appartenant a des gants conserves à Saint Sermin de Toulouse. 3, Ornement de gant pris sur la statue de Gérard de Couchy. 4,id emprunté aux planches de MT Bock. XV Siecle. 5, Cant tricote, sore et or conservé à Camt Bertrand-de Comminges6, Ornement de gant, Cenotaphe d'Hugues de Castillon, évêque de Comminges. XVI Siecle 7, id. id du Cardinal de La Grange reque d'Amiens

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