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description, faite allégoriquement et d'une manière expressive par les Orientaux, et répétée par Bochard, Voy. Act. Divion., 1820, p. 268. (1)

« L'animal qui dévaste les champs cultivés et se plaît dans les déserts, c'est la sauterelle; elle a la tête du cheval, le cou d'un taureau, les ailes d'une aigle, les pieds d'un chameau, la queue d'un serpent, le corps d'un scorpion et le bois d'une gazelle. » Contes inédits des Mille et une nuits, traduits par Trebutien, tom. 1, p. 139.

D'après ce, il ne faut plus être surpris de la figure supérieure, représentée à la page 20 de l'ouvrage de Monstris de Fortunio Liceti. Son dessinateur a renchéri şur la forme de la sauterelle, à laquelle il a donné la trompe de l'éléphant, et quatre aîles d'aigle pour remplacer les demi élytres et les aîles membraneuses. Laurent Pignorius avait ajouté dans ses notes sur les Emblêmes d'Alciat, que le 18 août 1552, une nuée de sauterelles, conduites, disait-on, par ce monstre, ravagèrent la Lombardie et le pays de Venise, ainsi que le rapporte Fortunio Liceti, page 19.

«Les sauterelles de passage forment ces nuages épais dont parlent les voyageurs. Leurs cadavres corrompus sur le sol, sont ceux des serpens aîlés vus en Égypte (1) par Hérodote. (Gryllus ægyptius neola, quelquefois le G. migratorius.)

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«En Barbarie, les habitans font des provisions, pour leur propre usage et le commerce, du gryllus lineola. Ils

(1) Les serpens ailés vus en Egypte par Hérodote sont certainement le Coluber Haje qui, provoqué, élargit son. cou, comparé alors à des ailes. C'est le Naja Haje.

ôtent les élytres et les aîles de ces orthoptères, et les conservent ensuite dans de la saumure.

« Les indigènes du Sénégal en font sécher une autre dont le corps est jaune, tacheté de noir, et que Shaw et Denon ont figurée dans leurs relations; la réduisent ensuite en poudre et l'emploient comme de la farine. » Cuvier. Règne animal, éd. 2, tom. 5, p. 187.

rose,

Ces nuées de sauterelles deviennent la proie du merle turdus roseus, que Sonnini n'avait pas reconnu être le Séleucide des Anciens, Nouv. Dict. d'hist. nat., éd. 2, tom. 30, p. 534; quoiqu'à la page 264 du même volume, on parle d'un turdus gryllivora (turdus roseus), et que dans le tom. 20, p. 285 du même ouvrage, on ait dit positivement : le merle rose est le séleucide.

Olivier, Voyage en Perse, tom. 4, p. 388-389, a fait connaître les sauterelles d'Arabie, Acridium peregrinum, dévorées par le Samarmar, c'est-à-dire par le merle rose.

P. 62. CHAP. X. Pourtraict du Succarath.

La description et la figure de cet animal, appelé Su par les Cannibales, sont tirées des ouvrages de Thevet. France antarctique, fol. 106; Cosmographie, tom. 2, liv. xxi, chap. 4, fol. 961, verso.

Le Nouv. Dict. d'hist. nat. et le Dict. des sc. natur. regardent le Su ou Succarath, comme un quadrupède féroce de la terre des Patagons, dont il est impossible de reconnaître l'espèce. Nous avons démontré, Act. Divion. 1820, p. 283-286, que le Su était le Didelphe cayopollin; et par la comparaison de plusieurs figures tirées de Lycosthènes, répétées par Aldrovande, nous avons fait voir comment l'erreur, après avoir pris naissance, s'était propagée.

Thevet, France antarctique, fol. 95, verso, parle d'une abeille qui fait une cire noire comme du charbon. Le miel, dit-il, est mangé par l'animal Heyrat, appelé Taxus americanus par Charleton, Onomasticon, p. 17. Raj, Hist. plant., tom 2, p. 1794, no. 51, regarde le Heyrat comme un fourmilier; mais en examinant la figure donnée par Thevet, on ne remarque point l'alongement du museau du tamandua. Aussi on peut être certain que le Heyrat de Thevet est le Cercolepte-potto bien décrit et figuré dans le Dict. des sc. nat., tom. 24, p. 440-448; Atlas, Mammifères, pl. 53, fig. 1, grand destructeur d'abeilles sauvages, comme nous l'apprend M. Alex. de Humboldt.

L'abeille signalée par Thevet est l'Apis atrata, Fab. P. 65. CHAP. XIV. Des Bétes qui sont es eaux.

Dans ce chapitre Paré, sous le nom de Lamproye, veut parler des squales; leur histoire, envisagée par fragmens, a donné lieu à une multitude de contes fabuleux, dont beaucoup sont consignés dans l'Hortus sanitatis, lib. III, cap. 1, fol. 71, sous les mots : Abremon, Albirem; cap. 10, fol. 72, verso, Ahuna (1); cap. 16, fol. 74, Canis marinus.

mac,

Ces poissons, ayant la faculté de renverser leur estoet conséquemment de rejeter quelquefois des poissons qu'ils avaient avalés, ont fait croire qu'ils vomissaient leurs petits (2), ainsi que le raconte Levinus

(1) Albert, lib. 24, donnait le nom d' Ahunum, seu Hahanc, à ce poisson appelé par les pêcheurs de Norvège, Swamfisck, comme on le voit dans Olaus Magnus, Septent., lib. xx1 cap. 38, p. 796.

(2) Gesner (de Quadruped., p. 854) rapporte : « Les Anciens disaient que les belettes accouchaient par la bouche »

Lemnius, de Miracul. occult. natur., lib. iv, cap. xix, p. 431.

Les requins ne jouissent pas seuls de la faculté de retourner leur estomac; on la retrouve dans la Grenouille rousse, Rana temporaria, Lin.; la Morhue, Gadus morhua, Lin. ; la Perche de Norvège, Perca Norvegica, Fabr. Voy. Hermann, Tabul. affinitat. animal., p. 285; et dans quelques Néréides (Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, tom. 3, p. 328), qui paraissent avoir la faculté de vomir ou renverser leur œsophage, pour faire sortir au dehors les deux crochets qui, comme une pince, vont chercher l'aliment; lorsqu'il est saisi, ils l'entraînent, et alors la partie musculeuse de l'œsophage agit sur cette matière.

Il faut rapporter au requin ou à un grand squale, la Scolopendre cétacée, Scolopendra cetacea, Rondelet, de piscib., lib. xv1, cap. xv, p. 488, dont Gesner dit avec raison, de Aquatilib., p. 1009: «Scolopendra cetacea ex Olao magno fictitia » ; et que Rabelais, Pantagruel, liv. Iv, chap. 34, à l'occasion du « Physeter renversant les poultres contrebas en mer, appelle si plaisamment Scolopendre serpent ayant cent pieds, comme l'a décrit le saige ancien Nicander. »>

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mais il ajoute : « cette opinion a sa source dans l'habitude qu'a la belette, ainsi que beaucoup d'autres animaux << carnassiers, de transporter ses petits dans sa bouche. » Suivant Palissot de Beauvois, la femelle du Boiquira, Crotalus horridus, Linn., recèle dans sa bouche ses petits, dont le nombre varie d'un à cinq; ce qui l'avait fait accuser de les dévorer : elle les remet à terre aussitôt que le danger est passé. (Mémoires de la Société royale et centr d'agriculture, 1820, p. 78.)

Aldrovande, de Piscibus, p. 721; de Cetis, lib. 1, cap. ix, a parlé de cette scolopendre que Lachenaie des Bois, Dict. des animaux, tom. IV, p. 103, dit bien à tort être un poisson inconnu aux voyageurs et aux modernes.

Les appendices dessinés autour de la scolopendre cétacée (que je pense être une détestable figure de scombre ou de thon, dont les fausses nageoires ont été multipliées à plaisir), sont placés d'idée pour faire cadrer la figure avec la description incomplète d'Elien, qui par le mot pieds indiquait peut-être une mesure de longueur, ce qui indiquerait un grand animal marin, auquel il faut rapporter ce poulpe de la grandeur d'une baleine, qui de nuict allait par dessoubs terre, en un magazin rempli de saulmures, comme le dit Valerianus, Hieroglyph., tom. 1, p. 495; c'est ce que Denis Montfort appelait Kraken. Voy. à ce sujet, Act. Divion., 1820, p. 295.

Si Elien n'avait pas en vue le thon, il parlait alors d'un squale de grande dimension, comme celui disséqué à la Bibliothèque du Roi. Journal des Savans, 1667, n° xiii, p. 108,

P. 68. Du poisson appelé Gouverneur.

Il y a, dit Paré, grande admiration de société et amitié, entre le poisson appelé Gouverneur et la Baleine.

Dans cet article, l'auteur rapporte à la baleine ce qui convient au requin. Le récit paraît fondé sur l'habitude du pilote, gasterosteus ductor, Lin., de suivre les vaisseaux et de ne point fuir la présence des squales. Act. Divion., 1820, p. 286-287.

La Décade philosophique, tom. 34, an x, 4 tri

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