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empire plusieurs les sentent inonder et déborder dans leurs âmes; un grand nombre éprouvent en eux-mêmes les commencements de la vie nouvelle; presque tous ne peuvent se dérober à quelques aspirations lointaines vers Jésus-Christ et son Église ; et, en dépit des habitudes acquises, si difficiles à changer; malgré les lois écrites qui, en beaucoup de choses, ne nous reconnaissent point encore, et qui essaient vainement de nous enchainer sous les entraves du passé; malgré tous ces obstacles, le Christianisme reprend sa place dans le monde, et voit tout autour de lui le mépris, l'indifférence et la haine, se changer en bienveillance, en sympathie et en respect.

Oui; s'il est un fait éclatant et incontestable, c'est celui qui vous entoure : Jésus-Christ ressuscite parmi nous. Ne vous dérobez point à son empire; ressuscitez avec votre siècle, sortez vivant et victorieux de la prison du tombeau.

FIN.

APPENDICES.

Appendice A.

(P. 155 et 262.)

«La sainteté de l'Évangile est un argument qui parle à mon cœur, et auquel j'aurais même regret de trouver quelque bonne réponse. Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe; qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes? Se peut-il que celui dont il fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même? Est-ce là le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur, quelle pureté dans ses mœurs! Quelle grâce touchante dans ses instructions! Quelle élévation dans ses

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maximes, quelle profondeur de sagesse dans ses discours, quelle présence d'esprit, quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses, quel empire sur ses passions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation? Quand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l'opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ la ressemblance est si frappante que tous. les Pères l'ont sentie, et qu'il n'est pas possible de s'y tromper. Quels préjugés, quel aveuglement et quelle mauvaise foi ne faut-il point pour oser comparer le fils de Sophronisque au fils de Marie! Quelle distance de l'un à l'autre! Socrate, mourant sans douleur, sans ignominie, soutient aisément jusqu'au bout son personnage; et si cette facile mort n'eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu'un sophiste. Il inventa, dit-on, la morale; d'autres avant lui l'avaient mise en pratique ; il ne fit que dire ce qu'ils avaient fait, et il ne fit que mettre en leçons leurs exemples. Aristide avait été juste, avant que Socrate eût dit ce que c'était que justice; Léonidas était mort pour son pays, avant que Socrate eût fait un devoir d'aimer sa patrie; Sparte était sobre avant que Socrate eût loué la sobriété; avant qu'il eut défini la vertu, la Grèce abondait en hommes vertueux. Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure, dont lui seul a donné les leçons et l'exemple? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate, philosophant tranquillement avec ses amis est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la

plus horrible qu'on puisse craindre. Socrate, prenant la coupe empoisonnée, bénit celui qui la lui présente et qui pleure; Jésus, au milieu d'un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu.

<«< Dirons-nous que 1 histoire de l'Évangile est inventée à plaisir? Mon ami, ce n'est pas ainsi qu'on invente, et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus Christ. Au fond, c'est reculer la difficulté sans la détruire; il serait plus inconcevable que quatre hommes d'accord eussent fabriqué ce livre, qu'il ne l'est qu'un seul en eût fourni le sujet. Jamais les auteurs juifs n'eussent trouvé ni ce ton ni cette morale; et l'Évangile a des caractères de vérité si grands, si frappants, si parfaitement inimitables, que l'inventeur en serait plus étonnant que le héros. » (Jean-Jacques Rousseau, Émile, liv. 1.)

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« Je ne sais pourquoi on veut attribuer au progrès de la philosophie la belle morale de nos livres. Cette mora'e, tirée de l'Évangile, était chrétienne avant d'être philosophique. Les préceptes de Platon sont souvent très-sublimes, mais combien n'erre-t-il pas quelquefois, et jusqu'où ne vont pas ses erreurs? Quant à Cicéron, peut-on croire que, sans Platon, ce rhéteur eût trouvé ses Offices? L'Évangile seul est, quant à la morale, toujours sûr, toujours vrai, toujours unique, et toujours semblable à lui-même. » (Jean-Jacques Rousseau, Lettres écrites de la Montagne, 1re partie, lettre 3, note, p. 239.)

« Ce divin livre, le seul nécessaire à un chrétien, le plus utile de tous à quiconque même ne le serait pas, n'a besoin que d'être médité pour porter dans l'âme l'amour de

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