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puissant, Créateur du Ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et de toutes les choses invisibles; avant d'ajouter: Et en Jésus-Christ, son Fils unique, Et in Jesum Christum, Filium ejus unicum.

Puissions-nous avoir marché fidèlement sur des traces si glorieuses et si saintes! Puisse, à cause de ceux que nous avons pris pour modèles, NotreSeigneur Jésus-Christ regarder avec bienveillance ce livre très-imparfait, que nous avons écrit pour sa gloire! Puisse surtout sa bénédiction, et l'intercession toute-puissante de Marie, sa très-sainte Mère, lui ouvrir la porte des cœurs, et l'accompagner toujours parmi les âmes, où notre sollicitude et nos prières le suivront !

DE LA

UNIV. OF CALIFORNIA

RELIGION NATURELLE

ET DE LA

RELIGION CHRÉTIENNE

CHAPITRE PREMIER.

L'Immortalité de l'âme et l'existence de Dieu,
fondements de toute Religion.

Je vous en supplie, vous qui commencez à lire ce livre, ne le laissez point avant de l'avoir médité dans quelqu'une de ces heures silencieuses, où l'âme quitte un instant le bruit du monde pour se recueillir et vivre en elle-même. Je vous en supplie, et j'ai quelques droits peut-être à ce que vous m'accordiez ma demande. Depuis bien des jours, je pense à vous avec sollicitude; j'ai tra

vaillé pour vous; j'ai fait des recherches, j'ai lu, écrit pour vous; et si le service de mon Maître le permet, je suis prêt à me sacrifier pour vous tout entier. Ne me repoussez donc point, et accueillez favorablement ma requête. Ce que je veux en échange de l'intérêt que je vous porte, ce n'est point votre or; ce n'est ni votre amitié ni une place dans votre cœur, quoique peut-être il soit ouvert à ceux qui vous sont moins attachés que moi non, je ne demande pas tant ; en récompense de mon dévouement, je ne désire qu'une chose : c'est que vous lisiez attentivement ce livre, que j'ai · fait après avoir prié Dieu pour vous.

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Croyez-le, je vous aime plus qu'un serviteur qui pour ses gages se contente de vous entourer de quelques soins; plus qu'un fils, qui croit avoir rempli tous ses devoirs s'il rend heureuse votre vieillesse; plus qu'une épouse, qui semble avoir accompli sa tâche lorsqu'elle a partagé vos joies ou tari vos larmes; plus que vos parents, car tous leurs désirs sont comblés, s'ils vous voient utile à la patrie, cher à tous ceux qui vous entourent, estimé et honoré par vos concitoyens. Oui; je vous aime davantage : je ne me contente point de vous désirer le bien-être du corps, le repos de votre vieillesse, la joie du travail accompli ou les hon

neurs que la vertu mérite; ces biens sont trop peu de chose et ne suffisent point à l'affection que j'ai pour vous. Ce que je veux pour vous, ce que je demande, - et il faut que je l'obtienne de Dieu et de vous, c'est un bien infini en magnificence; un bien que rien ne peut enlever à celui qui, une fois, l'a conquis; un bien qui comble toutes les espérances, qui apaise tous les désirs, qui dépasse toutes les aspirations, qui ne connaît point la diminution et le déclin, mais qui dure et demeure éternellement. Ce que je demande pour vous et de vous, c'est le salut de votre âme; le salut précieux de cette âme qui est en vous et qui

est vous.

Une âme !... vous avez une âme !... Peut-être, hélas! depuis trop longtemps, depuis bien des années, vous ne vous en souvenez plus, et vous semblez vouloir l'oublier pour toujours. Votre âme! c'est elle qui pense au dedans de vous : cette lumière spirituelle et divine qui brille en vousmême, et dans laquelle vous voyez tout ce que vous connaissez; cette clarté immatérielle dont les rayons du soleil ne sont qu'une pâle image : n'est-ce point votre âme qui la fait resplendir au dedans de vous? Cet amour libre et volontaire dont vous disposez à votre gré, que vous épanchez

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comme un torrent d'eau vive sur ceux que vous avez choisis, et par lequel vous disposez plénièrement de chacun de vos membres, de votre corps, et de tout ce qui est autour de vous; cet amour, est-ce à votre corps que vous en êtes redevable? Non c'est votre âme, votre âme seule qui vous le donne. Votre âme! c'est ce qui vous met à une incomparable distance de tous les animaux qui vous servent. Quelques-uns vous dépassent en grandeur, en force, en puissance; quelques-uns sont plus agiles; quelques-uns entendent plus clairement; il en est dont la vue est plus perçante et atteint plus sûrement et plus loin : mais aucun d'eux ne possède une âme comme la vôtre. Tuer un animal, ce n'est rien, parce qu'il n'a pas une âme divine; mais tuer un homme, c'est un crime

et un attentat.

Oui! vous avez une âme. Bien longtemps peutêtre vous l'avez oublié; mais, maintenant, fatigué du bruit du dehors, brisé par les luttes et les cris de la place publique, rentrez au foyer domestique, jetez les yeux sur vous-même, et vous retrouverez votre âme, semblable à un ami qui vous attendait, qui vous reçoit avec un sourire, et qui vous dit : Vous m'aviez oublié : me voici.

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