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Au fig., on dit que le soleil buchonne lorsqu'il se cache sous les

nuages.

BUETTE, n. f. -- Ouverture pour laisser pénétrer le jour dans une cave. Pour l'étym., voir buhot.

BUHOT, n. m.— Tuyau de cheminée : « Je n'aime point à perdre de vue el buhot d'em k'minaie. » Selon Littré, buhot, buiot, veut dire tuyau et est un diminutif de buie. (V. Du Cange au mot buheterius.) En sa meson n'ot nule entrée

Fors un buiot quant est fermée.

Ren. dans LITTRÉ.

Dans le pays de Bray, le buhot se nomme tuet ou tuait. A Bayeux, buhot signifie piége à taupes. De buie, bas-lat. boia, ceps, entrave.

BULOTTE, n. f.

lottes. »

Chènevotte: « Allumer son feu avec des bu

BUQUOIRE, n. f. Petite canonnière faite avec un bout de sureau dans lequel les enfants introduisent deux balles d'étoupe, dont l'une poussée avec un petit bâton chasse l'autre qui fait explosion. C'est ce que Rabelais appelle un petit canon de sulz. (Pant., liv. II, 19.) Du picard buquer, frapper, retentir.

BUTTE, n. f.

Terme de jeu « Jouer à la butte, ou encore au

but,» jouer au bouchon.

BUVATER, v. n.

Aimer à boire; boire sans discrétion.

BUVATIER, adj. — Ivrogne.

BUVERIE, n. f. - Partie de boisson: « Tout ce qu'il gagne, il le

dépense en buveries.»>

Le long veiller, les beuveries,

Ont engendré des rêveries

Et des fureurs.

MAROT, 1er coll. d'Erasme.

En matière de beuverie,

Quant à moy, toujours je prétens,

A anticiper ma partie.

J. LE HOUX.

« Eux tenant ces menus propos de buverie, Gargamelle commença

se porter mal.» (Rab., IV, 6.)

C

CABALEUX, adj. - Intrigant, fourbe, hâbleur; au fém., cabaleuse, très-usité.

CABEINE, n. f. Cabane, « la maison roulante du berger. »>

CABEUILLER, v. act. Chasser, effrayer les animaux de basse -cour. « Vot' chien a cabeuillé nos poules.»>

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CABORGNE, n. m. Petit poisson à grosse tête qui se met ordinairement sous les cailloux dans les petites rivières. Etym. caput, tête, par l'intermédiaire de la forme cab ou cap. On l'appelle aussi castelot, capsot. « Tout le bas de la côte se trouve couvert de truites... capsots, tanches, écrevisses.» (N. Fabrique.)

-

CACHARD, adj. Paresseux; qu'on ne peut faire marcher qu'à de fouet. « Cheval cachard.»

coups

CACHE, n. f. Chasse. « Prendre un permis de cache. »

Vache, chienne en cache, en rut. Dans le Berry, chassoueille désigne une vache en chaleur, et chassouer un taureau.

N'être pas au bout de ses caches, loc. Avoir beaucoup à faire ou à souffrir: « Il croit être quitte avec moi, mais il n'est pas au bout de ses caches.»

Garçon meunier qui

CACHE-MONNEIES, Cache-Moute, n. m. parcourt les villages pour recueillir les sacs de blé et les porter au moulin. Moute vient du bas-latin molta, formé de molitum, molere, moudre. Au moyen-âge, moute était un droit principal qu'on acquit

tait pour faire moudre son grain, et, par extension, il signifiait

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|| Coup de cachoire, dernier verre qu'on offre à ses convives avant le départ.

CACHOTTIER, ère, adj. Celui, celle qui fait mystère de tout.

CADET, n. et adj. — Anciennement soldat engagé; d'où mauvais sujet : « C'est un drôle de cadet; » et ironiquement : « un rude cadet. »> Cadette, femme hardie, entreprenante.

Cadet a encore le sens de moindre : « C'est le cadet de mes soucis. »

|| Derrière «< Veux-tu baiser cadet ? »

CADOS, n. m. - Fauteuil; mot évidemment composé de cayère, chaière, et de dos ou dossier.

Cados chaise à dos : « A lui, pour le fust d'une autre chaière à dossier (Douet-d'Arcq, Compte de l'Arg. du Roi.)

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CADRAN, n. m.

«Se casser le cadran; tomber sur le cadran, » c'est faire une chute sur ce que Th. Gauthier appelle précieusement

l'antithèse du devant.

CADRER, v. n.

S'entendre bien avec quelqu'un': « Ce sont deux fripons qui cadrent bien ensemble. » Ils sont en rapport comme le cadre et la gravure.

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CAFIGNONS, n. m. plur. Fruits pierreux, qui n'arrivent point

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à maturité, en parlant des poires et des pommes. En Picardie, au contraire, les cafignons ne doivent pas être à mépriser, car à Buigny (canton de Gamaches), le jour de la fête qu'on nomme bohourdi, béhourdi (anc. joûte, tournois, mêlée d'armes), les jeunes gens allument des feux d'éteule dans les champs, et dansent à l'entour en chantant: « Bouhour! bouhour! Saint-Christophe, envoyez-nous des pommes grosses et des cafignons pour manger dans l'saison. >>

CAFOUILLER, Carfouiller, v.n.

Chercher dans tous les coins

et recoins, fouiller de tous côtés. Il serait difficile d'expliquer le sens de car, la première partie du mot. Nous ferons seulement remarquer que le patois aime la terminaison ouiller dans les verbes qui rendent une succession rapide de mouvements; ex.: Randouiller, trifouiller, farfouiller, tantouiller, brandouiller, etc. Dans la vallée de la Bresle on appelle cafouillis des restes de tartes ou de gâteaux. Le lendemain de la fête du village, les pauvres viennent demander un molet d'cafouillis, c'est-à-dire quelques menus morceaux de tarte ou de gâteau.

CAFUTER, v. n.

Travailler à des riens : « Qu'est-ce que tu

cafutes-là ? » Dériv. cafutier, ère.

|| Effrayer les bestiaux, les volailles. Etym. fust, bâton ?

CAGEOIR, Cagewar, n. m. —

Piége pour prendre les oiseaux; espèce de cage qui se ferme par une détente que fait partir l'oiseau en se posant sur une baguette placée à l'entrée du piége.

CAGNIOLE, n. f.

pas une

Tête, en mauvaise part: « Ne v'là-t-il belle cagniole?» Cagniole vient de caygnon, chignon, qui se trouve dans la grammaire de Palsgrave.

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CAGNON, n. m. Mauvais cheval. Cotgrave (Dict.) traduit cagnon, caignon par litle dog, petit chien. « Passez, passez, ordre caigne (sale chienne) que vous êtes.» (C. N. N., 38me.) Du latin canis, chien.

Paien glatisent et uslent comme gaignon,

ALISCANS, V. 5579.

CAGOUX, n. m. Homme chagrin, sournois. « C'est un cagoux Estoit lieutenant du prevost un gros

qui ne veut voir personne.

villain comme. un cagoux.» (Journal de Paris, sous Charles VI et VII, dans La Curne.) Pour l'étym. de ce mot, V. Michel, Hist. des Races Maudites.

CAHONNER, v. act. et n.- Passer son temps à des vétilles, ne faire rien qui vaille. Dériv. cahonnier, cahonnière. Dans la vallée de la Bresle, du côté d'Aumale, on appelle cahons de vieux bouts de cordes que les enfants s'amusent à détordre pour faire des balles à buquoires. De là cahonner.

CAHOUETTE, Cahuette, n. f, Petite corneille dite choucas. Au fig.. belle cahouette! qualification injurieuse. En certains endroits cauvette « Cornillarts, cauvettes, et autres petits oyseaulx qui hantent les bois et les champs.» (N. Fabrique.)

V. fr. cahuaille, race de chats-huants : « Hors de la carrière; hors de mon soleil, cahuaille, au diable.» (Rab., Pant., liv. III.)

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CAILLEBOTTER, v. n. Se dit des pommiers, lorsqu'ils fleurissent lentement, sans vigueur, et que leurs feuilles sont attaquées par les chenilles.

CAILLEU, n. m. Caillou. « Mont-à-Cailleux, » nom de lo

calité.

CAILLOUTER, v. act. - Lancer des pierres à quelqu'un, accabler de coups de cailloux.

CAINE, n. f.

Chaîne; lat. catena : « Et de par M. de Bourguongne, le Louvre fu enforchié et les rues de Paris freméez de bonnes liches et caynes. (Chron. norm., p. 373.)

Guenes li fels, en caienes de fer

En la citet est devant le paleis.

CH. DE ROLAND.

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Cruche : « Tant va la caine à l'iau, etc.» Dériv.

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