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V

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VA! Interjection qu'on emploie pour donner plus de force à la pensée; elle se place ordinairement à la fin de la phrase; ex. : « Je suis bien malade, va! Tu ne viendras jamais à bout de tes affaires, va ! » C'est l'impératif du verbe aller.

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-VAILLANT, adjectif. - Actif, laborieux : « Henri est un vaillant

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Un tel n'est point assez vaillant pour que je li donne

VALOIR, v. n.

Ce verbe fait vaurrai, au futur, et vaurrais, au condit. Cette forme qui remonte au XIIeme siècle provient d'une assimilation de là r.

Adont pensa bien li cuvers

Que poi li vaurra sa desfense.

Roman de la Violette, p. 303.

Petit li vaurra sa raison.

Roman de la Manekine, v. 662.

<< Exemples y pourroit ou prendre dont on vaurrait mieux à la fin.» (Le lai de l'Oyselet, XIIIeme siècle, dans Jaubert.)

Le subjonctif se conjugue ainsi : « Que je vauche, que tu vauches, qu'il vauche, qu'o valions, qu'o valèche ou valiez, qu'ils vauchent. » Il est aisé de reconnaître dans vauche une ancienne forme vauge:

E vers tuz li aït e vauge,

E le maintienge en son poeir.

BENOIST, V. 17214.

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VANT, n. masc. Jactance, vanterie. D'où Monsieur, Madamegrand-Vant, sobriquet dont on baptise les gens à grand fracas.

VAPAIL, n. m. - Pièce de bois, en forme de volée, à laquelle on attache les baculs ou les traciers des deux derniers chevaux d'un chariot. (Decorde).

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Vache, du latin vacca; dériv. vaquier. (Voir le

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VAQUETTES (Faire des), loc. Laisser du cidre au fond de son verre. La civilité des paysans défend de faire des vaquettes quand on boit plusieurs dans le même verre, ce qui arrive encore de nos jours dans certaines fermes, quoique l'âge d'or soit passé depuis longtemps. Hésiter : « Il a varié longtemps, mais il a fini

VARIER, v. n.

par se décider. »

Etre sur le point de « Je variais de partir, lorsque la pluie m'a tout à coup empêché. »

VAROQUE, n. masc.

Bâton qui sert à enrouler le comble d'un chariot autour du pouliot, afin de serrer les gerbes. D'où varoquer serrer au moyen du varoque.

VAROUILLE, n. f. Grosse toile d'emballage qui sert à essuyer le pavé.

Au fig. femme malpropre.

VAROUILLER (Se), v. réfl.

de varouille.

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VASTRIGUER, v. n.- Courir de côté et d'autre ; être continuellement dans les foires et les marchés.

VAUDOISE, n. fém.

Coup de vent subit et violent. Y a-t-il un

rapport métaphorique entre ce mot et vandoise, quelquefois vaudoise, poisson du genre des carpes, appelé aussi dard à cause de la rapidité avec laquelle il s'élance ?

VAVITE, n. f. - Diarrhée.

N'apportez point de vin nouveau;

Car il faict avoir la va tost.

Le Testament de Pathelin.

VEF, Vêve, adj.

Veuf, veuve ; n. comm. un vef, une vêve. On a dit d'abord vedu, vedue (du latin viduus) puis l'u se prononça comme une consonne, vedv, qui a donné vef au masculin, et veve, au féminin.

Ocis i fu Antoine qui d'Avignon fu dus;
Sa fame en devint veve. por l'amitié dolut.

AYE D'AVIGNON, v. 46.

Le seigneur Dieu les abessés relève....

Garde les étrangers;

Suportera le pupil et la vève.

BAÏF, pseaumes.

Je chante les vertus d'une vaillante vefve.

VEILLATIF, adj.

il faut être veillatif.

VÉLIN, n. m.

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Chair de jeune veau, qui n'est pas bonne à manger: « Ce n'est pas du veau que vous me donnez-là, c'est du vélin,» dit-on à un boucher qui vous sert de mauvaise viande.

VENDERDI, n. masc. Vendredi. Pour beaucoup ce jour est

néfaste.

VENIR, v. n.

Prononcez v'nir; de même t'nir au lieu de tenir. Futur, je venrai, plus souvent verrai; cond., vènrais, verrais. Ces formes sont du XIIeme et XIIIeme siècle :

Si t'en venras à pié ot moi

Déduire ès cans tot à secroi.

Partonop, v. 5093.

Ahi? Ogier? mult es plains de folage

Et outrageus, si t'en verra damage.

OGIER DE DANEMARCHE, V. 4289.

Subj., que je vienche, renforcement de l'ancienne forme vienge, particulière au dialecte normand:

Preiom, s'aveir veus seignorie

Jamais en tote Normendie,
Que tu od force, senz demore,
La vienges défendre et secorre.

BENOIST, V. 15818.

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Aux temps composés, venir se conjugue avec avoir : « Il y a bien longtemps qu'oz avez venu dans not' pays. »

Cis a servi ce povre menestrel,

Et en mains lieus a venu et alle.

HUON, v. 7580.

Ainsi se conjuguent les composés

revenir, convenir, parvenir,

etc. Tenir, retenir ont les mêmes formes, excepté au part. passé : tint, retint sont plus usités que tenu, retenu.

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VERBLED, n. masc. Larve du hanneton, le mans. De ver et de bled, c.-à-d. ver qui attaque le blé.

VERDAUD, adj. Diminutif de vert: « Ces fruits sont encore verdauds. »

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|| Cheval de vergue, cheval qui est à la droite du conducteur, à portée de la verge ou du fouet.

VERGUETTE, n. f. - Vergette « Passer par les verguettes,» recevoir le fouet.

VERGUIE, n. fém. - Vergée, mesure de terre. Bas-latin virgia, virgata, dans Du Cange.

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VERMAINE, n. f. Vermine. Au fig. vaurien, misérable : « Ne fréquente pas cette vermaine. »

VÉROLE, n. fém. Gros mot qui désigne la petite vérole: « Ma petite fille a la vérole.»

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VESCHE, n. fém.

(Cité par Littré.)

Vesce « Une jarbe de vesche ou d'avenne. »

|| Dériv. vescherie, n. m. Champ où l'on a récolté de la vesche.

VESÉE, n. f. — Vif désir : « Il n'a pas une petite vesée de se marier avec cette fille. »

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VESER, v. n. Fuir, courir çà et là, en parlant des vaches piquées par les taons. (V. le mot Bsiner.) Il suffit qu'elles entendent le bourdonnement de ces insectes pour décamper aussitôt, la queue en trompette. Ce mot doit venir de veze, cornemuse dans le patois berrichon. Le bourdonnement des insectes, par un jour chaud et calme, peut fort bien être comparé, dit Jaubert, au son très-lointain de la veze.

Au fig. veser signifie aimer à courir, à voyager, à fréquenter les foires et les marchés.

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VESON, n. des deux genres. Celui, celle qui n'aime pas rester chez soi; personne qui se remue, qui s'agite beaucoup pour ne rien faire multa agendo nil agens.

:

On trouve ce mot dans notre vieux langage avec une acception érotique « De sorte que tous les chiens du commun alloient après branlant le vezon. (Nouv. Fabrique.)

VESONNER, v. n.

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S'agiter beaucoup et faire peu de besogne. Comme étym. Du Méril propose le latin vesanus, fou.

VÉSOUILLARD, Vésouilleux, adj. Qui aime courir, voyager.

VESOUILLER, v. n. Etre toujours parti: « Ce n'est pas à vesouiller que vous ferez vos affaires. »

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VESSARD, adj. Celui qui a l'habitude de vesser. Au fig. peu

reux.

VESSE-DE-LEU, n. f. Vesse-de-loup, sorte de champignon du genre lycoperdon. Il y a dans le Pays de Bray, près de Criquiers, une localité appelée Vesse-Dru, parce que le terrain est propice à la production de ces champignons. (Dergny, Pays de Bray.)

VÊTU-DE-SOIE, n. m. Noble périphrase par laquelle on désigne un porc. Un paysan qui se pique de savoir-vivre ne prononce jamais le mot porc, à plus forte raison, cochon, devant un supérieur.

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