Obrazy na stronie
PDF
ePub
[merged small][ocr errors]

Souvent. Loc. part. : « I n'arrive pas souvin, »

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

Je fais soier, je fais sarcler.

Denier et Brebis, dans JUBINAL, II, 270.

Ou moys d'aoust qu'om soye les fromens,

M'en aloye jouer par un matin.

EUST. DESCH., Ball.

<< Tant que par nuyt vinrent soyer, à tout soyes sourdes, les estaches qui soutenoient le pont.» (Chron. de J. Le Fèvre, p. 350.)

Ce n'est que jeu, de bled soyer,

Et de prez faucher, vrayement.

VILLON.

Soyer ses paroles, loc. part. Parler avec affectation. Soyer vient du latin secare comme noyer de necare.

ST', Ste, adj. dém. Ce, cette « Dites à sť homme de venir me parler. Ste servante n'est pas très-laborieuse. » Comp. avec le latin iste, ista, istud.

STICHITE, Sticite, adjectif démons.

[ocr errors]

Celui-ci, celle-ci. S'tila, s’téla, celui-là, celle-là. Ces pronoms s'emploient ordinairement en mauvaise part.

[ocr errors]

SU, prép. Sur: « Mettez les assiettes su l'table. »

SUBTIL, adj. - Agile, adroit, habile dans son métier ; celui qui fait beaucoup d'ouvrage et le fait bien.

On remarquera qu'en français ce mot a une signification moins

étendue.

SUCRION, Chucrion, n. m.

Orge d'hiver, en fr. escourgeon.

«་

SUFFISANCE, n. f. Appétit « J'ai mangé am'suffisance. »

[ocr errors]

.

SUIRE, v. act. — Suivre. Fut., je suirai; condition., je suirais; part. passé sui; formes usitées du XIIeme au XIVeme siècle :

Jo l'suirai od mil de mes fedeilz.

CH. DE ROL., p. 8.

Si quist vallet tel com li plot
Qui par foy en couvent li ot
Que le chastelain tant suira
Où qu'il le truist, et sy et là.

CHAST. DE COUCY, v. 3963.

Tuit te suiront et sergant et pietaille.

RAOUL DE CAMBRAI, p. 43.

Tant de périlz sont à suir la court,

Qu'a grant peine s'en pourroit nul garder.

SUPLICE, n.

[ocr errors]

EUST. DESCH., Ball.

propre. Sulpice. Saint-Suplice (Sulpice), nom de localité. La lettre / est transposée comme dans blouque, boucle.

SUPPOSITION (Une) que, loc. - Supposé que.

SÛR (Pour) loc. adv. Assurément : « Pour sûr, je viendrai vous voir. »><

SUSUR, n. m. Sureau. J'ai rarement entendu dire sehu, séu qui appartient particulièrement au dialecte picard. Il a été longtemps d'usage de planter le premier jour de mai un mai de susur à la porte des filles qui avaient eu un enfant.

Il est possible de tirer séhu, séu, sėhiu, du latin sambucus, sabucus, mais notre mot susur paraît avoir une autre origine.

SURCHINS, Surcins, n. m. plur, Nom générique par lequel on désigne les rats, les souris, les mulots : « Nous sommes infestés de surchins. » Ce mot est aussi voisin du latin sorex, soricem que le fr. souris.

[ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]

SURIAUX, n. m. plur.

Aigreurs d'estomac.

SÛRIR, n. m. - Devenir aigre.

[ocr errors]

SURQUER, Churquer, v. actif. Se dit du chat qui guette la souris ; s'applique par extension à celui qui épie les actions d'autrui, qui dérobe quelque chose précipitamment comme un voleur.

Etre à la piste de, courir après quelque chose : « Surquer un bon

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

T

T', pron. pers.

Tu, devant une voyelle : « Que t'es drôle !

Où que t'as travaillé edpis deux mois ?

Pron. possessif fém. Ta: « T'maison est-elle enfin louée ? » Comparez avec la forme te féminin singulier du pron. poss. picard, tis, ten.

« L'âme de ten père et de te mère. » (Auc. et Nicol.)

TABLÉE, n. f.— Réunion de personnes à table: «O'z'étions une fière tablée à ce mariage. » Ce mot qui n'est pas dans le dictionnaire de l'Académie a été employé par G. Chastelain et par Amyot.

TABLER, v. n.— Etre à table: «Ils sont tables depuis le matin. >> Se tabler, v. réfl. Se mettre à table.

TÂCHER MOYEN, loc.- Faire en sorte, s'efforcer : « On tâchera moyen de vous rendre service.

TAHON, n. m. Taon. On prononce le mot comme il s'écrit, et non pas ton ou tan.

Là, vinrent moskes et tohun.

MARIE, fabl. 59.

« Les Engastrimythes soy disoient estre descenduz de l'antique race de Eurycles, et sur ce alléguoient le tesmoignage de Aristophanes, en la comédie intitulée les Tahons ou Mousches guespes.» (Rab., IV, 58). Etym. lat. tabanus.

TAI, Tei, pron. pers. Toi. Cette forme appartient essentiellement au dialecte normand le plus ancien :

<«< Deu seit juges entre mei et tei. » (Les Rois, I, 24.)

Ami Rollans, de tei ait Deus mercit!

L'anme de tei soit mise en pareis!

CH. DE ROLAND.

TAI! TAI! TAI! - Cri pour appeler et rappeler les chiens.

TAILLANT, n. m. Comme dans le Berry, ce mot se dit nonseulement de la partie tranchante des instruments, mais des instruments mêmes que fabrique un taillandier: « Je vous recommande cet ouvrier, il fait du bon taillant. »

TAINER, v. act.

[ocr errors]

- Fatiguer, harasser : « Cette longue course m'a beaucoup taine. Nos gens sont taines de travailler.» C'est une corruption du fr. tanner auquel l'Académie ne donne que le sens de ennuyer, molester. Notre patois a conservé à ce mot la signification énergique qu'il avait généralement dans nos vieux auteurs:

« Vous ferez tant que vous me perdrez, et que je me tannerai de vous.» (Froissart).

« Et par ce moyen, nostre gendre vinst à chef de sa jousterie, dont il fut plutôt tanné que celle qui n'y avoit voulu entendre.» (C. N. N., 86eme).

TALOCHER, v. act.

TAMBOUILLE, n. f.

[ocr errors]

Donner des taloches.

Cuisine « J'ne peux mie aller travailler dans chés camps, j'ai assez de préparer la tambouille, » disait une brave fermière.

TAMBOURINAGE, n. masc. Prix

que l'on paie pour faire réclamer un objet perdu au son du tambour: « J'ai donné dix sous pour le tambourinage de min kien. »

[blocks in formation]

TAMIS (jeu de), n. m. Variété du jeu de paume, qu'on appelle encore jeu de tambour.

TANT, adv.

S'emploie quelquefois pour si, tellement : « Il est

tant niais qu'i se laisse manger l'laine su l'dos. »

Tant pus, plus, d'autant plus : « Tant pus que tu li donneras, tant pus qu'i te demandera. >>

Tant moins, moins, d'autant moins.

|| Tant qu'à, quant à, pour ce qui est de: « Tant qn'à cha, »

quant à cela. « Tant qu'à mei, » quant à moi.

Jusqu'à tant que, jusqu'à ce que ; tant que.
Tant seulement, seulement.

[ocr errors]

TANTANTE, n. f. Tante; terme enfantin (V. Mémère, etc.).

[ocr errors]

TANTOUILLER, v. act. Terme de cuisine remuer, mêler la sauce avec la mouvette. En v. fr. touiller, tartouiller, signifiait salir, souiller, barbouiller. Comp. avec le terme populaire ratatouille, avec le bourguignon tatouiller, tâter indécemment ; avec les mots poitevins ratouiller, être couvert d'eau et de boue, tatouillade, mauvaise marmelade de fruits, qui ne sent que l'eau ; tantouillade, compote de fruits.

TAPÉE, n. f. - Grande quantité; abondance: « Il a une tapée d'ouvriers sous ses ordres. Nous aurons cette année une rude tapée de pommes. >>

TAQUE, n. f. Tache « Avoir des taques sur ses habits. » Taque est un mot picard qui rappelle à l'esprit la Blanque-Taque (BlancheTache), gué de la rivière de Somme ainsi nommé « pour le fort et dur gravier de blanche marne qui en forme le fond. » (V. la bataille de Crécy dans Froissart.)

TAQUER, v. act. Tacher: « Porter des habits taqués, » qui ont des taches.

TARABUQUER, v. act. - Frapper sur quelqu'un à coups redoublés. Il faut rattacher ce mot à buquer, mot picard qui signifie bucher. La première partie, tara, doit être simplement une onomatopée, comme dans le fameux vers latin si connu :

At tuba terribili sonitu taratantara dixit.

ENNIUS.

TARDIF, adj. Qui arrive tard, en parlant des personnes, comme dans cet exemple : Que vous êtes donc tardif, maître ! et comme les os de votre femme sont devenus mous en vous espérant! (Barbey d'Aurev. l'Ensorcelée, page 184.)

TARDILLON, n. m. Poulet, canard, etc., éclos tardivement. Enfant né longtemps après les premiers.

[merged small][ocr errors][merged small]

TARIGNIER, v. n. Marchander, hésiter: « Il a longtemps tarignié, mais il a fini par se décider. 1)

Du fr. tard.

« PoprzedniaDalej »